Ce serait être cassée,
un peu difforme, un peu tordue
Ce serait être en amour
avec terre, un peu boueuse, avec des traces d'herbes, de brindilles,
de fleurs brisées
Ce serait sentir
l'engourdissement
Ce serait se redresser un
peu, par un réflexe
Ce serait sentir son sang
en marche qui fait crier les jambes
Ce serait se jeter en
arrière pour que monte un cri imbécile
sans raison
de peine, ou de vie, ou de
salut, ou de rage
Ce serait un oiseau bleu
qui planerait, ailes et petite tête de saphir, laissant pendre une
queue d'or niellé
Ce seraient les yeux qui
se logent en lui
et qui imaginent,
puisqu'il est parti
Ce serait le dos qui se
redresse, qui se penche en avant, les mains au sol pour s'aider
Ce serait se mettre
debout, sans élégance... et s'en moquer.
PS
Paumée mon cher j'ai
encore besoin de toi – et puis là ça m'amuse
10 commentaires:
un cri-stal...
Tu as repris le travail de la terre ?
Celle-ci t'a inspiré de beaux mots.
(En Lozère il fait très froid...emporte des lainages et des bottes fourrées..)
pas beaucoup de vrais lainages et pas de bottes sauf fines et à talon (juste des derbys minces)
Que n'a-t-on pas dit sur le cri primal? Parfois la poésie s'en fait l'écho.
petite statuette têtue...
Bises...
Regard Vers l'oiseau bleu des origines
tu reprends la sculpture
"ça m'amuse" : chouette !
J'aime ceci.
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