Se
lever, lire un peu, café toast et confiture de clémentine, changer
drap, laver, faire petit tas repassage, préparer deux sacs pour
teinturier-blanchisseur, se laver les cheveux, rêver un peu au vase
pour le premier vendredi de mars, penser qu'il faudrait s'y mettre,
tourner autour idée, ne pas avoir élan.
Tomber
dans un texte philosophique, être attirée, sentir que le sens se
dérobe, ne vient que dénaturé, endommagé, réduit. Trop de
tourbillons d'idées brimborions qui se déplacent lentement,
inexorablement, dans le crâne.
Puisque
tout le monde est à Grignan ou presque, vouloir y être, sortir par
la petite porte verte du jardin de l'amandier mort, lever les yeux un
peu vers l'autre côté de la rue, voir la maison qui surplombe la
voisine, penser à Jaccottet et à ce fragment trouvé ce matin sur
http://poezibao.typepad.com/poezibao/2014/02/notes-sur-la-création-philippe-jaccottet-25.html
Écouté
hier les Motets de Bach, admirables, puis le Quintette pour piano et
vents de Mozart, non moins admirable, autrement. Toutes ces «preuves»
auxquelles je pense à cause d’un nouvel entretien à préparer à
propos de mon dernier livre ; ces choses qui sont aussi du réel et
qui interdisent le désespoir; qu’il faut absolument redire, donc,
comme il faut dire ce que l’on a pu toucher et voir dans la
montagne : l’aile de l’eau. Choses pour redresser l’échine.
Penser
que cela s'adapte assez bien – vaquer sereinement dans la pensée
de musiques, de visages, de voix, de liens, de bienveillance et de
beautés, s'activer un poco dans la cuisine, trier restes, compléter.
Esquisser
le vase... mais ouvrir le fichier des images prises hier pour
supprimer ou mettre en réserves les photos inutilisées, et puis,
comme suis bétassou, être trop indulgente, et donc reprendre la
plupart, ici, toutes crues, et tant pis pour l'ennui..
quelques-uns
des nombreux escaliers,
quelques
voûtes ou retombées,
des
salles gardant un peu de la trace des ans, des jeux de lumière et d'ombre...
et
de gros points pour clore, avec le fol espoir que cela me soit
pardonné.
Et,
pendant que le ciel gris du jour se muait en nuit, j'ai repris À
la lumière d'hiver de Philippe
Jaccottet, ai cheminé avec lui, ai prélevé quelques vers, en
vieille lisant la vieillesse, pour http://brigetoun.wordpress.com
5 commentaires:
Juste avant de lire le mot "ennui", je me disais en moi-même "mais comme c'est beau !"
MERCI
Vous êtes entrée dans le saint des saint (alors que le pape François n'y a jamais mis les pieds, à ma connaissance !)...
Belle excursion (ou incursion).
Merci pour la visite !
une incursion ou une visite un rien pagailleuse
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