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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, novembre 14, 2013

Un mercredi matin ordinaire, en images, comme peuvent


Vent qui a des sursauts, ne veut pas se résoudre à nous quitter,... 

charrier papiers et bocaux vers les remparts, face à une douceur de layette, les traînes de nuages qui s'enfuient vers le confluent,

chercher tonus, envie de ce jour, dans ce lent chambardement, remonter dans le creux du coude l'anse du sac de linges, 

et m'en aller vers la ville sur mes pieds qui, ce jour encore, avaient décidé d'être presque cylindriques, en m'appliquant à ne pas ressembler par trop à un culbuto,

sourire, croiser têtes familières, avancer face à la masse des nuages attaqués, rêver un peu, ne sais plus à quoi, yeux flottant avec distraction sur les murs et toits familiers, arrêtés seulement,

telle était l'humeur du jour, par les traces de travaux,

l'évocation des activités, juste pour me sentir libre et humble... 

le poids presque léger du sac rejeté sur mon dos, pour me croire leste et jeune, au retour, les dernières rafales faisant semblant de me bousculer

et la grande plage de bleu sur la place de l'horloge.
Et puis me rencogner dans l'antre...

Repasser, monter sur une étagère, bien au dessus de mon crâne, à bout de bras, jambes tremblantes sur une chaise, une housse contenant les derniers pantalons de toile - deuil fait de l'été - gagner la lutte avec un fil et une aiguille pour faire ourlet, ramasser les quelques feuilles qui gisent dans la cour

et m'amuser du minuscule miracle têtu du petit rosier considéré comme mort depuis deux ans.
Préparer un petit sac pour notre incursion éclair – nous les deux aînées – en Lozère, y mettre petit carnet dans ce sac pour tenter d'ébaucher, dans l'ennui de la chambre d'hôtel, le vase de décembre... et avoir grande flemme le soir, en pensant à nourrir Paumée.

10 commentaires:

Pierre R Chantelois a dit…

Décidément les bruits de la rue ont cédé leur routine aux travaux publics. Bouleversements et irritations pour piétons.

cjeanney a dit…

("libre et humble", ils sont beaux ces deux mots là côte à côte, je trouve)(et bonne incursion éclair, Brigitte !)

Dominique Hasselmann@wanadoo.fr a dit…

Lozère : une nouvelle destination, un autre horizon...

mémoire du silence a dit…

J'aime ces petites choses de la vie, cette belle humilité.
merci

tanette2 a dit…

Je te suis avec bonheur et...sourire ( en m'appliquant à ne pas ressembler par trop à un culbuto,)
Bonne incursion en Lozère.

Brigetoun a dit…

grand merci à tous

chri a dit…

Bonne Lozère, l'air y sera peut-être plus respirable...

Gérard Méry a dit…

...labeur sur la ville !

Isabelle Pariente-Butterlin a dit…

On lève les yeux, on respire, on les baisse, et il y a au sol la fragilité obstinée de la vie.

arlette a dit…

Des retrouvailles toujours émouvantes de quelques heures pour grandes péripéties voyageuses