premier réveil tardif,
plaisir de lectures et d'échanges sur twitter, rapidement, et
d'entendre, accord ou non, fonctionner l'intelligence de Pierre Nora
sur France Culture... me suis rendormie benoîtement.
Réveil en catastrophe
avec une carcasse qui se refusait, un oeil, des jambes qui se
voulaient indépendants et crispés... sortir dans la rue hivernale
pour quelques courses rapides, un peu comme séparée de moi, mais
cravachant la machine qui ma foi obéissait vaille que vaille.
Retour pendant que
s'imposaient peu à peu la beauté du ciel bleu froid battu par
l'éclair des ailes éblouissantes d'un pigeon lancé vers la tour de
Saint Agricol, la douceur frissonnante d'un feuillage, allonger le
pas dans la descente, glisser, la crispation s'évanouissant, jusqu'à
l'antre, entreprendre, les mains retrouvant souplesse, les fautes se
raréfiant, de recopier pour http://brigetoun.wordpress.com
un assez long (que cela me soit pardonné) un passage lu il y a
plusieurs soirs, et qui me trottait en mémoire, dans Proust est
une fiction de François Bon
(j'en savoure une vingtaine de pages chaque nuit, avant plusieurs
pages de cent quarante signes d'Alain
Veinstein, pour accompagner le souper et l'approche du sommeil,
reconnaissant avec plaisir les entrées qui m'avaient le plus
frappée, en découvrant d'autres)
Lire un peu les blogs
familiers.
Laisser couler le jour,
comme pouvais, rafraîchir robes sorties des housses. Suivre un peu,
en grommelant intérieurement, la discussion sur les retraites à
l'assemblée – ce qui est la petite base sur laquelle se déroulent
mes journées ces temps ci – tout en partant en promenade à
Tarascon sur google-maps... (beauté de la lumière de novembre sur
la campagne)
et partir vers l'opéra
pour un concert et quelques découvertes (j'avoue : Hérold et Alcan,
sans aucun remord - j'ai bien d'autres trous, à foison)
un concert de bonne
musique, certainement, que j'ai goûtée avec un grand détachement,
de la musique qui nécessite la présence d'un triangle et même ses
discrètes interventions.
Cela commençait par
l'entraînant pa-pa-pa-poum ti-ti-ti-ti-ti-ti-ti pa-pa-pa-poum de
l'ouverture de Zampa de
Hérold, un peu d'angoisse, un peu de charme campagnard, un peu de
fête etc... une grosse machine avec tous les thèmes de l'opéra,
comme il se doit, et une un peu trop franche façon de les faire se
succéder.
Et
puis, arrivée de Romain Descharmes pour le concerto de
camera n°1 d'Alkan, beau sans
doute, avec une très belle partie de piano, jouée de façon
sensible par Romain Descharmes, et j'étais charmée, mais avec un
détachement légèrement distrait, à cause du caractère très
extérieur, plus inventif pourtant que chez Hérold, de ce qui
enchâsse ces moments de danse, de grâce (la distinction est de mon
fait, le pianiste se coulait dans le jeu de l'orchestre, mais je
n'entendais que lui)
la
douceur du violoncelle et le plaisir de l'ouverture de Guillaume
Tell de Rossini (pas celle que
je préfère, mais tout de même ! Oui)
en
récompense après le froid de la place pendant l'entracte, le
concerto n°2 en sol mineur de
Saint-Saëns, et le plaisir de retrouver Romain Descharmes : la
franche attaque de l'andante, la reprise par l'orchestre, la flûte
ramenant le solo de piano, la douceur méditative, le beau dialogue
avec les violons, etc... la légèreté dansante de l'allegro, et la
cataracte du presto final.
et
puis les suites de l'arlésienne n°1 et n°2 de
Bizet, plaisantes, dont me serais passée, qui ont plu.
Et un retour à grands pas emportés par la pente.
9 commentaires:
Broutilles prometteuse en harmonie de couleurs des plus réussie
Merci pour commentaires éclairés , (ne connais pas bien )
Hérold : je connaissais le peintre surréaliste, pas ce musicien...
D'étonnantes photos détonantes.
:D)
À " pas compté " pour une broderie.
Michel sais pas d'où vient le rouge de la dernière, de toute façon me battait avec mes mains, mon appareil... décidé d'en faire principe -
C'est le sang des pierres de St-Agricol.
On ne peut pas le voir à l'œil nu.
Il faut que ce soit par un médium photographique, et la nuit.
(o_O)
c'est un sang plus ancien
c'est le sang des grandes arcades du bâtiment ou soutènement de la terrasse du forum en haut de la rue Saint Etienne
sang vénérable
Merci pour cette journée passée chez et avec toi, brige.
pa-pa-pa-poum ti-ti-ti-ti-ti-ti-ti pa-pa-pa-poum, ah cette musique classique ! ! !
Enregistrer un commentaire