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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, novembre 11, 2013

De mur en mur (vase communicant de novembre)


poser les yeux sur la chaleur tendre, le pèche orangé, les fissures, les petits éclats blancs, le visage qui s'invente, s'efface
poser la main sur la tiédeur de la lumière
rester là, muette, pour un adieu
sentir le mur sous ma main, ne plus le voir, n'être qu'aux images intérieures, non pas images mais flux, bousculade des jours passés là, derrière ce mur, des passants, et de cette présence, rare, trop, et en allée, comme, maintenant, je m'en vais
me détacher, me détourner

marcher, suivre la flèche dessinée dans la glaise
marcher le long du feuilletage des roches
dans la perte des couleurs,
dans la solidité et l'usure du monde, dans le sens de l'eau,
avoir envie d'être pieds et mains nus, au contact de la matière, pour me faire partie de ce qui est là, de ce dans quoi j'avance
pendant que dans l'esprit muet, ce souvenir qui se fait patelin, s'endort

à jambes pliées, grimper le chemin, me reposer un instant, me retourner pour regarder la vallée,
faire glisser ma main sur le ciment lissé, m'écorcher légèrement, presque comme par plaisir, sur les débordements solidifiés, arriver au mur de pierres sèches,
être quiète, me couler entre les murs enveloppants de cette niche, ce gîte – même si ce n'est que pour une étape
m'installer dans l'attente, pour quelques jours trop brefs, me préparer au message qui me mettra en route vers ma vie à venir
imaginer cette nouvelle maison d'après ce qui m'a été dit, son isolement, ses pierres, les savoir plus anciennes, les deviner plus régulières, les vouloir fortes et rudes, vivantes dans la lumière.

Un jour pour cocoter carcasse, un jour pour se prendre pour une maîtresse de maison, un jour où réaliser que le sujet choisi pour le vase de décembre est peut-être légèrement casse-cou, un jour où se borner à reprendre ma part de l'échange lors des vases communicants de novembre, avec trois photos de François Morey, échange avec son «en attendant» http://brigetoun.blogspot.fr/2013/11/en-attendant-vase-communicant-avec.html

5 commentaires:

Dominique Hasselmann@wanadoo.fr a dit…

L'étape peut toujours venir après, du moment qu'on l'aperçoit.

Anonyme a dit…


Sur le GR 10 donc...

cjeanney a dit…

oh ce beau mur et ce visage, et tout en fait. Et le repli aussi :-)

arlette a dit…

Très beau cet espace de méditation
très sensuel

Gérard Méry a dit…

excellent ce mur orange au visage suggéré