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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, octobre 15, 2013

Lundi avec Smouroute


au réveil âme légère, appétit pour lire les premiers billets, et épaules frissonnantes - premier tour sur twitter, laine olive sur carcasse, faire café, ouvrir les volets bleus, sentir que le ciel est morne et gris.
En m'habillant, en me préparant à sortir, écouter Nora, et d'autres, visiter la galerie de l'histoire de France de Versailles, parler de Louis Philippe - et mon crâne fait tout d'un coup un petit calcul qui relativise le sentiment d'une histoire qui s'accélère, l'impression, souvent, d'être un vestige des temps ancien, grandie au temps des voitures presque rares, des lignes téléphoniques si précieuses qu'elles étaient un argument mis en avant par les bailleurs, des toilettes sur le palier... en faisant ce calcul : née en 1782 je serais maintenant en 1853 et j'aurais connu trois révolutions, un bouleversement et une modification incessante de la société...
Sortir, voir la bataille placide entre gris et bleu, sentir la relative tiédeur de l'air (qui tient peut-être au chandail de laine fine et veston de velours)

et m'en aller à la rencontre de Sourmoute, en m'arrêtant au passage devant la Mémoire du monde pour quelques mots, trois sourires, et l'achat d'Ormuz de Jean Rolin et l'incident de Gailly.

Seule, dans un couloir du Conservatoire de Musique, me pencher sur des vitrines, cueillir avec mon appareil quelques images des montages, collages et récolter avec eux des bouts de la rue, oeuvres de Sylvie Durbec, qui là ne donne pas ses poèmes, mais crée images, accompagnant les mots que je déchiffre plus ou moins facilement (oublié mes lunettes) de Nathalie Guen.

J'avais lu, sur le catalogue avant de partir
de Sylvie Durbec : Depuis l'enfance, je suis partagée entre voir et entendre, dessiner et coller ce qui est là, à portée du regard. Nathalie Guen a ouvert une porte : Smouroute est entré et je les suivis... Bien commun au poète et à l'artiste, le silence leur permet d'entendre mille conversations minuscules.
De Nathalie Guen : … Ma bibliothèque est un bibliobus conduit par ma grand-mère ; on prendrait en stop Georges Perros. On ne lui dirait pas d'éteindre sa cigarette.
On dirait : Il fait beau allons au cimetière, et après on ira voir la mer. D'accord.
Le chat Smouroute a réellement existé, c'était le chat de mes grands-parents polonais. Ma grand-mère s'obstinait à lui dire Smouroute va à la cuisine quand lui voulait regarder le match à la télé.
Il miaulait en polonais on ne comprenait rien à ce qu'il disait....

Et mes photos ne rendent pas le côté extrêmement sympathique de cet assemblage de brimborions, de dessins, de mots, de poésie et de malice qu'elles ont nommé Smouroute va à la cuisine.
Un coup d'oeil à ce qui reste de la structure de l'ancien séminaire, à la belle restauration, aux petites voutes transversales en brique qui me plaisent tant (à deviner dans le couloir) et m'en suis allée.
J'avais essayé de recopier sur des fragments de papier trouvés dans ma pagaille nommée sac un peu de ce qui figurait sur les coquilles dessinées ou sur des petits bouts de papier, mais j'ai trouvé dans l'après midi le lien vers le texte de Nathalie Guen http://boitedecraies.blogspot.fr/2012/03/smouroute-le-chat.html
J'ai retrouvé aussi Smouroute, chez Sylvie Durbec (tant pis je garde mes photos où Avignon s'invite) http://terreaciel.free.fr/paysages/sdurbecnguen.htm.

Sur le chemin du retour, ou, auparavant, de Carrefour, suis passée devant le Centre Européen de Poésie, malheureusement fermé. Ai collé mon nez aux vitres, pour tenter de voir le travail de Nathalie Laemlé, curieuse de voir si elle expose ses reliefs http://www.laemle-art.fr/portfolio/sculptures/oiseau mais j'ai dû me contenter des quelques dessins présentés en biais en bas des vitrines http://www.laemle-art.fr/portfolio/dessins
Et puis j'ai vécu.

13 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Chat polonais en craint pas les vitrines.

Brigetoun a dit…

grand merci ô le fidélissime

Jan Doets a dit…

Très beau comme toujours ... PS je ne peux pas encore réagir sur Twitter

Brigetoun a dit…

et twitter s'en lamente à la suite de Dominique Hasselmann

Anonyme a dit…

Une très jolie invitation de plus à la balade à la découverte à la rêverie . "Alors" Merci . @allearome

Anonyme a dit…

Une très jolie invitation de plus à la balade, à la découverte , à la rêverie. "Alors" merci . @allearome

Anonyme a dit…

Brimborions....magnifique!

jeandler a dit…

En hiver, les chats prennent fourrure et ronronnent près du feu. Un billet qui éclaire la journée.

sylvie Durbec a dit…

Merci à vous de nous avoir visités...Smouroute est tout joyeux!

Brigetoun a dit…

Smouroute donne le sourire

tanette2 a dit…

Beau programme avant...d'avoir vécu.

arlette a dit…

Tu vis bien.... quant à miauler en polonais !! Stanley en est très jaloux
Retard du soir face à un coquetèle des Amis du Musée et retrouvailles chaleureuses

Gérard Méry a dit…

Un faible pour les dessins de fin d'article