cristaux sur des gris
désir de fête obligé
lassitude ou joie
ta tête blottie
dans la chaleur de l'aile
refuser le guet
venu du fleuve
en morne douceur grise
épier la ville
entre deux pavés
doux vert énervé jaune
elle vient de tomber
rose charnue floue
comme lobes palpitants
sa gloire fanée
chantent en douceur
leurs tons de mort sur le
gris
où elles gisent
lâchée par le vent
tombée brisée parfaite
sa simplicité
10 commentaires:
Délicatesse du ton, gravité du sujet, poésie en filigrane. La douceur des heures et la fragilité de la vie.
Le temps s'effeuille................
De la grisaille faisons ripaille
le ciel est de saison
et les feuilles la fièvre les tenaille.
grisaille de verre
les plumes se replient
les feuilles se meurent
très beau ces images accompagnées de haïku
Les souvenirs se rappellent à la masse
Les mortes feuilles et Félicie aussi...
:D)
Magnifiques haïkus qui redonnent vie à quelques feuilles que l'on n'aurait même pas regardées dans la grisaille...
le deuxième m'émeut particulièrement: refus du guêt, tête blottie dans la chaleur de l'aile, me laisserais bien tenter...
moi aussi, d'ailleurs ça me décrit assez bien
Grisaille poétique, automne citadin, je vois les beaux platanes dans ces feuilles abandonnées. Ce n'est pas un arbre courant ici, j'en avais de grands majestueux dans le Lot-et-Garonne de mon enfance. Je décortiquais le "tulle" sur les fruits secs.
parfaite simplicité ...
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