Ciel d'un bleu profond
quand suis vraiment entrée dans le jour, et presque énergie en
Brigetoun.
Et puis, peu à peu, de
longues lanières et de petites houppettes blanches sont venues
lentement coloniser le ciel
et au fil des heures s'est
installé un voile blanc, haut pendu, filtrant doucement la lumière.
Ne tendais pas le visage
vers le soleil, ai constaté que miraculeusement des promesses se
dessinaient sur le calamondin
et même (si, je vous
assure, il faut bien regarder), avec une réserve sage, sur
l'olivier.
Energie évanouie,
lectures studieuses ou non, en désordre hasardeux, et départ, en
fin de journée, en bon badaud que suis, voir le spectacle sur la
façade du palais qui étaient annoncé, un peu étonnée par l'heure
indiquée (20 heures 30) qui excluait les jeux de lumière,
vu les tréteaux dressés
pour les jeunes danseurs du conservatoire en fin d'après midi,
le poste de pilotage vide
de toute présence humaine... me suis installée dans l'attente, debout
au bord du vide de la place (trop mal aux jambes pour envisager de
m'asseoir et surtout de me relever)
les pierres blêmissaient
avec la mort lente du soleil, on travaillait dans quelques bureaux ou
pièces du palais
les photographes étaient
en place,
les familles et les
groupes discutaient ou mangeaient des sandwiches, le temps passait,
Brigetoun commençait à deviner que ce serait bien lumières et donc
pas avant 21 heures 30 et pour s'occuper laissait monter petite rage
contre la grossièreté de cette erreur dans l'horaire (et contre sa
sottise de ne pas avoir deviné)
peu à peu la nuit est
venue, les attendants patients sont devenus foule, Brigetoun en avait
un peu assez mais se demandait comment s'extirper de cela avec ses
jambes rétives
et puis ça a commencé,
un peu avant 10 heures moins le quart, et, à contre-coeur un peu au
début, sans réserve ensuite, ai dû reconnaître que c'était une
réussite (courte aussi, pour les avignonnais de passage : venez tard
et quand vous voulez, ça tourne en boucle)
Alors comme pouvais ai
pris beaucoup trop de photos, sans trop regarder ce que je faisais,
(j'en ai jeté – il en
reste encore trop, comme peuvent... )
m'en suis revenue, de
moins en moins femme saoule au gré de la marche, et suis remontée
vers l'antre en finissant à quatre pattes...
L'attente était en trop,
le spectacle réussi, plutôt spirituel par moments, le public
avignonnais plein de talent et joyeux.
8 commentaires:
Les ombres d'Avignon auraient remplacé les ombres chinoises ?
Ne m'étonne pas que vous soyez rentrée à quatre pattes avec cette ivresse de lumières et de couleurs. Vos photos sont superbes. Merci de ce partage.
Oui! moi aussi une invasion d'indésirables
Merci pour ce flamboiement des plus réussi mais jamais trop de photos cela donne parfaitement l'ambiance
Tout Avignon en parle de ce spectacle. En espérons que la sono ne soit pas délirante...
Photos magnifiques, non, pas trop ! Merci d'avoir été patiente malgré jambes rétives et d'avoir attendu la nuit.
Tu nous montres presque tout le spectacle !
Merci pour ce beau reportage, non pas trop de photos pour nous qui n'étions pas là....
Ca valait la peine d'attendre (regret pour toi d'avoir attendu une heure de trop)
Quand les murs se mettent à parler. Très belles photos.
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