premier contact un peu
brumeux à travers twitter (ne le dites pas, c'est mon remède
anti-Alzheimer), éclair, brusque fracas, grondement méchant, ciel
qui tombe en averse drue, sortir pied nu, chemise trempée, pour
assurer bonne évacuation de la terrasse, se sécher les pieds, vieux
cardigan jeté sur épaules tremblant devant l'écran, peur animale,
retour tête sous couette...
une très courte absence
dans le sommeil, petit tour twitter, saluer les arrivés, obscurité
de la lumière, humeur de dogue, café, tartine, tourner en rond,
sans volonté de faire quoi que ce soit, envie de mordre sans rien
à...
Se donner coup de pied
moral, la pluie a cessé depuis plus de dix minutes, partir, sans
couffin, pas certaine d'aller jusqu'aux Halles
marcher, sourire au
grotesque d'un beau chandail hors de prix, si délicieusement simple
et adapté à la vie encasernée dans l'antre... continuer et prendre
images des petits éclairs d'intérêt, et des espoirs naissants,
déclinant, que donne le ciel, dans une neutralité amusée.
Décider de ne solliciter
mots que pour tenter de répondre, brièvement, au long et beau texte
reçu pour les vases communicants, laisser images, telles qu'elles
sont,
de la rue, du sol, de la
prudence d'une vierge, des étals, de la petite foule qui circule
dans les allées,
des terrasses repliées,
vélos endormis, façades éplorées, cloches gaies contre la déroute
du ciel, Corneille boudant, et touristes touristant.
Ranger courses, pocher
poisson pour les pâtes de la semaine, sortir dans la cour, voir les
gouttes qui pendent des olives, les corolles des roses qui commencent
à s'ouvrir, le blanc du ciel qui se fait transparence, la lumière
qui touche le mur, au dessus de moi maintenant.
Vaquer, nettoyer, faire
fondue de tomate, éplucher, couper fin un bout de navet et une
courgette, mettre eau à bouillir pour les pâtes, préparer une
sauce, trois pas dans la cour comme un apéritif, un ciel souriant en
bleu délicat avec trois jolis nuages.
Sieste, thé, ciel d'un
dur bleu lumineux, froid aux mollets, et retour du plafond nuageux...
et rien que le jour qui
passe.
12 commentaires:
Corneille boude aux corneilles...
La ville ne manque décidément pas de sujets, et les appareils ménagers laissent des traces... :D)
Joli coup d'œil sur les vélos à l'écurie. En attente d'une Walkyrie.
Ce serait peut-être une idée pour survoler la ville ?
pas par moi, n'ose pas me risquer dessus et me casser la figure en public (fait un peu de vélo à 11 ans et plus depuis)
en vaquant je m'interroge sur les appareils ménagers de Michel (l'est trop malin pour moi le monsieur)
une présence au monde et tout ce jour qui passe
Je veux dire : la trace sur ton carrelage, est-elle due à une machine à laver ? à une cuisinière ? à quelque autre appareil ménager ?
comme ce n'est pas mon carrelage mais celui du bout de rue entre place de l'horloge et place du change, je penserai à une machine à glace, non ?
..Humeur de dogue..grotesque d'un gros chandail hors de prix...et images d'un tout venant d'une journée qui passe...j'ai aimé.
J'aurais bien acheté des noix fraîches, n'en ai pas trouvé sur notre marché du samedi...
Les petits objets inusités prennent ici une place d'exception. Et les mots pour les accompagner leur donnent un sens inattendu. J'ai aussi été intrigué par ce carrelage...
la rue piétonne tout simplement (un peu glissante par temps de pluie)
Le temps gris ne te donne pas le moral, et pourtant Avignon n'est pas Brest.
Terrasse aux malons luisants qui ravivent les couleurs comme chez ton voisin des papes on dirait qu'ils sont antiques avec la touche de rouge 'de la pelle moins antique )
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