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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, octobre 22, 2012

Tentative de rencontre (recyclage vase communicant d'octobre)



Paumée, petite vieille, est un peu intimidée – elle arrive, elle connaît mal.
Elle redit : suis petite vieille, suis paumée, j'arrive, je suis là – bon c'est fait, c'est un fait posé – alors, maintenant, elle regarde.
Elle est un peu intimidée (c'est vrai, ça elle ne l'a pas dit), elle trouve que c'est un bel et intelligent endroit.
Elle entre, elle découvre, ou le tente, le maître des lieux. Il s'appelle Christopher Sélac, du moins ici. Ici et sur le/les livres.

Elle se dit : l'est jeune, plus que moi – a fait, plus que moi et vit en pays de pierres claires et de pentes d'ardoises bleues

Il raconte... Il y a écrire, vouloir écrire, vouloir raconter – et il y a eu la parution d'un premier livre, une histoire policière, avec une sacrée bonne-femme, L'Affaire des Jumeaux de Bourges...
Il raconte... et Brigetoun paumée est un peu impressionnée – un écrivain – et puis elle oublie parce que elle aime ça : lire le plaisir du choix de la couverture, le récit, qui montre un beau détachement et un joli humour, de la première séance de dédicaces, et puis, peu à peu, l'installation, de lectures en salons, de rencontres en interviews : être regardé comme un écrivain est une véritable expérience, à laquelle je peine parfois encore à m’habituer, pour diverses raisons qui dépendent beaucoup du regard affronté - et, pour ceux qui ne seraient pas habitués à venir lire ici, elle conseille d'aller découvrir ces regards sur http://christopherselac.livreaucentre.fr/2011/11/27/etre-regarde-comme-un-ecrivain-poursuite-de-lapprentissage/
Elle se dit : l'est jeune, plus que moi – a fait, plus que moi – a l'oeil affûté, indulgent sans faiblesse - et vit au pays de pierres claires et de pentes d'ardoises bleues

Elle aime la distance qu'il maintient, cette façon de vivre pleinement ces moments sans doute importants, et de les dire comme on regarde. Elle se promène, elle veut suivre... parce qu'il y a les livres suivants, et ces petites notes comme une invitation pour sa curiosité.
Il y a celui qui s'est écrit peu à peu, qui est là, prêt à trouver qui l'éditera : un dollar le baril, celui qui vient, mûrit, demande temps et sérénité... va commencer à s'écrire : trois coeurs en fusion,... une nouvelle en projet....

Elle se dit : l'est jeune, plus que moi – a fait, plus que moi – a l'oeil affûté, indulgent sans faiblesse – programme et plie les mots à son but, ou cache victorieusement sa bagarre, comme un bon artisan, si bon que créateur, et vit au pays de pierres claires et de pentes d'ardoises bleues

Et puis, plutôt, suivre les liens, revenir sur les lectures passées, trouver le conteur dans ses participations aux vases communicants, la diversité, la variété des tons, la souplesse, une façon d'être en accord avec ce qu'a suggéré l'autre ou ce qu'ils ont convenu – aimer lire doucement, cela, à la fin du texte qui s'est posé chez Franck Queyraud, maître flâneur, en hommage au vieil homme, celui de la mer, et à la traduction par François Bon, maintenant interdite d'accès http://flaneriequotidienne.wordpress.com/2012/03/02/un-grillage-sur-la-mer/ : Et comme dans le rêve du vieil homme, le roi des lions, le plus grand des lions, nous chassa de la plage, nous renvoya de l’autre côté du grillage et de la toile, qu’il referma et répara pour qu’il tienne encore vingt ans. Mais quelque chose du poisson s’était enfui dans l’intervalle, et libre nageait quelque part dans notre mer sans grillage, près de nos plages sans lion, s’amusant à échapper aux requins et à faire rêver un vieil homme, et se dire qu'il n'est pas sincère ou se trompe quand il affirme, chez L. Sarah Dubas je ne suis plus un poète, la poésie ne veut plus de moi, parce que ce n'est pas seulement dans le chant de la mer en nous que se tient la poésie de ces phrases.


Elle se dit : l'est jeune, plus que moi – a fait, plus que moi – a l'oeil affûté, indulgent sans faiblesse – programme et plie les mots à son but, ou cache victorieusement sa bagarre, comme un bon artisan, si bon que créateur, et vit au pays de pierres claires et de pentes d'ardoises bleues – et je ne sais pas qui il est, juste ce qu'il donne, et c'est très bien ainsi.

Journée un peu comateuse - ai commencé à penser au vase de novembre, qui tient à être invertébré et un peu sot, écrit quelques lignes, renoncé aux mots, repris vase d'octobre, invité gentiment chez Christopher Sélac

10 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Douces variations sur le thème de vieillir et d'écrire. Douces variations sur une idée de l'âge adulte et de l'âge d'or. Douces variations sur deux claviers et une harmonie

Dominique Hasselmann a dit…

Le recyclage est (éco)logique, un portrait se regarde plusieurs fois.

jeandler a dit…

Avec plaisir, ce recyclage... tant se fut une belle note, deux belles notes croisées en vrai, regard tendre de deux générations de part et d'autre et d'émotions contenues.

JEA a dit…

d'aucuns ne sont jeunes que parce que d'autres ont accepté de vieillir avant eux...

DUSZKA a dit…

Je te suis. Bises.

Michel Benoit a dit…

Bonjour à nos amis du pays de pierres claires et de pentes d'ardoises bleues  !

arlette a dit…

Un beau parallèle bienfaisant

joye a dit…

Un homme de goût, dirait-on !

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Oh oh !!! Jolie rencontre, jolis textes tout en retenu, tout en émotion, tout en intimidation, j'adore !!! Jolies photos aussi !!! Comme quoi, les rencontres dans la vraie vie avec de vrais échanges profonds ça vaut tout l'or du monde, bien plus fort que sur les réseaux sociaux !!!

Brigetoun a dit…

mais Mathilde il n'y a pas et il n'y aura très vraisemblablement pas de vrai rencontre