Coupons clair.
À zéro.
Biffer le quotidien.
Faire place aux éclaircies naissantes. Revoir son système.
Biffer le quotidien.
Faire place aux éclaircies naissantes. Revoir son système.
Libérer une route
nouvelle. Museler les préjugés. S’échapper par la tangente.
Simplement. Partir.
Renverser l’existence,
environ 360 degrés, nombre qui plaît au changement, tout au moins
aux conventions.
Arranger l’espace et prendre le temps de faire le point.
Tout compte fait, sortir du rang.
Arranger l’espace et prendre le temps de faire le point.
Tout compte fait, sortir du rang.
À l’horizon, c’est
une clairière ajourée. On y a taillé les plus épaisses
difficultés. Couper en long, large et travers routine ou habitudes.
Faute d’assise et de tronc sur lequel s’appuyer, il faut apprendre à tenir debout, seul, dans la clarté du jour nouveau.
Faute d’assise et de tronc sur lequel s’appuyer, il faut apprendre à tenir debout, seul, dans la clarté du jour nouveau.
Épouvante de la beauté
nitescente. Et pourtant c’est paraît-il un miracle d’être
vivant, mais que faire et croire de l’existence ?
Cette année-là, nous
avions tout coupé, enfin moi surtout. Classer. Au placard. Le reste
pour plus tard, ce qui signifiait alors jamais. Pas de perspective,
si ce n’est la montagne et l’observation de ce qui m’était
ailleurs et tout m’était ailleurs.
Avant cela, ne rien voir
dans le confort des buissons.
Avec
Belin, encore et encore, pour un oui ou pour un non :
À qui les mains - Dans ce buisson d’imbéciles - À qui
sont les mains - Dans ce buisson d’imbéciles - Pourquoi se
battent-ils - Au bord d'un chemin - Dans le couchant - Dans le
couchant - Les ombres s'allongent - Dans le couchant - Dans le
couchant - L'ombre de la rixe - Aussi.
Ne
se sentir nulle part chez soi. Voyager à nouveau.
Il faut couper des quantités innombrables de bois pour s’estimer enfin à domicile.
Brûler. Scier. Trifouiller l’écorce. Abattre. Éclaircir la surface. Débarder. Faire place neuve. Préparer le terrain.
Il faut couper des quantités innombrables de bois pour s’estimer enfin à domicile.
Brûler. Scier. Trifouiller l’écorce. Abattre. Éclaircir la surface. Débarder. Faire place neuve. Préparer le terrain.
Couper clair. À blanc. Nettement. Distinguer. Aller à l’essentiel. Ne plus voir des fantômes dans les vêtements suspendus le long du mur.
Faire feu de tout bois.
Embraser l’âme. Dessécher la peau. Se révolter parfois. Du
changement, bon sang. Coupons clair.
Photo
Michael Kenna, Torch Bearer, Prague, Czechoslovakia. Négatif, 1990 /
Impression, 1993
Texte :
Anne-Charlotte Chéron
qui m'a fait le
plaisir de me proposer cet échange, qui a prêté à Paumée la
force de ce texte, pendant que chez elle, sur En marge (s)
http://accheron-enmarges.blogspot.fr/,
je tente de croire en une petite utopie
Tiers Livre et
Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases
communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog
d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les
échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des
liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.
Beau programme qui a démarré un 3 juillet entre les deux sites,
ainsi qu’entre Liminaire de Pierre Ménard et Fenêtres / open
space d’Anne Savelli.
Si vous êtes tentés
par l’aventure, faites le savoir sur le groupe dédié sur Facebook
https://www.facebook.com/groups/104893605886
, sur le blog http://rendezvousdesvases.blogspot.fr,
ou sur twitter..
Et les lectures de ce
mois sont à poursuivre à partir de
http://rendezvousdesvases.blogspot.fr/2013/11/liste-des-vases-communicants-en.html
ou de la liste ci-dessous, comme vous en déciderez.
5 commentaires:
La coupe est claire ou sombre : la forêt demande parfois.
Chaque mot est un élan vital de survie Bravo
Les lauriers coupés, nous retournerons au bois qui refleurira.
Toute possession nous alourdit et la sagesse nous demander d'élaguer, de prendre la route, chaque jour. Le prix de la liberté.
Roger
Grand merci Brigitte pour ce nouveau souffle au coeur de l'hiver !
Dominique : La coupe totale est souvent jugée à tord "sombre". Quelle soit partielle et sombre ou claire, elle n'en reste pas moins, parfois nécessaire, oui.
Arlettart : Merci pour mot. C'est un élan, tout au moins un sursaut ou une tentative.
Jeandler : Le bois est joliment fleuri par Brigitte à domicile > http://accheron-enmarges.blogspot.fr/2013/12/texte-de-brigitte-celerier-coupes.html
Roger : Je ne saurais qu'approuver !
Merci à tous les quatre pour lecture et mots !
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