Valise bouclée (enfin
maintenant elle l'est presque) sur chandails et autres pour une
courte excursion toulonnaise (pour laquelle, avec mon génie des
petites défaites, j'ai assez mal choisi mes dates) dans une maison
qui prétend ne pas être chauffée.
Renonce ce jeudi soir à
un aller et retour hors les murs, pour que change (même si
souhaitable) le responsable de la section PS d'Avignon, puisque :
décidée à en finir avec ma militance en pointillé, ne serai pas
là pour le second tour, ai la flemme... shame of me.
Et, pour moi, parce que
ces lignes m'ennuient, reprends (pas certaine que soit beaucoup
mieux, tant pis) un des vrais ou faux souvenirs figurant dans un
convoi http://leconvoidesglossolales.blogspot.fr/
C'était s'attarder
quelques minutes, en nettoyant les objets juchés sur le chiffonnier
devant une coupe en céladon de Yué, belle des rêves que j'y ai
posés, belle de la beauté des meilleures, elle qui n'est qu'une
descendante assez humble et trop brune, du début du 19ème siècle
je crois, regretter de lui avoir donné cette place qui ne permet pas
de plonger les yeux à l'intérieur, se féliciter de l'avoir fait
parce qu'il lui manque cette transparence-vie des céladons les plus
clairs, les plus verts. C'était par la grâce du nom retrouver ces
après-midi de dimanche, perdue en contemplation, quand je me
ressourçais, de poterie en poterie, dans la salle de la collection
Grandidier du musée Guimet, se souvenir de la petite impatience en
sortant du métro, le petit tour par la salle de statuaire khmer au
rez-de-chaussée, et puis monter et se laver de toutes les scories
des jours précédents en s'attardant de longues minutes devant la
verseuse en céladon un peu terne à tête d'oiseau, une coupe
blanche au lotus, une petite verseuse au décor végétal en route de
cuivre, le bol brun fourrure de lièvre, un bol d'un rouge sombre
vivant de l'approfondissement de la couleur, une amphore dont la
couverte beige craquelé laisse une grande zone irrégulière libre,
la vasque en grès bleu virant au brun sur les arêtes, d'autres
encore, en accélérant à partir du 17ème, ne faisant exception que
pour une statuette en blanc de chine, les vases rouleaux en bleu et
blanc et les céladons clairs et transparents, presque translucides.
8 commentaires:
Quitter le musée des réalités, pour ne pas dire des horreurs, pour celui des antiquités, peut parfois être un voyage salutaire.
Passez voir la statue, sur le port (on y mange aussi très bien, pas seulement des oublies), de Cuverville, avec son surnom bien connu...
Tes mots et tes images rendent la vie meilleure à qui a besoin de beauté et de sagesse. Bises berrichonnes.
Se perdre dans les salles de Guimet et le grand vase mille fleurs
Tu viens au Salon du livre??
Souvenir pour souvenir : cela me fait penser à ma première visite à Guimet. Les salles obscures, les parquets grinçants, un capharnaüm où se perdre dans les céladons.
Et il faut souhaiter que ce voyage se déroule bien... très bien, même.
Mon reader m'a montré ton pigeon que j'ai beaucoup aimé - j'espère que ton voyage aura été bien !
tentative loupee de faire un billet avec ma tablette - suis trop maladroite
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