Puisque je
pensais que trop prenais de photos, que c'était perte de temps
inutile (surtout depuis que je suis obligée à toute une
gesticulation pour les enregistrer), m'en suis allée dans la ville
avec mes deux appareils au fond de mon couffin..
mais parce que
j'avais retrouvé, aux petites heures, des photos inutilisées,
pensais plantes, pensais ville, pensais … ai continué
et comme ai
l'esprit toujours remarquablement plat, ou plein de pensées
merveilleuses auxquelles ne donne pas droit de figurer ici,
maintenant, ou par principe, ou parce que sont floues, ou en marche,
je laisse à votre indulgence plus ou moins grande le soin d'en
décider, en resterai à elles
les plantes qui
montent à l'assaut des murs, parce que l'homme en a décidé ainsi,
la liberté
reconquise des herbes faussement campagnardes, soigneusement mêlées
aux plantes nées pour le décor des jardins, petite pagaille de vie
qui voudrait oublier le cadre où elle est sertie.
le retour
attendu chaque année de la verdure qui vient jaillir, se balancer
dans la brise, s'épanouir au soleil, s'agiter avec véhémence sous
le mistral, agrippée aux murs et à la roche, et la surprise parfois
d'en découvrir de nouvelles
et toutes les
humbles amies qui profitent de petits espaces entre pavés, qui se
nichent au bas des murs, qui sourient contre le béton, qui ourlent les grilles,
qui m'ont
permis de poser, par moments, le sac, le couffin qu'étaient vraiment
trop lourds (3 litres de bonne huile, plus d'un kilo de pommes de
terre de Noirmoutier bien blondes, une bouteille de sirop de pommes
au gingembre, un kilo de morue, du poisson, des légumes, un tout
petit fromage de brebis et deux assiettes portant oiseaux)
moi, petite
vieille ambitieuse, émerveillée par le coeur qui filait lentement, allongé dans le ciel, au dessus de mes pas.
6 commentaires:
Pourquoi en rester là, continue à te servir de tes deux appareils pour notre plus grand plaisir. J'aime tes rencontres dans la ville, ces petits bouts de plantes ici et là éparpillées entre les murs ou plus denses dans les jardin..et le coeur est splendide.
(1 kg de morue pour toi seule ???)
Les photos font de nous, lecteurs et lectrices, les témoins de vos randonnées. Vos mots nous rendent complices de vos émotions.
Tanette portée en une fois, en provision pour une quinzaine de jours
Vous ne vous êtes pas "plantée" en captant le nuage à la fin !
Le chèvrefeuille déjà fleuri. Une promenade parfumée. Un troisième appareil irait de soit: un pour le matin; le second pour la sieste et le troisième pour le soir.
Toujours émerveillée de voir la vivacité et la beauté des plantes accrochées à ...rien
La vie est ainsi
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