météo
Se réveiller, voir
qu'internet dort, ouvrir volet sur un ciel indistinct et un air
encore frais, mais calme – se rendormir, revenir devant
l'ordinateur, faire un tour de ce qui s'est écrit, saluer les
quelques gentilles références à Paumée, ouvrir le site de la
ville, voir que le programme du ban des vendanges commence le matin,
se réjouir du ciel qui se révèle bleu avec un joli nuage, de
l'absence de vent.
lecture
prendre
sur la table le long, élégant, fin (47 pages) livre lu avec une
attention heureuse dans la nuit, Géologies de
Bergounioux (cette façon qu'il a, puisque rien ne lui a expliqué la
cause de la tristesse stagnante des terres pauvres où il est né, de
vouloir comprendre, de chercher, d'apprendre – et, au passage, des
portraits et une merveilleuse récapitulation des roches de ce coin
au coeur de la France) – noter, juste avant le dernier paragraphe
Non,
on ne rêve pas inévitablement ni toujours. Oui, ce qu'on sent,
pense, fait, se rapporte à ce qui se passe, si incongru qu'il
paraisse, malgré tous les démentis. On est au monde et le monde en
nous. Il n'existe pas de son côté ou pas du tout tandis que nous
serions prisonniers d'un songe.
C'est
après cette lecture, par laquelle il aurait fallu commencer, que
j'ai délaissé les cailloux, repris celles, sans attaches précises,
extérieures, que je faisais au loin.
alphabet
sera
pour un autre jour, mon samedi a délaissé le s, et choisi d'être
(avec excès) trop plein d'images
Ban des vendanges,
Je ne sais pourquoi,
plaisir un peu touriste et enfantin des images, ou envie à la
sottise de laquelle je me résous avec un sourire, de croire être en
liaison avec le passé de cette ville où je suis, je vois arriver le
ban des vendanges chaque année avec une petite attente joyeuse.
Ceci dit, celui que, pour
leur 20ème anniversaire, http://www.bandesvendanges.fr/
les vignerons des Côtes du Rhône se sont offert, était pour une
spectatrice, au moins pour sa première partie, un peu décevant.
Le cortège des confréries
avait lieu le matin, contrairement aux années précédentes... je
croyais que j'étais en avance, j'étais en retard parce qu'ils ont
fait le trajet à une vitesse totalement inusitée – cortège
réduit et ponctuel – j'ai rattrapé la fin du cortège sur la
place, dans l'ombre que projette à cette heure le palais
et j'ai tenté de les
dépasser en riant de mon essoufflement (eux aussi, du moins
certains, gentiment)
Je suis arrivée sur
l'esplanade pendant que Saint Agricol, sur les épaules de ses
porteurs, était salué par l'évêque (oublier ce qu'il est –
caricature effrayante de la religion dans laquelle j'ai été élevée
et que je respecte si m'en suis détachée depuis longtemps)
juste avant que, sur
quelques notes de musique, pendant que les dernières confréries
arrivaient, le cortège pénètre dans l'église
suis repartie, un peu
déçue - d'ailleurs l'assistance était beaucoup plus clairsemée et
moins joyeuse - parce que (intégrisme ou crise?), non seulement ils
n'ont pas invité ces confréries locales qui me réjouissent
toujours, de l'ail du miel de la lavande de la violette etc... mais
parce qu'il n'y avait pas de vignerons vrais ou faux en gilets à
fleurs et chapeau noir, de cavaliers et de dignes cavalières, de
femmes en jupe provençale et fichu, de charrettes tirées par des
tracteurs et même le carillon tiré par des hommes, parce que
manquaient surtout les ânes, les merveilleux et doux ânes portant
des paniers débordant de grappes, mais aussi les acrobates, sans
compter, mais ça c'était l'année d'un anniversaire de la ville,
les chevaliers, à pied, mais avec trognes et capes, comme en 2009
in mémoriam des photos
(comme si je n'en avais pas assez cette année !) de 2010 (en 2011
j'avais renoncé à les suivre sous la pluie)
et de 2012 l'année de
l'exposition de superbes tracteurs anciens visibles au début de
http://brigetoun.blogspot.fr/2012/09/un-samedi-melange-dhumeurs-de-beaucoup.html
J'ai dormi, vaqué, ai
laissé la vendange de la vigne du pape se faire sans moi en début
d'après midi (ai eu raison, le raisin est en retard dans les vignes
cette année, et ils se sont bornés à quelques paniers, vendange
remise), et les jeux et animations pour les enfants, dans le jardin
du rocher et, cette année, dans le clos de la vigne,
et suis allée faire un
tour - rapide, en fin d'après-midi et début de soirée
Une soupe au pistou qui
sentait merveilleusement bon (mais il était bien trop tôt pour ça)
au marché de produits du
terroir, assister au ban de la vigne, flâner, regarder le début du
pique-nique, la dégustation... repartir, avant le bal, avec un
nombre invraisemblable de photos (j'en ai supprimé, mais pas
assez)... suis inguérissable mais ça m'amuse – je sais, je
pourrais les garder pour moi...
mais, désolée, je vais en poster encore quelques unes
demain... la suite à partir du ban et du pressage des quelques
grappes, après ces images d'attente.
(et j'ai rencontré une lectrice très gentille)
(et j'ai rencontré une lectrice très gentille)
6 commentaires:
Il n'y a pas d'heure pour la Soupe et Si, un Samedi, l'on fait champoreau, le vin est à l'honneur et cela vous met en joie.
J'espère que la cuvée de Jean-Louis Trintignant, Rouge Garance, qu'il surveille près du pont du Gard, sera réussie !
Quant à la procession, cela pourrait donner lieu à un remake, sur les planches, du "Concile d'amour" d'Oscar Panizza...
Je ne sais pas s'il fait partie de la confrérie des côte du rhône gardoises - tenue spécialement croquignolette
Ne tutoyant pas les anges
Je n'ai pas bandé vendanges...
o_O
Les fêtes changent peu ou prou selon les années et grand courage de poursuivre
Aime bien toutes tes images souvent inattendues et cocasses avec l'enchaînement , telle la statues toute follette du jus de la treille
J'ai parcouru ces images comme un enfant qui découvre un lieu magique. Je me serais fait volontiers touriste agréable pour frayer parmi ces traditions hautement représentées.
Enregistrer un commentaire