L'hiver est là, et la
lumière
qui aime les pierres,
réchauffe les yeux, les je blottis dans corps transis dans l'air immobile
Les halles : sourires et
brèves attentes, chayotte, tranche de potiron, panais, navets,
tomates sombres, pommes grises, poires, bintjes, noirmoutiers,
pelardon sec, mini gaperon, tomme d'Ariège, lingot de brebis, pavé
de morue, joues de morue, bidon d'huile de la vallée des Beaux,
bonite, filets de plie, limande blonde... détour pour cigares, tête
avec quatre mots détendus, Ici ça va de
Thomas Vinau et deux minutes d'échanges vagues en s'arrêtant chez
Mémoire du monde
poser
le couffin et le sac, frotter mains fripées de froid et sciées par
anses, rétablir tout petit courage avec la montée de Saint Pierre
dans le bleu, éviter arrêts chalet
commencer
déballage, poser tête sur pique,
la
laisser s'habituer au cadre, trouver une place
se
dire, ah oui - regarder ces trois visages, faire cuisine, laisser
passer jour.
Ne pas tenter de briser grève des mots et idées.
9 commentaires:
Vous avez réussi à placer toutes ces victuailles dans votre couffin? Que tout cela devait être lourd au retour des halles... et ce froid qui s'en mêle et nous emmêle...
En peu de mots
la tête sur son pique
cherche sa place
comme le jour cherche sa nuit.
Mais avec tous ces poissons, pas un petit vin blanc ?
La tête sur pic : un rêve (qui lui a échappé) de Mélenchon façon Jivaro.
oh non ! pas de Mélenchon chez moi ! (désolée j'ai une tenace dent contre lui et son ego surdimensionné qui finit pas stériliser la gauche - l'aime bien sans ça mais me met en colère)
Pierre, couffin ET sac bien pleins
et joie ! l'arrivée de la tête a amené l'annonce de la visite du petit italien que chéris sans le connaître
Ça y est c'est déjà l'hiver !
Les objets doivent aussi se trouver une place et communiquer entre eux
J'aime tes visages et un peu de leur histoire ou tout au moins j'en invente une...
J'aime quand tu fais des photos des étals du marché et quand tu nommes tout ce qu'ils contiennent, on a envie de goûter à tout.
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