Ce serait, comme un écho
en mineur, comme un écho au beau (mais si grand froid y passe)
billet de Pierre Chantelois
http://lesbeautesdemontreal.com/2012/12/28/neige-et-poudrerie-sur-montreal/
découvert aux petites heures de vendredi, ce serait donc une
rencontre, une fausse poudrerie, un faux mouton en étrange habitat,
et dans l'antre où suis cloîtrée ce vendredi par petites tâches,
soins et dive paresse, une petite divagation en grand plein air.
Ce serait avoir bottes en
caoutchouc, chaussettes, collant et entassement d'étoffes, de laine
feutrée, de toile imperméable, ce serait nourrir moutons serrés
dans la bergerie, ce serait avancer sur l'herbe gelée, entre les
cailloux, sur le plateau où s'escrime le vent, lancé de toute sa
force, ce serait le blanc qui arriverait en ruée fouettante sur la
face baissée, sur les yeux, sur le gros col où s'enfonce le menton,
ce serait deviner le chemin, ce serait savoir ce qui est là et ne
plus le distinguer, ce serait l'étendue immense du plateau, ce
serait l'air coupant qui pénétrerait par toutes les fissures de
l'armure de tissus superposés, ce serait les joues en bois piqueté,
ce serait, pliée contre le souffle, avancer toujours à grand pas lents et obstinés vers un
rendez-vous, ce serait un hiver irréel, ce serait un paysage
imaginaire, ce ne serait pas la Margeride, sauf dans ma petite danse
intérieure.
P.S. Mais, pour le
réel, allez voir - serez vous aussi éberlués que moi ? – ce que
sont les rues de Motréal après un jour de cette poudrerie
http://lesbeautesdemontreal.com/2012/12/29/les-rues-encombrees-de-neige-de-montreal/ ... chez les généreux du Nord (merci pour l'offre d'abri)
8 commentaires:
Ce serait aussi vous accueillir avec chaleur et générosité, qualité légendaire des peuples nordiques. Souhaitons à ce beau compagnon une bergerie hospitalière et confortable ;-)
Impressionnant par l'écho venant des poudreries du Grand Nord
Vous partagez avec Pierre Chantelois ce mot de "poudrerie" qui tient à la fois de l'explosif et du maquillage...
L'hiver ressemble bien à ces deux mots (avec, ici à Paris, un peu d'imagination).
Ce serait s'enfoncer avec plaisir dans un moelleux divan en écoutant quelque mélancolique concerto.
Ce serait regarder avec étonnement un premier soleil matinal après des jours de grisaille consternante. Quant à la poudre blanche (hum!)ce sera Pâques aux tisons...
marché de Pau ce matin : vu des pommiers du Japon en fleurs, oui, déjà
Retour chez toi avec de la poudreuse, en attendant la chaleur.. mon fils à remanié ma page d’accueil coupable de ce forcing involontaire. Retour mercredi de l'ile d'Oléron qui rime avec réveillon. Je te souhaite de belles fêtes toutes proches.
merci à ton fils, grâce auquel ma journée a bien commencé
Enregistrer un commentaire