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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, septembre 19, 2013

Ce fut mercredi


Ce fut, mercredi, un réveil calculant ce qui m'était possible, petits soucis éclairés par la certitude que j'étais une privilégiée, que la petite gêne actuelle était passagère, que cette nécessité de compter me ramenait pour quelques jours à ma jeunesse, qu'elle était, d'ailleurs, extrêmement relative, et que cette fin de mois n'était pas tellement inférieure au mois complet des plus démunies, nombreuses, de mes consoeurs retraitées.

Air doux où rode l'automne - un ciel à grandes trouées de lumière

et froncements cotonneux...

les bras nus mais dans une veste de coton, les mollets un peu pincés, le visage qui s'éveillait à chaque contact du soleil
et les yeux saisis avec une évidence renouvelée par le scintillement des dalles, de la rue, d'une flaque éblouissantes.

Ai fait provision de patates terreuses à belle chair farineuse, par goût et pour leur coût,

négligé les tomates sophistiquées pour la belle maturité de tomates locales, nommées platement tomates, ai regardé les superbes cèpes, les légumes miniaturisés, les fleurs de courgette, acheté une tranche de courge, des navets et un gros concombre - quant aux cocos, me suis bornée à un salut, les aime modérément et me sont interdits -

et parmi les poissons de plus ou moins nobles espèces, me suis contentée d'un filet de lieu et de deux petits maquereaux – y ai ajouté un petit fromage de chèvre frais sans pedigree, un quart de Langres, des cigares (ne devrais pas) et le Canard

et m'en suis revenue.
Place de l'horloge, pour le plaisir, une photo d'une terrasse, maintenant presque déserte, et des fauteuils luisant sous les rayons filtrés du soleil, avant le clin d'oeil soudain de la lecture de la Bribe du jour chez Francis Royo http://analogos.org/2013/09/18/bribes-6-6/
le cri blanc du soleil

sous l’impeccable lame de l’automne

et l’acier éblouissant qui murmure.....

8 commentaires:

Pierre R Chantelois a dit…

Les petites touches successives dans ce doux environnement accompagnent les pas lents au coeur de la cité.

Anonyme a dit…

Heureux que vous m'emmeniez avec vous en terrasse avignonnaise . Merci de ce bel instant.

jeandler a dit…

Pavés aveuglants de soleil et peut-être glissants.
Dans le panier, de quoi subsister quelques jours. Belle provision d'écriture tout en marchant.
Bonne journée ainsi lestée.

Dominique Hassselmann a dit…

Les patates, Mont Ventoux en réduction...

Brigetoun a dit…

grand merci à vous

arlette a dit…

Ta philosophie de rebond est réjouissante en ce Mercredi

Michel Benoit a dit…

Douce saison...

Gérard Méry a dit…

comme moi le poisson souvent