troisième réveil en
humeur charmante, yeux encore flous, un peu, cervelle qui s'aiguise,
petit appétit pour le jour...
enfilé, contre petit
frais et bras trop fripés et étiques, veste de toile vert de gris,
levé les yeux sur ce que
voyais de ciel, cru distinguer masses gris sombres glissants sur
blancheurs, remplacé veste par petit imper...
ouvrir porte rue, pester
une fois de plus contre les premières motos (l'autre soir j'ai eu du
mal à sortir et me faufiler)
et pris dans l'oeil la
grosse déchirure de lumière sur la place.
Avancer à la suite des
groupes de touristes de mon âge sur les dalles luisantes, croiser de
longues ou moins longues jambes nues...
patates, légumes,
poissons... se diriger vers la sortie des halles, vers la place
terne, et voir le soleil avancer à même vitesse que moi et la
baigner pour saluer mon arrivée
pensé que le ciel voulait
me rendre ridicule, lui ai pardonné en faveur de son sourire
En tournant, descendant
dans la rue Saint Etienne, mort passagère de la lumière qui ne
transfigure plus l'ombre posée par les maisons sur l'aimable
mascaron.
Une journée entre petites tâches et moments un peu hébétés (caprice passager de carcasse),
entre lumière et masses nuageuses dès que sortais dans la cour.
Petite gaieté vague,
maladresses sans gravité.... tiédeur de l'air, presque fraîcheur,
brise..
Arroser, puisque le ciel
ne voulait s'en charger, sourire aux efforts de la toute petite
rose miraculeuse éclose sur un bâton oublié dans un pot
et, avec l'aide du thé, reprendre la réfection totale de mon netvibes abandonné depuis des
années, tenter d'éviter doublons, de faciliter ma consultation, d'oublier le moins possible de blogs pour ce premier jour, cueillir
des mots
comme, pour en rester au
temps, des bribes de beaux billets, qui parlent de toute autre chose
(mais le temps s'y invite)
C’est la seconde fois
cette année que je sors avant six heures en bras de chemise, la
fraîcheur a pris les devants et hydrate mon visage. Partirais
volontiers sur les berges de la Broye ou sur les rives du Léman, sur
la terrasse du café du village ou plus haut, du côté des Vanils,
ou plus loin, là où la marrée monte. Avant qu'il ne fasse trop
chaud. Chez Jean Prod'hom
http://www.lesmarges.net/files/cac981dcf363e01062e4072a5c284e0a-2164.html
et au ciel il y avait
ces lignes, il y avait cette lune
cette lumière
il avait commencé à
faire beau, c’était l’été, le soir, au loin, le type en rouge
était à sa fenêtre chez
Pierre Cohen-Hadria http://www.pendantleweekend.net/2013/06/ciels/
La lumière est
étrange, le ciel est d’un bleu très clair presque lessivé avec
de gros nuages blancs joufflus comme les meringues gourmandes de
notre enfance, sans une ombre de gris, de menace d’orage, apportant
leur espace d’ombre, bercés par le vent,
chez Pierre Ménard
http://liminaire.fr/journal-1/article/la-petite-seconde-d-eternite)
7 commentaires:
de la rose en bouton à la phrase de Jean Prod'hom, parfait pour éclairer le jour neuf, comme toujours
Un mascaron de temps en temps, ça fait du bien (on songe aux masques des personnages bientôt sur les planches).
Quoi, le ciel ne veux plus arroser et le vent bousculer le peuple de ta cour ! Viens donc faire un tour par chez moi et tu seras gâtée...
à quelque soixante-dix kilomètres plus au sud, je partage avec toi le jour passé, sa lumière changeante et les mêmes fenêtres de blogs ouverts sur d'autres lumières...
et pris dans l'oeil la grosse déchirure de lumière sur la place.
Ouh, la ravissante formulation, ma brige !!
Pas écrit sur le billet d'hier pourtant la tenue au grand complet me paraît fort élégante.
Te dirais-je que j'ai beaucoup aimé le billet de ce jour et ta façon de "sourire aux efforts de la toute petite rose miraculeuse éclose sur un bâton oublié dans un pot...?
Et que Thés et fidèle rose en harmonie
t'entourent de douceur
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