J'ai envie d'être une
brise, j'ai envie d'être une vague sous la brise, j'ai envie d'être
une mouette au dessus de la vague
J'ai envie d'être l'un
des boutons de mon rosier, d'avoir, intacte, une courte vie devant
moi.
J'ai envie de vouloir, j'y
arrive parfois, j'ai envie de tenter de réaliser ce que je veux,
cela ne dure pas.
J'ai envie de trop, ou
trop peu, ou pas assez longtemps.
Je passe... et pars un peu au
hasard dans la ville et son patrimoine puisque ce sont les jours
prévus pour cela.
Mais carcasse n'avait pas
envie, vraiment pas, alors je suis restée dans mon quartier, et, comme
je n'étais pas fort bien, ai multiplié les photos. En ai jeté un
peu, pas assez, et dépose ici la forte moisson sans grand intérêt,
si ce n'est celui qui était en moi en appuyant sur le bouton (et si
par hasard vous le désirez, vous pouvez cliquer sur une, elle
devrait s'agrandir)..
.. l'intérêt que j'y
portais : comme, aimer les fleurons du tympan de Saint Agricol où
j'arrivais pour écouter un concert, s'arrêter parce que je pense en
frémissant qu'une restauration est prévue semble-t-il (la tour l'a
été, c'était utile, et sans re-création, mais il y a tant
d'exemples autres dans la ville...)
me suis installée à côté
de ma vieille amie, pour écouter Luc Antonioni jouer (orgue) la
fantaisie en fa mineur K 608 de Mozart, belle, gaie et sombre,
presque dissonante par moments...
et puis comme supportais
mal la position assise, me suis levée pour écouter la suite du
programme, Bach, Franck (le beau troisième choral en la mineur) et
Charle-Marie Widor, puis, pour finir, un motet de Mozart avec la voix
de Petra Alexander, soprano, en tournant à pas silencieux (suis très
fière d'y réussir si bien) dans le vide des bas côtés.
Je suis restée un moment, nez levé, à l'Oratoire, pour un salut familier, et j'ai continué, contre
protestation sourde de carcasse, vers le Musée Requien, un endroit
où j'aime passer, une fois par an environ, pour le plaisir de
l'ambiance, des étiquettes manuscrites, des oeuvres invitées
- comme, cette fois, les
aquarelles et tableaux d'Hélène Leduc, membre de la société de
mycologie -
des relevés à la plume,
des moulages, des ossements (dont un tibia d'un très ancien
rhinocéros des sables vauclusiens), des empreintes de fossiles,
des bocaux de sables de la
région, des bois fossilisés, des roses minérales, du quartz,
de l'effroi ressenti, des
oiseaux empaillés
J'ai salué les gentilles
gardiennes, et la ménagerie de l'accueil,
et m'en suis revenue chez
moi, en hésitant puis renonçant à forcer carcasse, dans la cour de
Calvet, en continuant
pour trouver, en regardant
le ciel au dessus des remparts que la nature est vraiment douée.
Merci à ceux qui ont
suivi !
8 commentaires:
Je me disais bien que vos "je n'ai pas envie" impliquaient leur contraire...
Il suffit donc de voir la face positive cachée des choses (et les photos savent la montrer).
Honorer le patrimoine, un riche chemin en cette bonne ville qui est à elle seule un livre d'Histoire fort bien illustré ici. Merci.
Je vous ai suivie dans ces méandres minéraux, et j'ai respiré votre dernière image …
La vague et la mouette, oui.
Le bouton de rose... euh... non.
:D)
Wdor et Mozart qui s'entremêlent dans le patrimoine archéologique et architectural d'Avignon constituent un bel accompagnement vivant aux choses du passé.
pleines des images, montrent que tu vis et t'émerveilles, même si nous ne faisons plus tout ce que nous avons envie, certaines déjà procurent de la joie
Tes photos sont magnifiques, brige !
Merci beaucoup !!!
Ciels en tenue de patrimoine du plus bel effet
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