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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, octobre 01, 2013

Saluer la fin de l'été par petites déroutes sans importance


Me réveiller avec sentiment d'urgence, voir ciel noir, me rendormir...
Me réveiller avec sentiment d'urgence et nuit accrochée aux yeux, trébucher vers cuisine, mettre eau dans la cafetière et ajouter café, m'étonner à la quatrième cuillère, penser à un puits sans fond, me croire vaguement Danaïde, me dire que non, pas digne en suis, voir que j'ai oublié le filtre, trouver un juron et un rire qui viennent du souvenir d'une vie d'humain conscient, jeter, recommencer....
M'installer devant ordinateur, faire petit tour, un peu tendue pour ne rien manquer, parce que suis inguérissable dans mon avidité, entendre la radio s'ingénier à me donner le cafard, me lever brusquement pour passer sur France Musique, m'étaler.
La troisième cuillère débordante de confiture m'écoeure, goût de sucre aigre, sortir dans la cour, voir le bleu clair et des nuages fins comme des petites houppettes de poudre, les deux dernières roses ourler leurs pétales et laisser apparaître le coeur beige qui se niche en elles... le téléphone sonne, me précipiter, me prendre pieds dans rien, me retrouver assise, récepteur en mains, riant au nez du correspondant, avoir du mal à rétablir la froideur nécessaire pour raccrocher sans grossièreté...
Retourner ronronner sur internet. Deux petites sottises plus tard, décider d'agir. Vouloir m'accrocher à mon aspirateur pour assurer stabilité et m'emmêler dans le fil et le tuyau. Me dire qu'il ne me reste qu'à rester immobile, en évitant de respirer, de penser, jusqu'au soir.....
Mais - j'en étais presque déçue - quand, un peu plus tard, j'ai renoué avec les petites activités indispensables,  j'ai fonctionné normalement, platement, presque correctement.

Petite station/lecture dans la cour, dans la tiédeur qui commence à s'aigrir légèrement, (surtout dans mon imagination).
Le soleil n'atteint plus que quelques uns de mes cheveux, mais je m'en console en baignant mes yeux dans la lumière qui transperce les petites plantes en rive du dessus, transfigurant leur humilité.

Et, en fin de journée, ai récolté trois photos inutilisées pour en faire un petit requiem pour la saison qui s'en va. 

7 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

"ronronner sur internet" : oui, cela peut se dire... (ou twitter au lit ?)

Brigetoun a dit…

pour le second je ne peux pas, n'ai que le mac et il est un peu grand, ne l'invite pas au lit - l'est pas loin

Pierre R Chantelois a dit…

Photos ascendantes et lectures transcendantes.

Michel Benoit a dit…

Lucidité, douceur et poésie.

Brigetoun a dit…

et courgerie

jeandler a dit…

Pour un matin loufoque : espérer pour ne pas dire rêver d'un aspirateur sans fil. Téléguidé. Piloté depuis l'ordinateur qui ordonne.

arlette a dit…

Courgerie? tiens à retenir pour une éventuelle bévue
Les jours changent trop vite et le matin si nuit encore
Mais fer à repasser sans fil!!! cela à l'air bien en WI FI