Paumée, petite
vieille, est un peu intimidée – elle arrive, elle connaît mal.
Elle redit :
suis petite vieille, suis paumée, j'arrive, je suis là – bon
c'est fait, c'est un fait posé – alors, maintenant, elle regarde.
Elle est un peu
intimidée (c'est vrai, ça elle ne l'a pas dit), elle trouve que
c'est un bel et intelligent endroit.
Elle entre,
elle découvre, ou le tente, le maître des lieux. Il s'appelle
Christopher Sélac, du moins ici. Ici et sur le/les livres.
Elle se dit
: l'est jeune, plus que moi – a fait, plus que moi et vit en pays
de pierres claires et de pentes d'ardoises bleues
Il raconte...
Il y a écrire, vouloir écrire, vouloir raconter – et il y a eu la
parution d'un premier livre, une histoire policière, avec une sacrée
bonne-femme, L'Affaire des Jumeaux de Bourges...
Il
raconte... et Brigetoun paumée est un peu impressionnée – un
écrivain – et puis elle oublie parce que elle aime ça : lire le
plaisir du choix de la couverture, le récit, qui montre un beau
détachement et un joli humour, de la première séance de dédicaces,
et puis, peu à peu, l'installation, de lectures en salons, de
rencontres en interviews : être regardé
comme un écrivain est une véritable expérience, à laquelle je
peine parfois encore à m’habituer, pour diverses raisons qui
dépendent beaucoup du regard affronté - et,
pour ceux qui ne seraient pas habitués à venir lire ici, elle
conseille d'aller découvrir ces regards sur
http://christopherselac.livreaucentre.fr/2011/11/27/etre-regarde-comme-un-ecrivain-poursuite-de-lapprentissage/
Elle
se dit : l'est jeune, plus que moi – a fait, plus que moi – a
l'oeil affûté, indulgent sans faiblesse - et vit au pays de
pierres claires et de pentes d'ardoises bleues
Elle
aime la distance qu'il maintient, cette façon de vivre pleinement
ces moments sans doute importants, et de les dire comme on regarde.
Elle se promène, elle veut suivre... parce qu'il y a les livres
suivants, et ces petites notes comme une invitation pour sa
curiosité.
Il
y a celui qui s'est écrit peu à peu, qui est là, prêt à trouver
qui l'éditera : un dollar le baril, celui qui vient, mûrit,
demande temps et sérénité... va commencer à s'écrire : trois
coeurs en fusion,... une nouvelle en projet....
Elle se dit
: l'est jeune, plus que moi – a fait, plus que moi – a l'oeil
affûté, indulgent sans faiblesse – programme et plie les mots à
son but, ou cache victorieusement sa bagarre, comme un bon artisan,
si bon que créateur, et vit au pays de pierres claires et de pentes
d'ardoises bleues
Et
puis, plutôt, suivre les liens, revenir sur les lectures passées,
trouver le conteur dans ses participations aux vases communicants, la
diversité, la variété des tons, la souplesse, une façon d'être
en accord avec ce qu'a suggéré l'autre ou ce qu'ils ont convenu –
aimer lire doucement, cela, à la fin du texte qui s'est posé chez
Franck Queyraud, maître flâneur, en hommage au vieil homme, celui
de la mer, et à la traduction par François Bon, maintenant
interdite d'accès
http://flaneriequotidienne.wordpress.com/2012/03/02/un-grillage-sur-la-mer/
: Et comme dans le rêve du vieil
homme, le roi des lions, le plus grand des lions, nous chassa de la
plage, nous renvoya de l’autre côté du grillage et de la toile,
qu’il referma et répara pour qu’il tienne encore vingt ans. Mais
quelque chose du poisson s’était enfui dans l’intervalle, et
libre nageait quelque part dans notre mer sans grillage, près de nos
plages sans lion, s’amusant à échapper aux requins et à faire
rêver un vieil homme, et
se dire qu'il n'est pas sincère ou se
trompe quand il affirme, chez L. Sarah Dubas je
ne suis plus un poète, la poésie ne veut plus de moi, parce
que ce n'est pas seulement dans le chant de la mer en nous que se
tient la poésie de ces phrases.
Elle se dit
: l'est jeune, plus que moi – a fait, plus que moi – a l'oeil
affûté, indulgent sans faiblesse – programme et plie les mots à
son but, ou cache victorieusement sa bagarre, comme un bon artisan,
si bon que créateur, et vit au pays de pierres claires et de pentes
d'ardoises bleues – et je ne sais pas qui il est, juste ce qu'il
donne, et c'est très bien ainsi.
Journée un peu comateuse - ai commencé à penser au vase de novembre, qui tient à être invertébré et un peu sot, écrit quelques lignes, renoncé aux mots, repris vase d'octobre, invité gentiment chez Christopher Sélac
10 commentaires:
Douces variations sur le thème de vieillir et d'écrire. Douces variations sur une idée de l'âge adulte et de l'âge d'or. Douces variations sur deux claviers et une harmonie
Le recyclage est (éco)logique, un portrait se regarde plusieurs fois.
Avec plaisir, ce recyclage... tant se fut une belle note, deux belles notes croisées en vrai, regard tendre de deux générations de part et d'autre et d'émotions contenues.
d'aucuns ne sont jeunes que parce que d'autres ont accepté de vieillir avant eux...
Je te suis. Bises.
Bonjour à nos amis du pays de pierres claires et de pentes d'ardoises bleues !
Un beau parallèle bienfaisant
Un homme de goût, dirait-on !
Oh oh !!! Jolie rencontre, jolis textes tout en retenu, tout en émotion, tout en intimidation, j'adore !!! Jolies photos aussi !!! Comme quoi, les rencontres dans la vraie vie avec de vrais échanges profonds ça vaut tout l'or du monde, bien plus fort que sur les réseaux sociaux !!!
mais Mathilde il n'y a pas et il n'y aura très vraisemblablement pas de vrai rencontre
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