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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, juin 10, 2013

Images des «papesses» puisqu'on a décidé de leur donner ce nom (êtes dispensés)


Long, pas très intéressant, sauf que ça m'a obligée à une petite récapitulation.. fixation.
Or donc, l'escalier, les chemises, la montée vers la grande chapelle, ce qui reste, et qui est encore abondant, de mes photos presque compulsives (presque, pas que... énormément de choses négligées.)

Or donc, Louise Bourgeois et l'araignée, comme accueil, et, à côté, impossible à reproduire pour moi, une des cells, ses enfermements mais aussi maisons, deux silhouettes, deux femmes, ou deux robes, et un sage corsage pendus au coeur du grillage.

L'autre grand «morceau», je ne sais quel est le titre, ni comment la désigner, alors : la grande vitrine bibliothèque de Berlinde de Bruyckere et ses longs fuseaux de cire.

Berlinde de Bruyckere qui a le plus d'oeuvres exposées sous la nef, et j'étais un peu lasse de son omniprésence, de tant de corps déformés, amputés, mêlés, fascinée aussi et sensible à la beauté, la fluidité des formes hybrides 

Suis partie brièvement à la pèche ce dimanche matin, ai trouvé que Cotzee a dit "Ses sculptures explorent la vie et la mort — la mort dans la vie, la vie dans la mort, la vie avant la vie, la mort avant la mort —, de la manière la plus intime et la plus inquiétante. Ils apportent un éclairage, mais l’éclairage est sombre comme elle est profonde".. qu'elle était flamande, vivait à Gand dans un ancien couvent, et, simple clin d'oeil (un peu honte) que ses parents étaient bouchers.

Il y a aussi des tables sur lesquelles figurent de petites oeuvres et des fragments ou objets anonymes, choisis par les conservateurs, comme ces beaux pieds de jeune femme.

des dessins, des petites oeuvres, comme celle-ci, de Louise Bourgeois

des bronzes, la plupart très célèbres, des plâtres, un marbre... de Camille Claudel

dans un renfoncement du mur, une chemise de nuit de Jana Sterback 

et sur une longue table son planétarium, qui m'a séduite

Jana Sterback qui occupe la chambre voisine avec sa pile de matelas, et les oreillers (et leurs textes que, je l'avoue, je n'ai pas lu)



cohabitant avec les oeuvres qui y sont habituellement exposées

après une petite salle où est montrée une vidéo de Louise Bourgeois (un entretien et sa beauté en introduction)

retour vers la femme aux bras écartés de Kiki Smith (sur billet précédent) la fenêtre des audiences et l'escalier aux chemises.

Marcher dans Avignon, tel qu'en lui-même, passer sous un lambeau d'espoir, arriver chez Lambert

 et avoir un premier aperçu, comme un salut à travers la grande baie.

Entrer dans l'hôtel, traverser hall, tables, serveurs en attente et bouquets de fleurs, retrouver les chemises, et monter au premier étage

dans les premières salles, beaucoup de dessins de Louise Bourgeois, de toutes époques,ses "pensées plumes"

de nouvelles sphères de Jana Sterbak

une installation, des trophées de Berlinde de Bruyckere


et dans la grande galerie sur le boulevard, entre autres, à nouveau des dessins de Louise Bourgeois 

et de nouvelles araignées-mères de plus petites tailles, hommage à celle qui tissait et réparait, mais qui peuvent être inquiétantes et captatrices

des bustes (et autres sculptures) de Camille Claudel

la rencontre devant mon appareil de l'un d'entre eux et d'une couronne de Kiki Smith, et un beau buste de cette dernière

vers le fond, des dessins de Berlinde de Bruckere et de drôles de créatures cousues

dans les petites salles des combles, dans la première soupente plusieurs tables où sont exposées des lettres, des certificats, des actes relatifs aux internements de Camille Claudel, et des frissons
et dans la galerie des photos de Louise Bourgeois, des dessins de la même, des objets,une statue de Berlinde de Bruyckere, 

une installation de la même dans une autre soupente

au fond un dessin de Jana Sterbak à côté d'une soupente où est éclairée fugitivement une chemise en côte tricotée (que l'on ne voit as aussi bien ou ainsi, c'était flash ou rien), à côté d'un petit panneau lumineux dont je n'ai malheureusement pas pu noter le texte, faute de matériel, qui m'évoquait un peu les thèmes d'Anna Jouy

après l'escalier et ma photo rituelle, à l'étage intermédiaire, des traces d'interventions de Jana Sterbak et une installation (qui exige chaque jour la fabrique de nouveaux glaçons strictement moulés et disposés)

