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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, août 02, 2013

Pour revenir sur la fin du festival


Mercredi, chaleur sans accablement – ou presque – matin à la recherche d'une marque de gratitude amicale... intimidée par libraires d'anciens.... ne rien trouver chez bouquiniste, continuer par libraire et juste de quoi faire petit signe un peu naïf, 

constater (jurer doucement) que le marché du livre n'est pas fermé contrairement à ce que pensais, y flâner, résister, discuter

s'asseoir au grand soleil en la présence illusoire d'un symbole de fraîcheur, griffonner quelques mots, rester un peu, se gorger de soleil, et aller retrouver la fraîcheur de la poste..

en fin d'après-midi s'en aller parmi les touristes


et les quelques traces des dernières heures du festival

jusqu'à la rue des teinturiers.... marche aisée, jolie ambiance de lassitude, mais encore un peu, encore... 

prendre un billet au stand de l'Albatros, et par la venelle, où se décomposent les dernières affiches, gagner le petit jardin

attendre dans la fraîcheur, en écoutant les acteurs qui viennent se faire leurs adieux, en regardant les jeux d'ombre des arbres, des pigeons sur un toit..

de voir l'Oreste d'Euripide dans la nouvelle version (déjà monté en 2012) du théâtre Vivi et de son directeur-metteur-en-scène Tilemachos Moudatsakis, en grec moderne (avec un surtitrage efficace), texte passant tout autant par un assez extraordinaire travail du corps... par une fille et cinq garçons – danse, comme du hip-hop violent et rapide (ce n'est pas cela mais c'est ce qui fait peut-être le plus immédiatement image), expressionnisme exacerbé, souvenir de la sculpture hellénistique en ses outrances, théâtralité extrême, une assez superbe façon d'être autre part, avec les dieux et la tragédie – et les voix, très fortes, modulent le cri ou la confidence (celle d'Electre parcourt toute la gamme)
Terre des Pélasges, je commence mes lamentations, en déchirant de mes mains mon visage ensanglanté, en meurtrissant ma tête de coups redoublés, hommage bien connu de la jeune et belle déesse qui règne aux enfers sur les morts. Que la terre des Cyclopes pousse des hurlements, que le fer rase votre chevelure, pour déplorer les malheurs de la maison des Atrides. Cette pitié, oui cette pitié vous convient pour l'extinction de la famille qui commanda jadis les armées de la Grèce.
.. avec, puisque l'on est chez Euripide, face au destin, aux dieux (et c'est Appolon qui vient résoudre la situation après que les deux soeurs Clytemnestre et Hélène, elle qui a causé la mort de la jeunesse grecque, aient été tuées par Oreste), face au destin la conscience de la responsabilité humaine.

et chez nous, public, je pense, conscience de la difficulté, sans doute peut-être plus grande encore que pour d'autres, et dieu sait..., de la survie de cette troupe.... signé leur livre avec un merci (suis sans présence d'esprit)

ressortie en voyant masques partout,.. constaté que j'avais trop de temps libre pour le trajet vers l'autre spectacle que voulais voir pour clore le festival (la langue d'Anna – Magnani – de Bernard Noël, dont ne savais rien, juste une envie), que je n'avais, dans mon sac, ni carnet ni livre et aucune envie de m'asseoir à une table de café, 

et suis repartie, en forçant un peu l'allure, dans les rues qui ne sont plus encombrées, le long des terrasses où l'on dînait déjà, dans le plaisir de quelques jeux du soleil déclinant, jusqu'à ma place

le café-restaurant la scène qui était encore pour quelques heures le théâtre de l'Oulle et le spectacle rituel de la Compagnie Flamenco Vivo de Luis de la Carrasca, aimé des avignonnais – et autres – (l'ambiance est en partie dans la salle)

un bon spectacle, un peu déçue cette année, parce que j'ai aimé le chant de Luis de la Carrasca, la guitare de José Luis Dominguez et les percussions de Kadù Gomez (nous a donné un très jubilatoire solo à la fin) 

mais j'ai trouvé que les deux jeunes danseurs étaient remarquablement virtuoses, heureux de danser, de montrer toutes leurs possibilités, de charmer, mais passablement dénués de la petite raideur nerveuse que j'ai tendance à associer à ces danses – ai surtout aimé le fandango final, mais tout était un peu sur le même ton – le flamenco est fête, mais pas que... je crois, et l'ai vu autre d'autres années.

Un très agréable moment, et quelques pas devenus un peu raides à faire pour retrouver, tôt, avant dix heures, l'antre et penser basta.

Jeudi matin, pleine de bonnes résolutions.... cour presque impeccable... suis allée jeter cartons 

et m'offrir la plus petite plante fleurie qu'ai trouvée pour m'encourager à la suite – aspirateur, serpillière avec soin, un début de dépoussiérage et.... fleurs ou non, vitamines ou non, fatigue trop grande... en suis restée à la cuisine, à une lourde sieste, à une longue bagarre pour créer une vidéo avec mes photos du mois, qui était trop lourde et a déjoué toutes mes tentatives, un peu de musique, une incapacité encore à lire profondément, et un tout petit embryon de repassage.
Demain les vases communiqueront, me ferai une joie de les lire avant d'aller aux Carmes écouter le groupe de Roberto Fonseca, et voir si l'ambiance de notre petit festival de jazz est toujours aussi agréable.
P.S. Finalement suis arrivée à mettre le diaporama de mes photos (trop long) sur https://picasaweb.google.com/lh/view?q=films&uname=109310816693636632516&psc=S#5907171834300257586 (sans pourvoir le récupérer pour Paumée)
billet encore bien trop long, mais comme je doute qu'il soit très lu en ces jours... petite pierre pour moi

6 commentaires:

Michel Benoit a dit…

Mais commencer par un...
réverbère !
;)

Brigetoun a dit…

bzn quoi sont beaux, non ?

marie a dit…

bonjour chère Brigitte- ah un autre jour au festival!
encore j'ai adoré tes photos magnifiques la pierre enflammé encore comme la torche du festival et les personnages des rues- nous sommes la merci et l'eau qui coule comme nos mémoirs et notre vie et la photo du festival de Oreste, très déchirant comme ces mots ..en déchirant de mes mains de mon visage ensanglanté merci pour ces mots sur le vent du festival et tes mots magnifique-..théa tralité extreme une assez superbe facon d'etre autrepart avec les dieux et la tragédie ( et j'ajoute sans etre fou ha ha maintenant je sais pourquoi j'ecris.
merci Brigitte je vais continuer plus tard.
je t'embrasse.♥

arlette a dit…

Mais non !!lecture bienfaisante jusqu'au bout en ces temps un peu vide pour moi ( trop de verdure

jeandler a dit…

Chaque jour, une mini-Odyssée... pour notre plaisir de suivre la voie qui se dessine.
Que ces masques sont beaux. La voix amplifiée. Le verbe toujours limpide.

Marie a dit…

bonjour encore Brigitte
sur la scène ah magnifique photo et tes mots poignants sur le vent de festival**** mais j'ai trouvé que les deux jeunes danseurs étaient virtuoses, heureux de danser de montrer toute leur possibilités-que j'adore cela c'est une belle danse du festival et sans doute de la vie.

MERCI BRIGITTE pour ce cadeau.
je serai la avec toi au prochain OFF de 2014!