sortir dans une ville
humide, mais entre la pluie de la nuit et les ondées de
l'après-midi,
passer à la pharmacie,
passer à la banque pour tenter d'obtenir un rendez-vous faute de le
pouvoir au téléphone, n'obtenir qu'une promesse d'appel qui restera
sans suite (reprendrai – menacer d'un scandale ?) et, tant pis,
passer à la FNAC avec mon CD muet, avec surtout la suggestion,
adoptée avec enthousiasme par mon interlocuteur, de donner plutôt
un successeur à mon Mac, tant utilisé pendant un peu plus de quatre
ans...
discuter de tout, prendre
garantie, contrat d'intervention, rendez-vous pour mise en marche
lundi prochain en fin d'après-midi, et découvrir au dernier moment
qu'il lui était paru évident que je pouvais me charger du
transport, aussi évident que l'était pour moi le contraire.
Alors m'armer d'un
sourire, essayer de persuader ma carcasse de grandir assez pour que
le beau gros paquet soit séparé du sol de plus de quelques
millimètres
et m'en aller, m'arrêter,
repartir, refuser en souriant les propositions d'aide...
j'ai la chance de
rencontrer des bons samaritains alertés par mon évidente
incapacité..
jusqu'au problème qui me tarabustait au long de nos mornes rues de lundi mouillé :
hisser, sans que lui et moi perdions l'équilibre, le monstre jusqu'à
ma porte.
Lui faire franchir chaque
marche en douceur, la douceur d'une caresse suspendue, sans jamais le
lâcher
finir en traversant le
palier sur les fesses, pendant que le carton adoptait la position
couchée, et redresser carcasse et paquet avec un sentiment de
triomphe.
Recevoir un superbe vase
pour février, juste avant de sombrer en sieste, penser qu'il va me
falloir longues recherches dans et hors mon crâne pour tenter d'y
répondre, en être un peu excitée, laisser en suspens, continuer à
vider ma machine (pris rendez-vous pour qu'on m'en débarrasse pour
recyclage lundi soir ou mardi) et me perdre dans l'histoire de
l'Afrique, totalement hors sujet, amassant de petites notions que
vais oublier rapidement, pour le plaisir de l'inutile, et n'avoir
aucune idée pour paumée.
La pluie est venue,
restée, repartie, les dalles de la cour sont rouge sombre... et la
nuque perd lentement de sa raideur.
Les petits
malheurs/bonheurs de Brigetoun.
13 commentaires:
Je vais vous faire l'aveu d'avoir un peu ri à vos dépens.
Disons qu'ajouter que je suis désolé et même admiratif vu la taille du monstre vous aidera peut-être à me pardonner.
pardonné - j'en ai fait autant (rire)
Et vous l'avez dompté, le monstre paquet!
J'aime la caresse suspendue...
La Fnac pourrait mettre des roulettes sous ses cartons (puisque vous n'avez pas choisi un MacBook !) ou... livrer à domicile.
Peut-être le font-ils pour les cafetières ?
Enjoy in a few days !
la dernière fois ils l'avaient fait
je bouge si peu (et avec intention alors de déconnecter parce que gens à regarder/écouter) que je préfère pas portable et confortablement grand
La FNAC livrer ? Vous n'y pensez guère en ces temps de disette. J'ai du payer 5 centimes pour un sac en plastique (qui avait déjà servi manifestement) pour y mette mes achats livresques !
Na Na moi j'a eu 130 euros de rabais sur le total (pour arrondir) et l'enlèvement gratuit par un des vendeurs que mon vieux intéresse (le vide en ce moment)
Pour quelqu'un qui n'a aucune idée, encore une fois, vous vous en sortez avec brio Brigitte.
J'aime cette petite épopée du quotidien !
Une véritable épopée dont tu t'es sortie avec brio. Plus que quelques jours pour prendre l'habitude et tu vas surfer à nouveau avec délices.
Ai évité pour l'instant d'avoir à changer la bête... J'avoue que je ne me voyais pas faire ce que tu montre ici, j'ai bataillé hier avec un carton de... litière pour chat et j'ai bien cru ne pas pouvoir arriver chez moi, alors un micro...
Ri aussi j'ai pensé à Bourvil et sa valise dans la traversée de Paris.
Quel courage!! cela valait bien un billet d'aventure à partager
Enregistrer un commentaire