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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, septembre 17, 2012

Une déconvenue – et le rocher des Doms, cathédrale et jardin - trop d'images encore


Lavage cheveux, sieston, recherches web pour un petit projet et puis, comme m'agaçaient les vrombissements, changements de vitesse, tels que ne s'entendent pas d'ordinaire, des mobylettes et décapotables à minots bras dehors et musique à fond qui, faute de pouvoir pénétrer dans les rues devenues piétonnes, tournaient autour du pâté de maisons, comme sur le programme des journées du patrimoine j'avais vu mentionné un hôtel au très joli nom, que je ne situais pas exactement (il est peu visible, sur le côté d'une cour dans l'angle d'une petite rue) : Salons décorés, exposition de costumes, dentelles et crèches anciennes. (XVIIes) 6 euros, me suis dit : tant pis pour ma période d'austérité, j'ai petite curiosité.

J'ai payé mes 6 euros, en dérangeant une conversation qui me semblait médiocrement sympathique, à une fillette transformée en petit singe déguisé, mais au moment où je traversais la cour pour entrer dans un petit hall, on m'a demandé d'attendre la prochaine visite organisée. Comme j'ai horreur de cela, comme cela m'a ôté toute envie, même si les propriétaires voulaient monnayer un peu leurs trésors (un des rares endroits payants et de loin le plus cher) et même s'ils se méfient du sort que les visiteurs peuvent faire subir aux dits trésors, j'ai demandé une corbeille, y ai déposé mon billet, leur ai dit qu'il était dommage qu'ils n'aient pas mentionné cette obligation, et m'en suis allée de fort mauvaise humeur.

Pour prolonger un peu ma sortie, envisagé un moment d'aller au Roure voir la même chose (sauf les dentelles), mais la place était là qui m'aimantait... j'ai longé la queue qui entrait lentement dans le palais,

et suis montée vers Notre Dame des Doms, où je ne vais jamais... et s'ensuivent encore trop de photos, avec en outre la difficulté de les réussir dans l'ombre de l'église, le flash n'arrangeant que fort peu les choses, et, quoique je fasse, et le plus modérément possible, les modifications distordant les tons vers le roux ou le vert (un peu comme ce que l'on distingue d'ailleurs) – êtes prévenus une fois encore – suivez le guide

L'église actuelle date de la seconde moitié du 12ème siècle, mais avec moult ajouts et modifications plus tardives, comme le porche et ses fresques (très effacées) du 14ème siècle (le Ceccano de la livrée devenue bibliothèque se cache dans l'indécis à gauche, au pied de la Vierge évanescente)

comme l'agrandissement du choeur, comme les deux statues baroques qui encadrent le passage du narthex à la nef (provenant d'un tombeau aux Célestins)

comme la tribune du 17ème siècle, sculptée par Pierre Péru, dessinée par François Delbène, qui longe la nef

comme les caissons de la nouvelle voûte du narthex (même époque)

Le guide Brigetoun a négligé les chapelles latérales, les autels romans ou non, les voûtes des 15ème ou 17ème siècles, les tombeaux, les tableaux et fresques de Devéria, et s'en est allée, à grands pas, voir

la petite coupole romane, le jeu des arcs la supportant, et le siège épiscopal du 12ème en marbre, pour saluer le lion

et puis, à côté, est entrée dans la grande chapelle des apôtres

construite en 1316 pour abriter le tombeau de notre Benoît, le numéro XII, Jacques Fournier, grand, fort, à la voix sonore, fils de boulanger, cistercien, lumière théologique, réformateur, tenant de l'austérité, ennemi du népotisme, constructeur de la partie ancienne du palais, et pacificateur, ou s'y efforçant

mais le tombeau a été plus que chahuté à la révolution, et le gisant n'est plus celui en marbre du pape, mais celui en pierre d'un brave, ou non, évêque inconnu

et puis, s'en est retournée

vers le narthex, les fonds baptismaux du 16ème, les restes de fresques, dont le baptême du christ du 15ème, où le christ n'est que vestige à imaginer, où figurent deux grands anges et un tout petit Charles Spifami, banquier avignonnais et son microscopique fils

et la sortie dans la fin d'après midi joyeusement ensoleillée et douce.

