Ce serait, aperçu,
brouillé, mais s'affirmant, un pan de muraille, vieilli, roussi, à
la maçonnerie fruste, comme les moellons de la très ancienne
préfiguration d'un pavillon de banlieue.
Ce serait le jeu de petits
éclats de quartz.
Ce serait une rude
noblesse déchue qui n'a peut-être jamais existé avant d'être
ruinée.
Ce serait une fatigue qui
se voudrait digne, qui le serait si on ne s'y attarde pas.
Ce serait la connivence
d'arbres décharnés se faisant rêve, pour le voiler un peu, en
faire, dans le vent de la course, un souvenir idéalisé.
Ce serait une voilette
végétale un peu déchirée, comme il convient à une vieille
gloire.
Ce serait une garniture
mouvante qui l'ensauvagerait... ce serait douter qu'il ait été
civilisé un jour.
Ce serait une lumière
bleue pour les baigner, pierre et bois, dans une tentative
d'onirisme, juste au bord de l'artifice.
Ce serait peu de chose,
mais qui ferait illusion, un instant, qui trouverait dans sa
déchéance solide une existence nouvelle.
6 commentaires:
un reste, un relief après le festin des vases et des communications...
Un brouillard d'esprit ?
Belle photo à l'abstraction rêveuse (et ses pistes).
Dominique m'a précédé. Photo qui donne aux mots un aura de mystère et de « connivence ».
On peut ainsi laisser libre cours à l'imagination.
Une muraille derrière un barbelé géant
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