Matin de pluie, après
soir de pluie.. jour qu'aurais aimé annuler, de crispations,
nausées, vertiges – ça faisait longtemps...
Jour où je devais
pourtant sortir et cheminer un tantinet.
Comme j'avais dans les
yeux mon admiration jalouse (aveu) pour les couleurs que prend le
Canada en cette saison (l'émerveillement chaque matin en regardant
http://lesbeautesdemontreal.com/,
comme me fallait penser à tout sauf carcasse qui n'était que trop
éloquente, j'ai cherché les traces de l'automne
Il y avait bien le
jaunissement des bambous, mais il est souvenir de l'été,
Il y avait bien le
ternissement du platane, son lent virage vers le jaune, le brun, mais
si loin des rouges violents ou profonds mêlés d'or que rêvais.
Alors j'ai salué de loin
une vigne qui voulait bien jouer le rouge,
avant d'en longer une qui
ne le daignait pas.
Juste rencontré les
élagueurs en action dans la cour de l'Hôtel d'Europe
et cueilli (mais tremblais
un peu trop, avant de retrouver l’hébétement du jour dans
l'antre) l'amas des petites branches jetées sur le sol.
Et puis, j'ai laissé le
jour se dérouler, le bleu revenir, la musique bercer mon attention
fluctuante.
9 commentaires:
Ce que j'apprécie dans ces chroniques de la vie quotidienne, ce sont la beauté des mots et la simplicité des photos. Plaisir pour l'esprit et volupté pour les yeux. Les mots sont photographie et les photos sont des mots. Un beau jour d'automne, chez vous.
La vigne (vierge ou pas) en automne, toujours enivrante.
Pas d'été cette année, et un automne qui ne sera guère riche en couleurs.
Les feuilles en oublient de tomber et la balayeur appuyé sur son balai, - si, si, ça existe encore - se morfond.
Cet automne, les fougères ont soudainement pris la clef des champs. Des vertiges ont troublé nombre d'arbres. Le vent s'est habillé en marchand de sable.
JEA deux phrases que je prends comme un joli cadeau matinal
Un poème. Du jour.
À la fois léger et profond.
merci à vous tous de trouver des mots pour ce truc
J'aime beaucoup la première photo.
Merci du bon moment.
Chaque jour est un lent retour de l'avenir, toujours connu, toujours inconnu...
Merci. Encore une fois, je vous lis, et je me sens un peu plus du jour, du monde, en place... Quelque chose comme justifié, malgré les bleus, les coups, la lassitude où réside le renouveau du souffle... Quelque chose comme ça oui.
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