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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juillet 23, 2013

Festival – jour 17 - écriture scènes d'Afrique et des diasporas (un passage) – paresse – écouter Cadiot dans la nuit qui vient


À l'heure des petits déjeuners (tardifs mais plus matinaux que le sont d'ordinaire les miens, ou du moins leur fin – je pratique les épisodes) m'en suis allée dans les rues qui s'ébrouaient encore dans la tiédeur nocturne, se préparant au cagna

par les rues décorées (bon le zoom accentue mais pas tant que ça), parce que l'avais presque promis à Roselaine Bicep, la conteuse gaudeloupéenne rencontrée au Centre européen de poésie autour de Césaire le 19 (avais manqué la première conférence de Daniel Maximim le 18 comme j'ai manqué le 20 un débat au cloître Saint Louis à propos de l'héritage de Césaire avec Christiane Taubira, Rosa Cruz e Silva, Frederico Mayor Zaragoza etc.. et Niangouna)

un regard amoureux comme chaque fois pour cette petite merveille de sagesse méditerranéenne (suis chassée des théâtres off par ma paresse relative mais tout autant par les climatisations qui ont sur moi l'effet inverse de celui qui est cherché) au noeud de la plus grande animation (angle rue des Teinturiers/rue des Lices) même si l'antre sait aussi garder le frais

et suis arrivée à la Chapelle du Verbe Incarné, contente de réparer mon abstention cette année (les spectacles qui pourraient me tenter ont des horaires qui ne me conviennent pas) et de passer dans un des endroits les plus sympathiques parmi les classiques du off http://www.verbeincarne.fr/fr/presentation-2 pour le début de la journée consacrée au corps musical, envol et choralité sur les scènes contemporaines d'Afrique et des diasporas par la Sorbonne nouvelle en Avignon http://www.univ-paris3.fr/la-sorbonne-en-avignon-universite-d-ete-des-theatres-d-outre-mer-225097.kjsp?RH=ACCUEIL en liaison avec Africultures http://www.africultures.com/php/

discussions, retrouvailles, petit déjeuner, amabilité réelle... me suis réfugiée en marge (avec l'aimable compagnie d'un participant, jeune au moins à mes yeux) dans l'angle vide du hall

installée dans la fraîcheur (là, comme dans cinq ou six autres lieux de spectacle, la climatisation est délicieusement confortable), écoutant, intéressée... mais ne suis, honte, restée qu'un peu plus de la moitié de cette matinée, et – il faut vraiment que je rétablisse carcasse – ne me suis pas risquée l'après-midi pour la seconde partie sous le chapiteau du off. (Tous ces liens, ces regrets... sont le résultat de ma confusion an lisant billet de François Bon http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3614 parce que : c'est excessivement gentil, et que je sais justement tout ce que j'ai manqué de cette présence africaine qui me réjouit tant cette année, mais suivez les autres liens !)

Après une introduction,et la lecture par Roselaine Bicep http://michelehirou.jimdo.com/roselaine-bicep/ d'un bel extrait de Léonora Mano

c'était la première intervention, par Amélie Thérésine (rencontrée aussi le 19, souriante et presque muette alors) : Shéda de Dieudonné Niangouna, corps en chocs et en cris... et, merci à elle, son exposé était intelligent sans que la langue universitaire fasse de la force du texte et du spectacle un fagot de petit bois sec (j'exagère largement, mais souvent ce qui m'arrive, primaire que je suis, en écoutant certaines interventions)
. nous étudierons selon quelles modalités se manifeste le corps musical et ses rapports avec une dramaturgie qui travaille le frottement et sonde la faille pour fabriquer des avenirs
et justement, le regret d'avoir manqué à Calvet (je n'étais pas disponible) la lecture de le fond des choses de Léonora Miano m'est venu malgré l'intervention suivante.
Bien aimé la façon dont Agathe Bel parlait de P'tite souillure de Koffi Kwahulé qui se donne à 17 heures au Verbe incarné, que je vais essayer d'aller voir (mais plus beaucoup de temps et je m'impose modération) http://www.avignonleoff.com/programme/2013/spectacles/P/p-tite-souillure-10191/lieu/chapelle-du-verbe-incarne-1156/
mais comme carcasse tirait un poquito, comme il était onze heures et demie et qu'il y avait encore une discussion générale et une intervention (autre) sur P'tite souillure
avant que soit évoqué et si je les tuais tous, Madame ? d'Aristide Tarnagada dont j'avais aimé http://brigetoun.blogspot.fr/2013/07/festival-jour-10-belle-forte-chaleur.html façons d'aimer lu à Mons (je vais voir et si... le dernier jour aux Pénitents blancs) et que Roselaine Bicep intervienne (j'aurais aimé suivre ça) sur le corps du ka :
Des origines, chaque île a reçu le son. L'âme du tambour a accompagné les corps «fracassés», meurtris, niés, marchandisés dans la traversée.. En Guadeloupe, il est appelé Gwoka, joué avec le tambour ka...

