Matin à oublier, petit et
stupidement orageux combat intérieur où je n'avais pas le beau
rôle, à propos d'une histoire privée, sans réelle importance, au
fond, sauf celle que lui donnais.
Suis allée dans
l'après-midi, franchissant la barrière palais-rocher,
chez les belges, au
théâtre des Doms,
pour voir, après une
attente glacée dans le petit passage vers la salle, le spectacle
donné par Mauro Paccagnella – après avoir découvert, en fin de
matinée, le site très bien fait de sa compagnie qui présente les
deux pièces, parties d'un ensemble en cours, qu'il nous présentait
:
Bloom Studio #1, dansé
par Lisa Gunstone : lisez
http://wooshingmachine.com/production/1/bloom-studio-1/,
analyse, photos, et la vidéo que je reprends ici
mais, peut-être
parce que j'étais encore un peu trop dans le projet de mon petit
voyage en fin de semaine qui venait de se décider, j'ai passablement
baillé au début, restant totalement extérieure à cette presque
danse, volontairement sans charme... avant de trouver assez beaux des
moments, danse accroupie dans un cercle de lumière, belle danse
énergique au sol
et la version masculine,
créée après une résidence aux Doms, dansé par lui - voir
http://wooshingmachine.com/production/12/bloom-studio-2/
d'où provient la photo ci-dessus – dans laquelle me suis trouvée
beaucoup mieux, plus enchaînée, avec de jolis accents comiques – j'avais noté dans ma
cervelle un début de description mais ne retrouve pas mes mots –
un jeu avec la crainte, avec la lumière, une fenêtre mimée d'où
il nous regardait en riant, une étonnante mobilité de son visage
comme modelé à la main, évoquant certains des visages des grands
tableaux de Jérôme Bosch.
J'étais tout de même une
mauvaise spectatrice, et cela valait certainement mieux que cela..
suis ressortie
dans un début de douceur, salué d'une grimace les nouveaux
mâchicoulis furieusement Disneyland de la tour de Trouillas
ai regagné, en
passant sous le contrefort, mon quartier, et tenté de mettre des
mots sur ma journée... ma tentation de renoncer devant ce qui
devient un écroulement de Paumée grandissant
sauf que j'en
suis incapable, je le crains, et que je vais peut-être renaître
comme le cyclamen qui m'a fait une jolie surprise en se redressant
pour m'accueillir – on verra, mais vendredi Paumée aura le plaisir
d'accueillir le texte, les images de Christophe Grossi (hautement
recommandé) pour les vases communicants que ne lirai que samedi soir
ou dimanche.
(pardon suis un tantinet boueuse ces jours)
(pardon suis un tantinet boueuse ces jours)
7 commentaires:
Quelle audace cela exige de se produire ainsi en prestation solo devant un public en quête d'étonnement? J'ai beaucoup d'admiration pour ces artistes qui se livrent ainsi tout entier au jugement populaire.
J'aime la photo avec le passant tout noir dans le passage aux murailles que je crois reconnaître pas loin du Palais des Papes.
Oui, superbe photo.
Tant que vous aurez du plaisir avec Paumée, c'est la seule règle. Ne vous inquiétez pas du nôtre, il est réel.
la lanterne du contrefort... Nerval se suicidant à Avignon et non à Paris
il aurait eu le choix !
J'adhère également la photo de l'homme en noir est vraiment réussie ..énigmatique à souhait
Particulièrement belle l'avant dernière photo !
Il semblerait que ton cyclamen ait eu passablement soif..non ?
Enregistrer un commentaire