commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, novembre 16, 2012

Petit trajet, petite absence, se souvenir ou non


Valise bouclée (enfin maintenant elle l'est presque) sur chandails et autres pour une courte excursion toulonnaise (pour laquelle, avec mon génie des petites défaites, j'ai assez mal choisi mes dates) dans une maison qui prétend ne pas être chauffée.
Renonce ce jeudi soir à un aller et retour hors les murs, pour que change (même si souhaitable) le responsable de la section PS d'Avignon, puisque : décidée à en finir avec ma militance en pointillé, ne serai pas là pour le second tour, ai la flemme... shame of me.
Et, pour moi, parce que ces lignes m'ennuient, reprends (pas certaine que soit beaucoup mieux, tant pis) un des vrais ou faux souvenirs figurant dans un convoi http://leconvoidesglossolales.blogspot.fr/

C'était s'attarder quelques minutes, en nettoyant les objets juchés sur le chiffonnier devant une coupe en céladon de Yué, belle des rêves que j'y ai posés, belle de la beauté des meilleures, elle qui n'est qu'une descendante assez humble et trop brune, du début du 19ème siècle je crois, regretter de lui avoir donné cette place qui ne permet pas de plonger les yeux à l'intérieur, se féliciter de l'avoir fait parce qu'il lui manque cette transparence-vie des céladons les plus clairs, les plus verts. C'était par la grâce du nom retrouver ces après-midi de dimanche, perdue en contemplation, quand je me ressourçais, de poterie en poterie, dans la salle de la collection Grandidier du musée Guimet, se souvenir de la petite impatience en sortant du métro, le petit tour par la salle de statuaire khmer au rez-de-chaussée, et puis monter et se laver de toutes les scories des jours précédents en s'attardant de longues minutes devant la verseuse en céladon un peu terne à tête d'oiseau, une coupe blanche au lotus, une petite verseuse au décor végétal en route de cuivre, le bol brun fourrure de lièvre, un bol d'un rouge sombre vivant de l'approfondissement de la couleur, une amphore dont la couverte beige craquelé laisse une grande zone irrégulière libre, la vasque en grès bleu virant au brun sur les arêtes, d'autres encore, en accélérant à partir du 17ème, ne faisant exception que pour une statuette en blanc de chine, les vases rouleaux en bleu et blanc et les céladons clairs et transparents, presque translucides.

8 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Quitter le musée des réalités, pour ne pas dire des horreurs, pour celui des antiquités, peut parfois être un voyage salutaire.

Dominique Hasselmann a dit…

Passez voir la statue, sur le port (on y mange aussi très bien, pas seulement des oublies), de Cuverville, avec son surnom bien connu...

DUSZKA a dit…

Tes mots et tes images rendent la vie meilleure à qui a besoin de beauté et de sagesse. Bises berrichonnes.

arlette a dit…

Se perdre dans les salles de Guimet et le grand vase mille fleurs
Tu viens au Salon du livre??

jeandler a dit…

Souvenir pour souvenir : cela me fait penser à ma première visite à Guimet. Les salles obscures, les parquets grinçants, un capharnaüm où se perdre dans les céladons.

Pierre R. Chantelois a dit…

Et il faut souhaiter que ce voyage se déroule bien... très bien, même.

joye a dit…

Mon reader m'a montré ton pigeon que j'ai beaucoup aimé - j'espère que ton voyage aura été bien !

Brigetoun a dit…

tentative loupee de faire un billet avec ma tablette - suis trop maladroite