commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, avril 22, 2013

Trop d'images d'un dimanche matin


Le mistral noir s'en est allé, remplacé par un vent moyen qui fait la jonction, joue avec les nuages redevenus clairs, fouette en douceur, fournissait un prétexte à ma marche imprécise.

Ai vaincu la peur de sortir, ai décidé que présentable étais, m'en suis allée vers les Halles, ai croisé mon vieux copain UMP, eu droit à un grand sourire et à un bonjour proclamé à forte voix de trottoir à trottoir, me suis sentie raffermie, ai suivi le dynamisme des petits chevaux blancs,

le dynamisme du noir et blanc.

Le vent faisait ondoyer la blancheur des arbustes en fleurs comme un petit ressac d'écume

et mon pas se faisait plus vif, plus stable, conquérait la couleur.

Halles en belle abondance, juste assez animées pour jouer la vie de ce matin dominical, sans longues attentes, énervements, en parfaite courtoisie.

La dorade et ses petits rougets, le mérou, les chapons m'ont fait de l'oeil, le turbot m'a ignorée

mais j'ai préféré la forme parfaite et la saveur sombre de la bonite (et me voilà condamnée à plusieurs repas avec elle)

Ai négligé les petites richesses, plus ou moins fortes en goût, juste noté qu'il faudrait que je vienne faire remplir une grande boite de gâteaux pour la Lozère,

mais j'étais trop chargée.
Et puis ai négocié la journée, avec un peu de sages occupations domestiques - juste assez pour ne pas me sentir coupable - un peu de Walser pour la gentillesse intelligente, un peu de jeu idiot mais pas tant que, un peu de combat perdu d'avance contre les escadres de flocons blancs envoyés par les arbres et venant me fuir dans la cuisine, la peur s'est recroquevillée et l'humour est peu à peu venu à mon secours, jusqu'à m'amuser, avec une mauvais foi pleine de santé, de certaines trop gentilles notations (un peu, presque, tout de même pas, comme féliciter un futur pendu pour la beauté de son collier de chanvre).
Passionnant, n'est-il-pas ?

8 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Je vois au loin une dame digne dans les allées des halles. Elle a sous le bras un si gros panier. Un si gros panier. Je voudrais lui offrir mon bras mais suis trop gêné. Je me suis contenté de la regarder et j'ai souri. Je suis convaincu de l'avoir reconnue. A nouveau j'ai souri. Cette fois, intérieurement, il va sans dire. Ne voudrais importuner la dame au petit soulier bleu... peut-être noir.

Dominique Hasselmann a dit…

Un dimanche de poissons : les intégristes voient bien que l'on ne respecte plus rien !

Brigetoun a dit…

oh merci à vous (quel joli commentaire, Pierre.. sont noires les tennis)

jeandler a dit…

Prochainement : la Chine.
Ici, aux Halles, les tentations encore plus grandes, ton panier encore plus grand. Plus qu'une seule poissonnerie dans la ville mais quel étal !

Brigetoun a dit…

ici aussi, c'est d'ailleurs pour ça (et la qualité des fruits et légumes plus les fromages) que vais aux Halles

Michel Benoit a dit…

Faire des courses aux Halles est toujours un plaisir à plusieurs niveaux qu'aucune épicerie n'arrivera jamais offrir !

arlette a dit…

Camaïeux toujours éblouissant des étals en harmonie
Tu vas manger tout ça ? dans ces filets si pleins?
surtout avec les yeux je suppose!! ou festin et moult invités des plus choisis qui apprécieront

Fardoise a dit…

Incomparables les Halles, les couleurs, les odeurs...