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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, octobre 14, 2012

Hors


Ce serait les rencontrer ceux qui se disent gentilshommes déménageurs
Ce serait avoir envie de leur demander de m'emmener, doucement,
Ce serait dire autre part,
Un autre part avec des érables pour la couleur, des oliviers et de la vigne par amour, une haute futaie dorée où passeraient lentement un cerf et deux biches, des cocotiers bordant une plage – on creuserait un four dans le sable, on grillerait des mérous, des maras ou des murènes
Un autre part sans nouvelles, avec du silence, le bruit d'un vent léger, avec plus loin, mais pas trop, une cabane peinte de grands dessins souriants aux couleurs violentes avec des gens qui dansent devant, et puis dans un jardin un conteur
Un autre part avec une grande pièce pleine de livres et d'instruments de musique dont je saurais jouer, avec, à côté, pas là mais pas trop loin, des gens intelligents ou pleins d'une vie qui les a nourris, ou drôles, ou tout cela, mais surtout un autre part sans Brigetoun.
Alors là je m'arrête et je choisis de rire de la vertigineuse impossibilité de ces derniers mots.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Can't say enough about this website – its alot better than mine.

Pierre R. Chantelois a dit…

Un autre part sans Brigetoun, vous avez raison, impossible. Qui le voudrait cet autre part?

Brigetoun a dit…

sans doute pas mal de gens (comme tout le monde plus ou moins) mais ce qui est possible pour autrui l"est nettement moins pour Brigetoun

Pierre R. Chantelois a dit…

Vous aurez bien compris chère amie que mon commentaire n'avait rien d'indélicat. Nous ne voulons pas une part de Brigetoun mais Brigetoun dans son entier.

Brigetoun a dit…

comment aurais-je pu penser que vous soyez capable d'être indélicat Pierre ?

Michel Benoit a dit…

Et puis de toute manière, les déménageurs de vie, ça n'existe pas.
Il y a d'ailleurs peut-être un métier à inventer...

Dominique Hasselmann a dit…

Déménager de vie, comme l'écrit le pont d'Avignon : voilà un beau programme. Le pb, ce sont les frais de transport et ce qu'on laisse inéluctablement.

Restez là où vous êtes, en compagnie de brigetoun et de la ville théâtrale, vous ne pouvez lui faire cette entourloupe-là !

jeandler a dit…

Ces gentlemen font-ils l'international ? Paumée ce crains pas ces malabars qui en moins de deux vous expédient un piano au fond du camion ?

tanette2 a dit…

Changer de vie avec l'aide de déménageurs, voilà une idée originale, mais ne nous prive pas de Brigetoun.

chri a dit…

Vrai qu'être déménagé par des gentlemen est assez tentant!

arlette a dit…

Il suffit d'une image sur un camion qui déménage... pour s'en aller
"Voyage autour de ma chambre" a dit le poète
Mais "le voyage est en toi" lui répond l'autre !!!
Ah! ces poètes !! ils ont réponse à tout
Reste entière c'est mieux

DUSZKA a dit…

Avec 76 printemps qui virent à l'automne ou même à l'hiver, le mot départ me tient désormais compagnie, ça vient comme ça, d'un coup, quand on fait un jour de la mathématique (ce qui est passé, en jours, et ce qu'il reste à vire...) mais chère Brigetoun, les gens qui nous aiment ne sont pas près à agiter le mouchoir sur le quai où on les laisse. Alors on regarde, on respire, on écoute... pour leur sourie encore et encore...