poids qui s'installe,
piano, piano – esprit qui ne veut pas s'y engloutir,
ménage et longue ballade
dans un mélange de faits et de légendes concernant notre montagne
sainte du midi, les comparer, s'amuser de certaines, admirer des
ferveurs sans trop s'interroger, en spectateur, en extraire un peu
pour les cosaques http://lescosaquesdesfrontieres.com/
, y ajouter un peu trop de mien... cuisine, une petite heure sieste,
et faire chignon, prendre chandail un peu fin, nouveau pantalon de
velours pour s'en aller vers l'opéra entendre le second des concerts
programmant Beethoven et ses concertos pour piano, dirigés et joués
par François-Frédéric Guy, avec cette fois
le premier, de 1795, de
facture très classique : l'entrée orchestrale, la beauté un
peu trop languide du second mouvement pendant lequel je dodelinais un rien, la
vitalité du rondo final – temps qu'il m'a fallu pour sortir d'un
début d'engourdissement confortable.
Un entracte pour se
raffermir dans la place débordant de lumières..
et le torrentiel et superbe cinquième concerto, de
1808-1809, du temps des guerres napoléoniennes, celui qu'on appelle
Empereur, contre la volonté du compositeur – le seul qu'il n'ai
pas créé lui-même, ne le pouvant plus, en 1811 lors de la première
audition. Sa célébrité justifiée... et une fin en éblouissement
pour moi, qui ne résultait qu'indirectement de la musique.
Un bonhomme gigantesque et
costaud, s'est levé pour applaudir avec tel enthousiasme qu'il a chu
sans guère se retenir sur ma nuque penchée en avant et un bon bout
de mon crâne, assez pour arracher barrette et six grosses épingles
en fausse écaille, faire déraper un peigne en griffant ma tempe, et
puis s'en est retourné sagement écouter le bis (un peu du rondo
final m'a-t-il semblé) pendant que, yeux fermés de petit vertige,
je massai ma nuque, mes tempes et replantai au jugé les épingles
que mon gentil voisin récupérait, avec une discrétion louable, sur
le sol. Suis sortie en trébuchant dès les dernières notes (je
crois que j'ai du lui marcher un peu sur les pieds parce qu'il était
à nouveau debout contre la porte)... ai tenté de récupérer sur
le palier pendant le début des applaudissements, et suis sortie la
première, avec une bouille assez chamboulée pour inquiéter les
ouvreurs.
Retour avec un mal de tête qui allait s'estompant, mis un
foulard serré autour du cou, pensé que j'allais être
définitivement fadate, me suis occupée de Paumée comme pouvais, et
renonçant à toute lecture et réflexion, j'ai regardé avec une
distraction qui s'est muée en intérêt un petit film policier sur
Arte.
Un concerto guerrier.
Et cette fois j'ai trouvé
des vidéos de son inteprétation, sous la direction de Pilippe
Jordan
10 commentaires:
Un auditeur a essayé d'imiter le géant de la musique ?
J'espère que vous êtes remise de ce concert !
Enthousiasme débordant...jusqu'à l'incivilité....
J'aime ta première photo.
En vous espérant sans séquelle...
petite migraine, nuque tenue très droite et légère éraflure... au surplus ça va
S'en est -il aperçu ce grossier personnage?
Entendu cet été Frédéric Guy à la Côte St André une partie de l'intégrale des sonates de Beethoven
Un régal sans "accident"
il a grommelé un pardon en se redressant (s'appuyant sur mon épaule et faisant mine de ramasser une épingle) et s'est jugé quitte
voilà donc l'explication! hier sur Twitter, me demandai qui était cet homme fort qui risquait de vous rendre fadate... je ne pensais pas du tout à un goujat de ce type! quelle horreur! espère sincèrement que votre tête aille mieux!
il ne l'a pas fait exprès ! le pauvre... mais il a fait preuve en effet d'une certaine désinvolture
Mettre un casque (pas audio) pour les concerts beethovéniens. Un mal appris ce géant-enthousiaste.
vaut mieux aller écouter Dieudonné c'est plus tranquille que Beethoven
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