Réveil – ciel bleu
changeant -
montée tristesse, un peu,
et honte de cela -
impression que certaine
lutte plus ou moins incompréhensible a finalement fait une victime
accessoire, oh combien, qui serait @brigetoun, masquer ainsi le
sentiment que ma médiocrité se fait encombrante
me dire qu'il serait
misérable de ne pas savoir que nul n'est responsable de cette petite
déréliction,
me secouer, mettre robe d'un beau rouge, accrocher un
sourire aussi peu crispé que possible, partir vers la FNAC
Arriver ridiculement
en avance - pensais-je (une heure et demie avant ouverture guichet)
pour les achats de billets pour le Festival – en fait après une
bonne vingtaine de personnes,
discuter, plaisanter, me
détendre résolument en compagnie de mes voisins, plaider le calme
quand le groupe devant s'est étoffé peu à peu des amis d'amis de
presque amis de ceux qui attendaient,
me faire copains et
copines éphémères, assez pour en laisser deux, qui avaient courte
liste de désirs, passer devant moi, me faire ainsi un peu de bien,
plaider, quand le soleil
est monté, a atteint, envahi, notre bout de trottoir, s'est fait
trop insistant, que j'ai si longtemps rêvé d'avoir trop chaud,
qu'il ne saurait être question de lui faire l'injure de souhaiter
s'en protéger
rentrer à quinze heures,
par petites rues pour ne pas attirer l'attention sur ma curieuse
démarche (jambes soudain totalement mortes et flageolantes),
me dire que ma bourse est
heureuse (me manquent 12 billets pour des spectacles courts pour
lesquels un nombre limité de places étaient en vente, et pour la
cour d'honneur, voulant être à côté d'une circulation, n'ai eu
que des places en troisième catégorie, tout en haut, à très très
grande distance de la scène) si moi je l'étais beaucoup moins
vérifier, voir que, pour
un des spectacles importants, il y a eu, de mon fait, ou de celle de
la vendeuse, une erreur qui rend le billet inutilisable
me dire que lundi faudra
repartir vers la banque pour que soit réglé le problème de ma
carte vagabonde (un rien pénible les règlements, déjà
problématiques sur internet et impossibles pour cadeau dans quelques
jours) et puis, mardi sans doute, rejoindre petite foule au cloître
Saint Louis, essayer d'obtenir billets manquants, de trouver
meilleures places, quitte à offrir ou tenter de vendre celles
auxquelles me suis résignée...
déjeuner, me détendre
malgré la fête bruyante près des remparts
Garder cette déprime qui
m'a attaquée, me sentir immensément triste sans aucune raison,
être tentée de brusquer la montée de ma solitude, et tant pis pour
ce qui en adviendra..
Me moquer un peu, attendre
que ma chimie intérieure se rétablisse.
Me souvenir que j'ai de la
chance.
Me reconnecter brièvement,
et avoir chance de retrouver le sens de l'amour discret de l'humain
dans http://pendantleweekend.net/2013/06/carnet-de-voyages-45/
Arroser.
10 commentaires:
zut, suis vraiment nulle là
ai supprimé un commentaire qu'avait gentiment déposé Michel ou Avignon
Tout ça... ! :D)
Impressionnant...
Joli jeu de billet(s) mis en scène,il est vrai que le Festival annonce et j'ignore encore si j'irai cette année.
Impressionnant étalement de billets...
Arroser me sort aussi, parfois de tristesses insondables... Savoir le bien qu'on procure?
Le maussade ne le disputera pas au mot Sade en tout cas...
Je voulais dire :
Sade n'est pas un mot maussade.
(D'ailleurs, il ne s'appelait pas Momo.)
Michel ! la première formulation était déjà très bonne - sourire
Une belle palette de billets..de quoi chasser cette tristesse et savourer la chance dont tu profiteras dans les prochains jours.
En écho !!
avec aussi bel éventail de billets sans places favorites déjà prises (pour Octobre Théâtre Toulon ) mais programme alléchant
Des billets qui valent leur pesant d'art...
Pas si maussade que ça la perspective du festival !
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