Ce serait
quelque chose comme une image, le souvenir d'un réel.
Ce serait
formes noires, ouvragées et massives, creusées d'éclats roux, sur
un bleu qui sombrerait dans la profondeur sombre,
un bleu
lumineux d'ombre, s'enfonçant, creusant la nuit, la nourrissant, s'y
installant.
Ce serait les
dentelures et ce profil d'animal chimérique, ce serait la légère
caresse rouge qui lui donnerait volume, ferait tourner son ventre, et
son rendez-vous avec la petite cheminée, humble et ordinaire,
prosaïque.
Ce seraient des
yeux, une vague conscience, attirés par ce ciel découpé et sans
limite, ce serait s'y perdre.
Ce serait ce
petit creux dans le ventre, ce buste qui voudrait se dresser, se
tendre, se dissoudre dans la nuit.
Ce serait une
pause, une attente sans besoin, une vacance, une présence à la
nuit, un oubli du sol et du corps.
Ce serait cette
grande flamme jaune comme une brûlure, une agression, qui
renforcerait ces masses noires, ce ciel.
Ce serait être
là, mercredi matin, devant une photo loupée, reste d'une nuit
récente, détachée de tout souvenir et du temps... ce serait une
fois encore ne pas vouloir la détruire, ce serait la regarder, s'y
réfugier, espérer vaguement qu'une histoire, un conte, en sourde...
constater que non.
Ce serait s'en
moquer, être là, simplement, dans un désir de s'y perdre, de noyer
dans ce bleu creusé de noir, dans ce noir éclairé de bleu, le
retour d'une petite douleur, lancinante, sans virulence,
omniprésente, cette dégradation.
Ce serait
s'évader de cette lourdeur végétative, laisser un désir d'infini
creuser sa place.
11 commentaires:
La vie au conditionnel vécue au présent.
Une seule photo et l'esprit s'envole.
Ce serait un mercredi que j'ai cru un vendredi... Très perturbé, le calendrier en vadrouille.
ah voilà qui me console... suis pas seule
ce serait se perdre dans les creux bleus des jours...
comme tous les jours je passe voir voir votre blog, vois les variations d'humeur du jour, et je m'y retrouve. continuez, j adore vos photos :)
pauvre Paumée, tu fais pas recette aujourd'hui.. mais on s'en moque, hein - tu as eu belles visites
ce serait (aurait été) dommage que la photo fût détruite, a suscité belle litanie... en espérant que la petite douleur ne lancine plus...
Il paraît qu'il faut dix mille mots pour remplacer une photo.
Y a de la marge !
Moi, j'aime la photo toute seule.
C'est un incendie contraste des éléments que l'optique vagabonde a capté en humeur du jour
Très beau ton loupé- louping
pauvre mercredi... tu es tout de même mon plus beau flop depuis plus d'un an
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