Le cyclamen, qui avait
survécu depuis décembre avec superbe, a détesté la journée de
samedi, puis a renoncé.
Brigetoun s'est réveillée
avec migraine, toux, fébrilité et moral creusant jusqu'au tréfonds
du désarroi.. avec aussi le manque d'un certain nombre d'impedimenta
indispensables qu'elle avait projeté d'acheter samedi après le
premier spectacle..
S'est couverte, est partie
dans les rues un peu adoucies, avec un bon vent fort décroissant. A
hésité devant un réceptacle assez grand (presque) pour s'y
installer jusqu'à ce qu'on dispose du tout (et le truc noir à côté
aurait été pour Paumée)
A aimé la lumière qui
caressait des armes déposées, a senti en même temps une douce
caresse furtive, oh combien, du soleil tendre sur sa joue.
A continué, fait ses
emplettes un peu dans une brume qui lui a fait oublier deux trucs, a
fait un petit tour sur internet, lu de belles choses, déjeuné en
somnolant, s'est achevée avec un thé chaud arrosé de bourbon,
s'est allongée pour longue sieste au lieu de partir à travers les
rues vers le bout de la rue des teinturiers, le Chien qui fume, Actes
sans paroles I de Dominique
Dupuy.
Et pourtant, il y avait
curiosité, à cause de ceci, dans le programme
J’ai eu la chance
d’assister à la première représentation d’En attendant Godot
en 1953, puis d’être le témoin de la gestation en 1957 d’Acte
sans paroles par Deryk Mendel, son créateur, alors co-directeur
artistique des Ballets Modernes de Paris.
Depuis, l’œuvre et la
pensée de Beckett ont nourri mes propres œuvres, notamment mes
nombreux solos, et, tout mon travail de création, de pédagogie, de
recherche et d’écriture.
Ainsi, inventer une nouvelle
interprétation d’Acte sans paroles semble être une évidence
aujourd’hui dans mon parcours de créateur et d’interprète. J’ai
imaginé donner de cette courte pièce deux versions différentes,
données consécutivement au cours du même spectacle.
La première
a pour interprète l’artiste de nouveau cirque Tsirihaka Harrivel,
qui vient de créer lui-même avec grand succès De nos jours (notes
on the circus) avec la compagnie Ivan Mosjoukine. Je suis moi-même
l’interprète de la deuxième version...
à cause aussi de cette
vidéo regardée avec intérêt, pendant que le déjeuner cuisait,
pas certaine d'être d'accord en tout, mais m'a intéressé et –
c'est idiot, subjectif – je les ai trouvé sympathiques..
suis pas à la hauteur
(mais la carcasse était un peu retapée et la grippe a semble-t-il
décidé de la négliger)
Mais ne renonce pas encore
aux quatre autres spectacles pour lesquels j'ai pris des billets,
dans une riche programmation,
ne renonce pas encore, au
delà de toute raison, à Paumée, même si me navre de le voir
perdre de plus en plus de visites (en suis à la moitié de janvier
2012) et que je me dis que j'en suis responsable, faute d'avoir en
moi de quoi le nourrir.
Pourtant, je me disais que
l'équipe de France de rugby devrait, pour rejoindre une certaine
perfection, perdre ses derniers matchs et que je devrais mettre fin à
mes élucubrations et délivrer les gentils fidèles.
7 commentaires:
Je me dis que ce beau cyclamen est forcément une plante latine.
Tu es comme le blanc cyclamen la tête un peu penchée pour se redresser vaillamment au prochain plaisir
Gare à toi si le RCT et consorts perçoit tes intentions mêmes gentilles
premiers, seconds à la rigueur, mais pas le ventre ou, être les derniers ça aurait plus de panache
mince alors, il tombe tant et tant de pans de neige depuis plus d'un mois mais particulièrement ces deux derniers jours qu'il faut se creuser un tunnel instable pour parvenir jusqu'à vous..
Je m'éveille d'un week-end de métamorphose et je viens ici me ressourcer en me délectant de mots et de musique... volets ouverts qu'ornent de belles appliques et de toute lumière baignés. Beauté et chaleur me vont bien aujourd'hui.
C'est idiot, j'essayais de m'imaginer deux rugbymans à la place de tes deux chorégraphes
Gérard tu es irremplaçable - j'avais envie de rire, tu arrives..
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