J'ai été rejointe dans la grande salle aveugle par Madame le maire et sa cour (je dois avouer que si je ne l'aime vraiment pas en temps que maire elle joue fort bien son rôle de visiteuse, digne, attentive, curieuse,) suis entrée dans la paroi colimaçon de Louise Bourgeois

rejointe par la cour réduite pour cause de place à Madame le maire et au conservateur, ce qui m'a permis de profiter de la présentation faite par ce dernier de cette assez formidable (à tous les sens du terme, elle est si lourde que rarement déplacée) installation

dans le reste de la salle des dessins, des groupes, des sculptures de Camille Claudel et Berlinde de Berlinde de Bruyckere


et après le palier donnant sur la salle des enfants, avec sa peau d'âne assez en situation, le petit escalier descendant vers le rez de chaussée, tout entier consacré à Kiki Smith


artiste féministe, oui, sans doute, mais peut-être celle dont l'oeuvre, du moins une partie de ce qui était exposé là, me met le plus mal à l'aise par le petit parfum enfantin qu'elle donne parfois à son érotisme (du charme, de belles et fortes choses pourtant, mais pas que)

une petite hésitation devant le catalogue (trop gros, jamais consulté ou rarement, donc non) et la traversée le plus discrètement possible des agapes (deux ou trois sourires)

avant de retrouver la ville, et une calme lutte dans le ciel.
Pardon demandé à ceux qui ont voulu suivre !
Bon l'opéra vu dimanche après-midi attendra le prochain billet.
P.S. Trouvé dimanche matin des articles, http://inferno-magazine.com/2013/04/04/les-papesses-cinq-grandes-dames-de-lart-a-la-collection-lambert-avignon/ (mais la série «menstruelle» de Kiki Smith ne fait pas partie des oeuvres exposées)

10 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Quelle visite !

La mairesse peut aller se rhabiller !

chri a dit…

Merci de cette visite qui bien que très complète donne envie d'aller voir des ses yeux voir!

jeandler a dit…

Oui, quelle visite ! Pas de cauchemars la nuit ? À consommer avec modération.

Michel Benoit a dit…

91 photos aujourd'hui !
Il n'y a pas plus complète visite de l'expo que chez toi !
:D)

Brigetoun a dit…

ne recommencerai pas - avec iPhoto mort depuis un an le tri et la mise en place m'a pris plus de 4 heures (près de 5 à vrai dre) pour le plus beau flop de ces derniers mois

arlette a dit…

Me doute de l'immense travail Bravo
et Merci il y a des oeuvres riches et de qualité( Irai peut-être ) et suis étonnée de tes des photos sans "sbires" te poursuivant (j'ai failli être expulsée à Arles )
Un régal Merci encore

Brigetoun a dit…

sans flash, je suis gentiment encouragée chez Lambert, mais là silence radio dans mes habitués sur "trucs sociaux", ça pense - bon vais faire ménage

florence N. a dit…

très impressionnée par l'univers médiévo bestiaire et féminin de Kiki Smith que je ne connaissais pas. Merci!

Brigetoun a dit…

merci de votre passage Florence - plaisir de vous retrouver

Pierre R Chantelois a dit…

Bonjour Brigitte

Un peu de retard mais je me rattrape. Vous nous avez conviés à une exposition bizarre qui me semble aller dans tous les sens. Je peux comprendre que vous étiez lasse de la présence de Berlinde de Bruyckere. Je remarque un certain déséquilibre dans les représentations artistiques. Mais votre compte-rendu est exemplaire. C'est un tour de force avec 91 photos. Merci

pierre R