C'était un vent qui s'éveillait avec enthousiasme, des rafales qui me plaquaient l'hiver sur le visage –
mes yeux larmoyants dans
un ciel lumineux.
C'était, en revenant vers
l'antre, aux Jardins de Provence,
une rencontre
Ce
serait un pauvre lapin qui aurait abusé du serpolet ou mangé une
plante hautement toxique – ce serait un lapin venu, là, à l'abri
de notre froidure, en consultation – ce seraient des papillons
blancs prêts à échanger généreusement avec lui et à s'envoler,
assortis aux prairies survolées, quand seront sorties de la terre où
elles dorment.
Je
leur ai souhaité pleine chance, ai pensé qu'ils avaient encore le
temps, mais que leur patience était bien au chaud.
M'en
suis allée en me souvenant du lapin rencontré mercredi - en tâtant
des yeux «l'oiseau» de Michelet,
http://www.publie.net/fr/ebook/9782814507074/l-oiseau,
pour me promettre le plaisir futur de m'y plonger, quand aurai fini
les lectures en cours, - dans «Comment l’auteur fut conduit à
l’étude de la nature», lapin qui trottine dans les souvenirs
d'enfance de Madame Michelet
C’est qu’il était
si beau, mon lapin, avec son nez rose et sa fourrure lustrée comme
un miroir ! Ses grandes oreilles nacrées et mobiles qu’il
époussetait sans cesse, ses cabrioles pleines de fantaisie, avaient,
je dois l’avouer, une part de mon admiration. Dès le point du
jour, je m’échappais du lit de ma mère pour revoir mon favori et
le porter dans quelque plant de choux. Là, il mangeait gravement ses
feuilles vertes, jetant sur moi de longs regards que je trouvais
pleins de tendresse ; puis, se dressant sur ses pattes de derrière,
il présentait au soleil son petit ventre blanc comme la neige, et
lissait ses belles moustaches avec une dextérité merveilleuse.
7 commentaires:
Vos cieux sont de plus en plus bleus et vos lectures élèvent de plus en plus notre curiosité.
Vous avez un abonnement au ciel bleu.
Et le drame quand enfant il fallait le manger ....le "lapineau " ami velours !!! (on dit lapereau mais c'est moins joli)
Venir ici, regarder, se remplir les yeux de délicate beauté, quelle consolation sous les cieux gris du Berry, où un mélange de neige et de pluie qui glace les os, les champs inondés, les lapins de garenne blottis dans leurs gîtes bien clos. Se consoler en perspectives de lectures. Merci.
Cela aurait pu un être un post patriotique, drapeau tricolore au vent, bannière déployée. Non, le drapeau accouche d'un petit lapin d'un gentil petit lapin, le lapin de madame Michelet. Comme quoi les chemins de l'histoire mènent à tout.
jeudi matin, le roi, la reine et le petit prince sont venus lire votre blog, et comme...
Le nom du lapin...je l.ai sur le bout des lièvres
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