petit vent, juste pour
mettre légère aigreur dans la température d'été en déclin
refusé, nuages tirant vers le sombre, grumeleux, avec flèche de
lumière dégageant un coin de bleu, fluctuant devant mes pas,
alternant avec l'azur sans
violence où nagent de petits nuages, temps hésitant, mêlé comme
mon humeur.
Courgettes et petits
toasts, retoucheuse pour amputer pantalon, le mettre à ma petite
échelle, puisque j'ai de plus en plus de mal à enfiler une aiguille
et renâcle devant le peu que savais faire : ourlet et bouton, et
puis monter vers la place, acheter journal local et boites de cigares
-
recevoir l'appel angoissé
de cette femme oubliée dans maison barrée, la regarder placidement
en allumant cigare, hésiter à demander assistance, enfin pas
vraiment, penser lâchement que cette détresse est peut-être jouée,
saisir son regard, se demander si ce n'est pas plutôt nous,
l'extérieur, qui l'affolons, lui tourner dos et redescendre vers
l'antre -
vaquer, cuisiner, se
nourrir, lire un peu mais sans arriver à entrer dans ce qui est là
et que j'aime je crois, se débarrasser des deux derniers paragraphes
matinaux qui m'énervent, restes d'une série avortée pour les
convois des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.fr/
, série qui m'a valu ce jugement sévère qui me paralyse et me fait
prendre conscience de la futilité qu'il y a à publier sur Paumée
ma médiocrité... tourner page
Ce matin là, le ciel
était d'une pureté transparente, la rosée perlait encore les
herbes près de la porte de la cuisine, le soleil montait, l'air
gardait un peu de piquant et ils se sont assis avec leurs tartines
sur les marches du seuil pendant que la Mariette lavait à grande eau
et forts coups de serpillière le carrelage, pressée de se faire
belle pour le mariage de son cousin.
Ce matin là, il ne
restait plus que les jumelles et le petit dernier, les aînés
étaient partis en pension - joyeux sourires et discrètes caresses
des yeux sur le jardin, et un peu sur les visages. Ce matin là,
Sylvette avait traîné en se levant et sa soeur et la Mariette la
bombardaient d'ordres, de grouille-toi, qui lui faisaient renverser
le café, mettre son pied droit dans le soulier gauche. Ce matin là,
quand elles sont enfin parties à l'école, Jacques a reniflé, mis
trois doigts dans sa bouche, a réfléchi, est sorti, jambes
maladroites ruant plus qu'elles ne déroulaient leur pas, s'est
laissé tomber dans les herbes près de la cuisine, a crié quelque
chose qui ressemblait au nom du chien, et une poule est venue picorer
entre ses pieds grassouillets.
9 commentaires:
Bizarre, car je ne vois aucun commentaire dans ce "convoi des glossolales" (il est vrai que je n'en ai parcouru que deux pages) : mais peu importe, après tout, ce qui compte c'est votre plaisir à écrire !
ah c'est tout dit dessous un ciel exprimé et un sourire.
belle journée visite.c'était bon pour te lire encore.
je t'embrasse.
Chère amie
Un grand mystère plane : série qui m'a valu ce jugement sévère qui me paralyse et me fait prendre conscience de la futilité qu'il y a à publier sur Paumée ma médiocrité
oui - je suis une vieille idiote, qui écrit gallimatias sans intérêt et qui est arrivée à faire croire que c'est littérature et qui ferait infiniment mieux de ne plus encombrer le web
Plutôt que ces fenêtres avec d'horribles bandeaux sur l'ouverture, j'aurais préféré trois trompe-l'œil
tel le premier...
pour l'éclairement des pièces rénovées mieux valent les croix de bois que des pierres peintes - plus facile de les remplacer par des croisées !
Publier le texte barré.
Comme ça, la prochaine fois, je pourrais commenter :
Je lis tes ratures.
Je voudrais bien que tout le Web soit davantage encombré avec cette même encre dont vous vous servez si bien et qui dépose sur ces pages des mots d'une grande douceur et d'une belle tournure.
Ne lâche rien c'est presque une prière...
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