Long, pas très
intéressant, sauf que ça m'a obligée à une petite
récapitulation.. fixation.
Or donc, l'escalier, les
chemises, la montée vers la grande chapelle, ce qui reste, et qui
est encore abondant, de mes photos presque compulsives (presque, pas
que... énormément de choses négligées.)
Or donc, Louise Bourgeois
et l'araignée, comme accueil, et, à côté, impossible à
reproduire pour moi, une des cells, ses enfermements mais aussi
maisons, deux silhouettes, deux femmes, ou deux robes, et un sage corsage pendus au
coeur du grillage.
L'autre grand «morceau»,
je ne sais quel est le titre, ni comment la désigner, alors : la grande vitrine bibliothèque de Berlinde de Bruyckere et ses longs fuseaux de cire.
Berlinde de Bruyckere qui
a le plus d'oeuvres exposées sous la nef, et j'étais un peu lasse
de son omniprésence, de tant de corps déformés, amputés, mêlés,
fascinée aussi et sensible à la beauté, la fluidité des formes
hybrides
Suis partie brièvement à
la pèche ce dimanche matin, ai trouvé que Cotzee a dit "Ses
sculptures explorent la vie et la mort — la mort dans la vie, la
vie dans la mort, la vie avant la vie, la mort avant la mort —, de
la manière la plus intime et la plus inquiétante. Ils apportent un
éclairage, mais l’éclairage est sombre comme elle est profonde"..
qu'elle était flamande, vivait à Gand dans un ancien couvent, et,
simple clin d'oeil (un peu honte) que ses parents étaient bouchers.
Il y a aussi des tables
sur lesquelles figurent de petites oeuvres et des fragments ou objets
anonymes, choisis par les conservateurs, comme ces beaux pieds de
jeune femme.
des dessins, des petites
oeuvres, comme celle-ci, de Louise Bourgeois
des bronzes, la plupart
très célèbres, des plâtres, un marbre... de Camille Claudel
dans un renfoncement du mur, une
chemise de nuit de Jana Sterback
et sur une longue table
son planétarium, qui m'a séduite
Jana Sterback qui occupe
la chambre voisine avec sa pile de matelas, et les oreillers (et
leurs textes que, je l'avoue, je n'ai pas lu)
cohabitant avec les
oeuvres qui y sont habituellement exposées
après une petite salle où
est montrée une vidéo de Louise Bourgeois (un entretien et sa
beauté en introduction)
retour vers la femme aux
bras écartés de Kiki Smith (sur billet précédent) la fenêtre des
audiences et l'escalier aux chemises.
Marcher dans Avignon, tel
qu'en lui-même, passer sous un lambeau d'espoir, arriver chez
Lambert
et avoir un premier aperçu, comme un salut à travers la grande baie.
Entrer dans l'hôtel,
traverser hall, tables, serveurs en attente et bouquets de fleurs,
retrouver les chemises, et monter au premier étage
dans les premières
salles, beaucoup de dessins de Louise Bourgeois, de toutes
époques,ses "pensées plumes"
de nouvelles sphères de
Jana Sterbak
une installation, des
trophées de Berlinde de Bruyckere
et dans la grande galerie
sur le boulevard, entre autres, à nouveau des dessins de Louise
Bourgeois
et de nouvelles
araignées-mères de plus petites tailles, hommage à celle qui
tissait et réparait, mais qui peuvent être inquiétantes et
captatrices
des bustes (et autres
sculptures) de Camille Claudel
la rencontre devant mon
appareil de l'un d'entre eux et d'une couronne de Kiki Smith, et un beau buste de cette dernière
vers le fond, des dessins
de Berlinde de Bruckere et de drôles de créatures cousues
dans les petites salles
des combles, dans la première soupente plusieurs tables où sont
exposées des lettres, des certificats, des actes relatifs aux
internements de Camille Claudel, et des frissons
et dans la galerie des
photos de Louise Bourgeois, des dessins de la même, des objets,une
statue de Berlinde de Bruyckere,
une installation de la
même dans une autre soupente
au fond un dessin de Jana
