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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, janvier 26, 2013

Ce ne fut pas


Ce ne fut pas, mais on dirait que..
Ce serait descendre du taxi, le trac enfoui dans un reste de sommeil, être en avance, regarder panneau des départs, commander un café, se faire bousculer pour acheter des pastilles vichy et des cigares, se décider à monter (avec l'ascenseur nouvelle habitude) au niveau des rails, attendre sur un quai qui n'est pas celui-là, mais ça ne fait rien - et puis ce serait le jour, pas une fin de journée, et il y aurait, comme il y a eu, un mistral de grosse moyenne force et de belle froidure
Ce serait le kobo et des coups d'oeil dehors, le dos qui n'aime pas la position du siège, un voisin neutre, un enfant qui jouerait plus loin, de temps en temps, dans l'allée et qui se ferait gronder.
Ce serait retrouver la gare de mon quartier d'antan, sortir juste pour le plaisir du coup d'oeil familier, descendre, prendre le RER A jusqu'à Auber et puis la 3 jusqu'à 4 septembre.
Ce serait le bon café du bureau de tabac. Ce serait l'hôtel rue Saint Anne près de ce qui fut mon bureau. Ce serait défaire baluchon, regarder l'heure, penser à ceux qui sont réunis, avant, qui sont les auteurs Publie.net.
Ce serait sortir, saluer les ventres cuivrés des dames de la fontaine, descendre la rue de Richelieu jusqu'à la rue des Petits Champs dans le plaisir de retrouver mes pas anciens (qui étaient pleins d'indifférence alors), regarder quelles boutiques ont changé d'enseignes, traverser la place des Victoires avec regrets justement pour un magasin disparu, saluer les casseroles, arriver rue Montorgueil, pas pour un petit marché, ni pour les savarins de Stohrer mais pour le Centre Cerise (jamais repéré en mon temps).
Prendre une inspiration, rentrer en essayant de ne pas trébucher, plaider parce que je n'ai pas réservé, m'installer au fond d'une salle, en essayant de me réduire encore – être prise de panique, me demander pourquoi diable je suis là – essayer de reconnaître, sans trop scruter, parce que on m'a appris, je m'en souviens soudain, que ça ne se fait pas, et puis pour ne pas être repérée – avoir envie de l'être...
Et écouter, entre satisfaction, plaisir, et distractions stupides, parce que je suis trop présente (lire ensuite, parce que, je l'espère, il y aura des compte-rendus)...
Ce serait être allée, à Paris, assister à la rencontre de remue.net «l'édition numérique, comment ça marche» http://remue.net/spip.php?article5659 avec Publie.net – la présentation de d'Ici là, l'intervention d'Arnaud Maïsetti et de Roxane Lecomte, l'interview de François Bon et de Jean-François Gayrard de NumerikLivres, et puis l'équipe, les auteurs de Publie.net – mais qu'est ce que je fais là moi ?

Bon, ce fut y penser, et leur souhaiter une très belle journée

Ce fut un réveil en grande migraine, avec le mistral qui refusait que la porte fenêtre reste close – ce furent de longs moments d'échanges ou lectures internet, frissonnante dans une température si douce par rapport à celles que subissent les gens du nord.
Ce fut aller jeter bouteilles d'huile et bocaux divers dans le container des remparts. Ce fut hésiter, parce que, vraiment, ce sacré mistral ne me voulait aucun bien, à monter vers la place de l'horloge pour les petits cigares Exotic... ce fut tenter de saisir, et ne le pouvoir, mes gants ralentissant infiniment le maniement de mon appareil et du zoom, un des envols en troupe des pigeons qui traversaient et retraversaient le ciel de la rue du Limas, ce fut renoncer et me contenter de cigares qu'aime modérément chez le buraliste à côté de ma porte, rentrer...
Ce fut une journée presque studieuse, en essayant de ronger un peu de mon ignorance de l'histoire de l'Afrique.

10 commentaires:

arlette a dit…

Ton parcours minuté comme si tu y étais , mais y es-tu?
je le crois

Pierre R. Chantelois a dit…

Devant ce mal, corrupteur de toute une vie, il faut se rappeler de Vigny : « Dans l'angle du sourcil sont blottis cinq diablotins suspendus à l'extrémité d'une scie pour qu'elle s'enfonce plus avant dans la tête »

tanette2 a dit…

Ce fut grande envie de revoir des lieux connus et regrets de ne pas assister à la rencontre. Ce furent..mistral et migraine se liguant pour ralentir et empêcher déplacement sur place...pour toi.
Moi, j'aurais dû faire journée studieuse mon ignorance de l'histoire de l' Afrique est ...immense.

Danielle a dit…

Ce serait y être moi aussi et vous voir là-bas, encore beaucoup plus paniquée.

jeandler a dit…

L'histoire de l'Afrique, ce malheureux continent, reste à faire.

Brigetoun a dit…

il y a quand même huit tomes très riches sus l'égide de l'Unesco depuis une vingtaine d'années à peu près - si grand espace, tant de siècles, tant de mouvements - nous avons un foutu retard
http://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/dialogue/general-and-regional-histories/general-history-of-africa/volumes/complete-edition/volume-i-methodology-and-african-prehistory/#c181031

Dominique Hasselmann a dit…

@brigetoun : votre voyage imaginaire est proche de la réalité (il y a sûrement plusieurs magasins qui ont disparu place des Victoires...).

Mais vous auriez eu froid dans la salle (dépourvue, paradoxalement, de toute connexion) et peut-être, en plus, du retard dans le train du retour !

Michel Benoit a dit…

Tiens, j'irais bien passer trois jours à Paris moi aussi...

Gérard Méry a dit…

...enlève tes gants pour zoomer

joye a dit…

Qu'est-ce que tu y fichais ? Mais tu es notre envoi spécial pour nous faire vivre des moments comme si on y était, mais en plus classieuse (comme la brige !). Merci !