Flâner dans le jardin et devant les points de vues sur la ville et au delà

et puis suis redescendue vers la place, vers l'antre.... et de vieux westerns

16 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Je préfère la voûte du ciel au-dessus d'Avignon à celle des églises (exceptions faites pour certaines cathédrales).

Nadine Manzagol a dit…

Belle page vive et offerte aux découvertes sur images-écriture ; parcours d'une Brigetoun i-magicienne en ses cheminements inventifs à l'écart de visites guidées lourdes de lieux communs.

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Mais non il n'y a pas "trop" de photos, c'est un vrai reportage qui nous fait voyager, et comme je n'ai eu ni l'envie, ni le temps, ni le courage, ni la possibilité de profiter de ces journées du patrimoine, je suis ravie à nouveau par ta deuxième publication !!! Tant pis pour les 6 euros, tu as bien fait, mais quelle incorrection avec toi, tu aurais même dû leur faire bouffer leurs 6 euros !!! J'aime particulièrement toutes les photos de la cathédrale des doms et ses alentours !!!

JEA a dit…

total ravissement : cette porte-lanterne, une rencontre éphémère, surréaliste

Michel Benoit a dit…

Rue de Taulignan peut-être... ?

jeandler a dit…

Il n'y a pas de petits profits, il n'y en a que de grands! 6 euros, mazette, pour la journée du Patrimoine.
Sans bourse déliée, tu nous offres une note magnifique et gratis. Que de trésors en ces murs !
Merci, Madame le guide.

Brigetoun a dit…

Michel : oui

Pierre R. Chantelois a dit…

Le guide Brigetoun a mené nos pas à travers l'histoire et le patrimoine d'Avignon. Vivre au quotidien dans un patrimoine d'une telle importance laisse assurément des marques. Pour notre grand bonheur l'indifférence n'est pas au rendez-vous. Évolution des architectures à travers les âges, Avignon en est un exemple qu'a si bien su nous expliquer encore une fois le guide Brigetoun.

(...) les chapelles latérales, les autels romans ou non, les voûtes des 15ème ou 17ème siècles, les tombeaux, les tableaux et fresques de Devéria, le guide Brigetoun s'en est allée, à grands pas, voir

Brigetoun a dit…

Pierre, Paris suffit à habituer à ce mélange d'époques (et pas que Paris)

Lucien Suel a dit…

Merci pour la visite, chère Brigitte. La vue du Rocher des Doms, souvenir de cette découverte en 1966.

joye a dit…

Les photos sont merveilleuses et pas de trop !

Je comprends ton dépit. L'association musicale m'a contactée pour que je m'y abonne, et je leur ai dit que je ne trouvais pas juste que les individus puissent assister à des concerts particuliers au lieu d'acheter la série. Elle m'a dit "Ah oui, on peut faire cela mais il faut des abonnés pour assurer". Je n'ai pas renouvellé.

DUSZKA a dit…

Somptueux !

arlette a dit…

Belle moisson et le plaisir de revoir autrement
Merci à toi

Anonyme a dit…


C'est vrai que c'est chouette ce petit reportage en photos et notes sur ce dimanche consacré au Patrimoine.
Merci Brigetoun, j'suis toujours en décalage dans les réactions, pris du retard dans la visite lecture du blog :-)

Flore

Danielle C. a dit…

et moi plus de retard encore, mais je lis tout et dans l'ordre, et cette visite est merveilleuse, merci

Fardoise a dit…

Ai visité cet hôtel particulier, cher payé pour ces journées du Patrimoine. Des souvenirs familiaux rattachés à l'histoire des félibres.
Mais ND des Doms et le jardin du même nom, on ne s'en lasse pas, ton reportage leur rend bien hommage.