Sterbak à côté d'une soupente où est éclairée fugitivement une
chemise en côte tricotée (que l'on ne voit as aussi bien ou ainsi,
c'était flash ou rien), à côté d'un petit panneau lumineux dont
je n'ai malheureusement pas pu noter le texte, faute de matériel,
qui m'évoquait un peu les thèmes d'Anna Jouy
après l'escalier et ma
photo rituelle, à l'étage intermédiaire, des traces
d'interventions de Jana Sterbak et une installation (qui exige chaque
jour la fabrique de nouveaux glaçons strictement moulés et
disposés)
J'ai été rejointe dans
la grande salle aveugle par Madame le maire et sa cour (je dois avouer que
si je ne l'aime vraiment pas en temps que maire elle joue fort bien
son rôle de visiteuse, digne, attentive, curieuse,) suis entrée
dans la paroi colimaçon de Louise Bourgeois
rejointe par la cour
réduite pour cause de place à Madame le maire et au conservateur,
ce qui m'a permis de profiter de la présentation faite par ce
dernier de cette assez formidable (à tous les sens du terme, elle
est si lourde que rarement déplacée) installation
dans le reste de la salle
des dessins, des groupes, des sculptures de Camille Claudel et
Berlinde de Berlinde de Bruyckere
et après le palier
donnant sur la salle des enfants, avec sa peau d'âne assez en
situation, le petit escalier descendant vers le rez de chaussée,
tout entier consacré à Kiki Smith
artiste féministe, oui,
sans doute, mais peut-être celle dont l'oeuvre, du moins une partie
de ce qui était exposé là, me met le plus mal à l'aise par le
petit parfum enfantin qu'elle donne parfois à son érotisme (du charme, de
belles et fortes choses pourtant, mais pas que)
une petite hésitation
devant le catalogue (trop gros, jamais consulté ou rarement, donc
non) et la traversée le plus discrètement possible des agapes (deux
ou trois sourires)
avant de retrouver la
ville, et une calme lutte dans le ciel.
Pardon demandé à ceux
qui ont voulu suivre !
Bon l'opéra vu
dimanche après-midi attendra le prochain billet.
P.S. Trouvé dimanche
matin des articles,
http://inferno-magazine.com/2013/04/04/les-papesses-cinq-grandes-dames-de-lart-a-la-collection-lambert-avignon/
(mais la série «menstruelle» de Kiki Smith ne fait pas partie des
oeuvres exposées)
10 commentaires:
Quelle visite !
La mairesse peut aller se rhabiller !
Merci de cette visite qui bien que très complète donne envie d'aller voir des ses yeux voir!
Oui, quelle visite ! Pas de cauchemars la nuit ? À consommer avec modération.
91 photos aujourd'hui !
Il n'y a pas plus complète visite de l'expo que chez toi !
:D)
ne recommencerai pas - avec iPhoto mort depuis un an le tri et la mise en place m'a pris plus de 4 heures (près de 5 à vrai dre) pour le plus beau flop de ces derniers mois
Me doute de l'immense travail Bravo
et Merci il y a des oeuvres riches et de qualité( Irai peut-être ) et suis étonnée de tes des photos sans "sbires" te poursuivant (j'ai failli être expulsée à Arles )
Un régal Merci encore
sans flash, je suis gentiment encouragée chez Lambert, mais là silence radio dans mes habitués sur "trucs sociaux", ça pense - bon vais faire ménage
très impressionnée par l'univers médiévo bestiaire et féminin de Kiki Smith que je ne connaissais pas. Merci!
merci de votre passage Florence - plaisir de vous retrouver
Bonjour Brigitte
Un peu de retard mais je me rattrape. Vous nous avez conviés à une exposition bizarre qui me semble aller dans tous les sens. Je peux comprendre que vous étiez lasse de la présence de Berlinde de Bruyckere. Je remarque un certain déséquilibre dans les représentations artistiques. Mais votre compte-rendu est exemplaire. C'est un tour de force avec 91 photos. Merci
pierre R
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