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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, mai 08, 2013

Ouvrir les yeux


et s'en servir.
Me suis réveillée avec l'âme au bleu.... ai rangé avec dédain le débardeur de soie préparé, rependu la veste imperméable, fait liste de petites courses de première urgence, et m'en suis allée dans la ville, sous une lumière qui m'a semblé morne - le ciel ne menaçait pas de nous tomber immédiatement sur la tête, mais l'était bien gris avec seulement des effleurements de bleu très clair..

et je voulais croire printemps, mais les côtes sous le chandail de coton rose et bleu me grommelaient sourdement que j'aurais dû regarder, vraiment, ce que disait notre pan de ciel au dessus de la cour...

leur répondais petites fleurs jeunettes, 

elles se relâchaient un peu mais sans conviction...

et puis mes yeux enfin ouverts ont glissé sur un rosier dans l'entrebâillement d'une boutique,


ont souri à un second rosier..

ont transmis à mon cerveau, Altarosa proche, en voyant le troisième, et mon pas s'est fait projet de foule mais de parfum et somptuosité fragile enclos entre vieilles pierres.

Plaisanteries légères voletant dans la file attendant pour payer, sourires.. ne devais pas être seule à ne pas avoir observé le ciel

pensé que le canard jouait les anticipations pour cause de fête, et par la même occasion du soutien à apporter à la Quinzaine littéraire (j'avoue qu'il y a longtemps que, ne sais pourquoi, j'en ai perdu l'habitude) http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article2003 et trouvé l'un des deux derniers exemplaires du marchand de journaux le plus important.

Place de l'horloge il y avait les touristes de rigueur (restez déjeuner mes chers nous avons besoin de votre argent), la confirmation des fêtes à venir
la relève des accordéonistes

et une sculpture éphémère....
le reste de la journée est encore moins intéressant... juste noter qu'à dix neuf heures sur la rue c'était bleu éclatant de lumière et légers nuages d'un blanc étincelant.



Juste aussi, insister, même si c'est avec peu d'espoir d'être lue et suivie, sur le plaisir des découvertes à faire sur nerval.fr http://nerval.fr/ les courts et beaux textes, et parmi les plus longs, une épidémie de Fabien Clouette, lue avec le plaisir de cet à-côté, cet étrange familier, ce ton qui rappelle un peu celui d'un conteur de légendes, cette violence contenue, distanciée, l'histoire d'une ville, d'une citadelle au bord de la mer, ruinée par une épidémie, une quarantaine, du narrateur, de ceux qu'il rencontre, d'un client un peu inquiétant, de R aimée et malade
La mer n’est qu’un bleu inconnu qui chante des complaintes rocailleuses par vagues de six heures, le temps d’une marée. R. est allée se promener sur les falaises de grès le jour où elle m’a envoyé sa lettre. J’espère, maintenant que l’épidémie est terminée, que je pourrai de nouveau la rencontrer sur ces chemins, entre les buissons secs et agités des soirées chaudes d’un été installé sur l’année.
il y a (pour me faire rêver un moment)
Une affiche qui traîne depuis des lustres dans les locaux de la vieille université propose un travail d’écriture intéressant. Il s’agit d’écrire les mémoires perdues d’un ambassadeur des mers du sud. Celles-ci sont perdues depuis un naufrage autour des îles aux rochers percés, mais on sait, puisque l’homme est revenu dans la cité du vent, qu’une partie a été conservée. L’annonce dit que les rémunérations sont importantes.
et puis la bibliothèque dont les livres sont rongés par les souris bibliothécaires, la police, les maisons fermées, la maladie qui touche R... et voilà on suit et c'est très beau, triste peut-être, ou terrible, mais plein de nature, de sensations,
Des feuilles rouges font la course au-dehors, c’est l’automne sur la citadelle. Le premier depuis que l’épidémie s’en est allée. Certains luttent encore pour se détacher de l’arbre qui les tient comme un lépreux pendu à ses doigts.
Là ce n'est que le début, vous devriez aller y voir, ne pas leur en vouloir parce que j'ai été aussi insupportablement longue avec si peu à dire.



7 commentaires:

Anonyme a dit…

"longue avec si peu à dire"
Il faudra quand même un jour que quelqu'un vous persuade que vous êtes la moins bonne critique de vous-même.

Dominique Hasselmann a dit…

@ brigetoun : "ouvrir les yeux" est une bonne recommandation, et vous savez la mettre en pratique.

jeandler a dit…

À chacun sa clé. Une porte pour s'ouvrir sur un ciel enfin clément. Tous ces rosiers mettant le nez dehors : il faut s'en réjouir. Promesse d'été festif.

Michel Benoit a dit…

Je n'écris pas beaucoup.
Je ne lis pas beaucoup.
C'est la faute aux photos. :D)

Fardoise a dit…

Un ciel lourd, mais les fleurs dans la ville compensent. J'adore la porte et ses serrures.

arlette a dit…

Fleurs et Fleurettes ,Rosier que je pensais te voir emporter
mais sculpture éphémère" Peaux de bananes" est le comble de ce que cela veut pouvoir dire

tanette2 a dit…

Toutes les fleurs s'étaient donné rendez-vous sur le pas de la porte pour faire revenir dans le ciel un bleu éclatant..Le premier rosier me plaît vraiment beaucoup.