j'ai profité d'une pause et me suis glissée dehors, en ratant le sourire d'adieu (pourtant posé) d'Amélie Thérésine...


retour par les rues qui ont retrouvé leur animation, en hésitant (et puis, non) à retenir une place pour un spectacle au théâtre des Halles.
L'antre et rien... la sagesse me vient de mes petits moments de nuque douloureuse, corps-fontaine, et jambes flottantes et de la nécessité de préparer mes trois jours de vadrouille familiale (en fait le tas de repassage qui était au programme pour cela est resté parfaitement intact)... une sieste, un peu de re-lecture, aligner ces mots un-peu-beaucoup ennuyeux, je le crains, l'envie de dormir qui vient quand il ne faut pas, arrosage, robe blanche à vents coulis, chignon bricolé et départ vers la rue des teinturiers

pour Ce soir, à 20h, au Gymnase du lycée Saint-Joseph, Olivier Cadiot, lecteur virtuose de sa propre prose, nous plongera dans l'univers singulier qu'il construit au fil de ses écrits, tel un Robinson des temps modernes. parce que cela ne se manque pas... même si ce fut presque le cas, parce que je suis sortie brusquement, par chance, de ma béatitude rêveuse pour me rendre compte que je m'étais trompée d'une heure en regardant ma montre et qu'il était plus que temps de partir.... trajet fait en repoussant avec une délicatesse modérée ceux qui se trouvaient sur mon chemin, en finissant de vider le brumisateur, en bloquant mon appareil photo (dû recourir au plus récent que manie mal) en me tenant aux murs quelques minutes pour que le monde redevienne stable.

en riant de plaisir en pénétrant dans le jardin.... eu droit à toute la considération des jeunes filles charmantes que j'appelle (avec considération et gratitude) les tee-shirt rouges, à une très bonne place réservée près de la porte pendant que récupérais un peu, et à la lecture...
bon, juste dire que c'était un régal, d'humour et d'intelligence, que c'étaient les premières pages d'un brouillon avancé, qu'il avait perdu en route son personnage, peut-être parti, mage, avec les cigales, qu'il ne savait comment prendre ce projet qu'il avait... en passant que dans la tension littérature/théâtre de ses derniers livres il écrit au présent (donc là c'est l'imparfait qui vient, ce qui ne sera peut-être pas, dit-il, très satisfaisant pour une voix off – quelle voix off ? c'est un monologue) d'où une série de solutions possibles qu'il se soumettait comme en direct... que dans Fairy Queen une faute d'accord a brusquement féminisé son personnage, que donc le roman à venir serait écrit au féminin.
Et la lecture a commencée, ponctuée de petits commentaires (il est excellent acteur), lecture dont ne dirai rien, j'écoutais... juste il y a des vieilles dames buvant leur thé immobiles devant un paysage, il y a le personnage, féminin donc, qui veut écrire.. il y a la poésie contemporaine, il y a l'écriture, les mots etc...

Ce satané appareil l'a transformé en mage évanescent sur ma photo furtive...

et suis rentrée, joyeuse et gaillarde, puis plus trop après trois stupides bouffées de cigares... il se confirme que je dois me limiter à essayer d'utiliser les billets qui me restent, en espérant que ce sera toujours aussi jouissif, intellectuellement ou visuellement.
Et puisque Fairy Queen il y a eu brièvement, le prend pour quelques pages en dînant, et là l'ouvrant au hasard, ou presque je copie
Quand on redécouvre une pensée qu'on avait seulement pensée mais pas vraiment expérimentée, c'est comme rentrer dans un immeuble par l'arrière, plus vite. Vais y penser ou suivre ce qu'elle en pense.

5 commentaires:

joye a dit…

coucou brige, heureuse de savoir que tu tiens encore le coup. J'imagine qu'Avignon sera bien déserte en quelques jours, relativement parlant.

arlette a dit…

Te suis avec retard mais fidèlement
Anniversairesss et fêtessss famille
un brin décalée

Gérard Méry a dit…

Tu as même droit au sourire de la jeune fille à l'ombrelle

Brigetoun a dit…

oui elles posaient à la demande de la dame à lunettes et kimono noir, un pu comme si elles jouaient la patronne et les filles fleurs

Pierre R Chantelois a dit…

Je crois me répéter (Bis repetita placent). Je suis sous le couop de l'envoûtement de voir ainsi les rues d'Avignon si bellement animées. Et le beau tri que fait l'auteure de ces photos ajoute une dimension presque surhumaine à l'espace consacré aux arts. Fascinante fusion