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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, septembre 26, 2012

Petite ambulation dans mon quartier – pour en finir avec les matins


petit vent, juste pour mettre légère aigreur dans la température d'été en déclin refusé, nuages tirant vers le sombre, grumeleux, avec flèche de lumière dégageant un coin de bleu, fluctuant devant mes pas,

alternant avec l'azur sans violence où nagent de petits nuages, temps hésitant, mêlé comme mon humeur.
Courgettes et petits toasts, retoucheuse pour amputer pantalon, le mettre à ma petite échelle, puisque j'ai de plus en plus de mal à enfiler une aiguille et renâcle devant le peu que savais faire : ourlet et bouton, et puis monter vers la place, acheter journal local et boites de cigares -

recevoir l'appel angoissé de cette femme oubliée dans maison barrée, la regarder placidement en allumant cigare, hésiter à demander assistance, enfin pas vraiment, penser lâchement que cette détresse est peut-être jouée, saisir son regard, se demander si ce n'est pas plutôt nous, l'extérieur, qui l'affolons, lui tourner dos et redescendre vers l'antre -
vaquer, cuisiner, se nourrir, lire un peu mais sans arriver à entrer dans ce qui est là et que j'aime je crois, se débarrasser des deux derniers paragraphes matinaux qui m'énervent, restes d'une série avortée pour les convois des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.fr/ , série qui m'a valu ce jugement sévère qui me paralyse et me fait prendre conscience de la futilité qu'il y a à publier sur Paumée ma médiocrité... tourner page

Ce matin là, le ciel était d'une pureté transparente, la rosée perlait encore les herbes près de la porte de la cuisine, le soleil montait, l'air gardait un peu de piquant et ils se sont assis avec leurs tartines sur les marches du seuil pendant que la Mariette lavait à grande eau et forts coups de serpillière le carrelage, pressée de se faire belle pour le mariage de son cousin.

Ce matin là, il ne restait plus que les jumelles et le petit dernier, les aînés étaient partis en pension - joyeux sourires et discrètes caresses des yeux sur le jardin, et un peu sur les visages. Ce matin là, Sylvette avait traîné en se levant et sa soeur et la Mariette la bombardaient d'ordres, de grouille-toi, qui lui faisaient renverser le café, mettre son pied droit dans le soulier gauche. Ce matin là, quand elles sont enfin parties à l'école, Jacques a reniflé, mis trois doigts dans sa bouche, a réfléchi, est sorti, jambes maladroites ruant plus qu'elles ne déroulaient leur pas, s'est laissé tomber dans les herbes près de la cuisine, a crié quelque chose qui ressemblait au nom du chien, et une poule est venue picorer entre ses pieds grassouillets.

9 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Bizarre, car je ne vois aucun commentaire dans ce "convoi des glossolales" (il est vrai que je n'en ai parcouru que deux pages) : mais peu importe, après tout, ce qui compte c'est votre plaisir à écrire !

Unknown a dit…

ah c'est tout dit dessous un ciel exprimé et un sourire.

belle journée visite.c'était bon pour te lire encore.
je t'embrasse.

Pierre R. Chantelois a dit…

Chère amie

Un grand mystère plane : série qui m'a valu ce jugement sévère qui me paralyse et me fait prendre conscience de la futilité qu'il y a à publier sur Paumée ma médiocrité

Brigetoun a dit…

oui - je suis une vieille idiote, qui écrit gallimatias sans intérêt et qui est arrivée à faire croire que c'est littérature et qui ferait infiniment mieux de ne plus encombrer le web

jeandler a dit…

Plutôt que ces fenêtres avec d'horribles bandeaux sur l'ouverture, j'aurais préféré trois trompe-l'œil
tel le premier...

Brigetoun a dit…

pour l'éclairement des pièces rénovées mieux valent les croix de bois que des pierres peintes - plus facile de les remplacer par des croisées !

Michel Benoit a dit…

Publier le texte barré.

Comme ça, la prochaine fois, je pourrais commenter :
Je lis tes ratures.

Pierre R. Chantelois a dit…

Je voudrais bien que tout le Web soit davantage encombré avec cette même encre dont vous vous servez si bien et qui dépose sur ces pages des mots d'une grande douceur et d'une belle tournure.

DUSZKA a dit…

Ne lâche rien c'est presque une prière...