comme le ciel indécis de
l'aube se serait éclairé en bleu, puis en gris doux, puis en blanc, mais comme plus ne serait pluie, pour
ne pas en perdre l'habitude, je regarderais l'eau ruisseler, si fine
qu'invisible sur la photo là devant moi, sur le globe granuleux de
la fontaine, caresser son teint de rouille, jouer le noir.. et me
souviendrais des temps de chaleur, quand elle donnait désir de se
rafraîchir les yeux.
et en fin d'après-midi, la pluie nous est venue, à l'heure où j'hésitais à arroser.
et en fin d'après-midi, la pluie nous est venue, à l'heure où j'hésitais à arroser.
cantonnée dans la cour,
ce serait arracher le cadavre desséché d'une plante venue au
printemps, avec ses délicates fleurs mauves, se nicher entre des
pierres.. et adresser un adieu de loin aux plantes folles jouant dans
le vent d'un soir de concert, sur un contrefort de Saint Symphorien,
fondant, brouillées, dans la lumière déclinante, dentelle dansant
contre le bleu se mourant, se souvenir du dialogue muet avec leur
présence dans la longue attente de la nuit, et se navrer de leur fin
imminente.
N'importe quoi - mais ne rouspète pas Paumée, t'ai servi vaille que vaille.
N'importe quoi - mais ne rouspète pas Paumée, t'ai servi vaille que vaille.
8 commentaires:
Drôle de fontaine où l'on ne peut pas boire... Ça fout les... boules !
Impressionnante sculpture sphérique. Il a plu aussi à Montréal. Pluie d'automne, larmes de l'été qui nous quitte.
Sphère terrestre, belle.
atmosphère, atmosphère... est-ce que cette fontaine à une gueule d'atmosphère ?
Une fontaine originale.
L'eau discrète
pas comme celle du ciel.
Paumée servie.
Encore affriolantes les plantes follettes
Il suffit d'un regard et d'un peu d'eau
Octobre Musique mélancolique de l'été encore un peu vivant qui va mourir sous le vent, la pluie et les frimas.
Je suis contente que tu aies oublié d'arroser cette balle de canon - ce serait un monde meilleur si tout le monde faisait pareil.
Moi, j'adore tes petits textes, c'est plus facile pour moi à savourer.
Merci brige ! ♥
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