puisque
un certain nombre de vaillants blogs ont communiqué,
puisque
l'habitude est prise, puisque je ne vois pas une raison impérieuse
d'y mettre fin, j'ai lu, j'espère avoir correctement lu, j'ai eu
plaisir, plus ou moins grand, et curiosité inentamée, j'ai joué
avec le bidule trouvé pour les photos..
Or
doncques il y avait
l'horloge
arrêtée
Danielle
Masson http://blogmaestitia.xawaxx.org/post/2014/02/07/Joyce
Tu
me dis que ton nom est… Joyce
un
poème, adressé à Joyce, qui vient de lui écrire en disant que tel
est son nom, mais qui en porte d'autres, comme Tifen, et qui chaque
fois est différent, selon son humeur
Un
autre jour, souviens-toi
Je
reçois un télégramme, signé
Arbol
Ton
violon, que tu surnommes «ta cathédrale» avait disparu.
Tu
ne pouvais survivre à cette disparition
Me
disais-tu
Mais
ce n’était qu’une mauvaise blague de potache.
Heureusement,
que je ne crois plus en rien....
ou
d'autres noms, d'autres humeurs encore, et qu'elle choisit d'appeler
violon, parce qu'ensorceleur.
et
le
vieux et la vieille sur une
peinture de Munch
beau
- une alternance de dialogues entre vieux époux et de descriptions
introduites par «et puis, lentement...» des mouvements, des
déplacements difficiles du vieux, ses douleurs – puis ce qu'il
pense : que la vieille perd la tête, l'abandonne, qu'il a faim, que
l'aiguille de la pendule ne bouge pas, ou si lentement, qu'il a peur
Plus
la force de tendre la main de l'autre côté de la table du salon.
Plus la force d'aller caresser la main de la vieille. Parce qu'il le
sait, le vieux. Sa main, elle la retirera, la vieille. Avec ce même
regard qu'elle a eu le premier jour où elle s'est mise à oublier.
Ce regard vide. Ce regard qu'il n'oubliera jamais, tellement il lui
avait fait mal. Comme il n'a jamais oublié un autre regard. Ce
premier regard qu'elle lui avait offert, le jour de leur rencontre.
Ce regard profond qui promettait tant de choses, et qui lui avait
fait tellement de bien.
Corps
usés
hommage
à Robert Notenboom
un
beau poème à un qui est près de sa fin
Robert
lui s’éteindra un demain proche
Tandis
que nous nous poursuivrons nos jeux
Constellés
par le poète de ses pensées
Les
plus douces
et
François
Bonneau
http://www.expression-exception.fr/vaseco-franccedilois-bonneau.html
Ces
Je me souviens n’en
ont pas la conscience.
Le
corps, ce monde qu'on ne peut connaître complètement, que l'on
accepte peu à peu jusqu'à n'en plus vouloir d'autre. Les soins
qu'on lui donne ou non
C’est
qu’on en gagne et qu’on en perd, de la matière, nous sommes
pilotes à vie d’un véhicule quadrupède, aux révisions
capricieuses. Il prend ses aises et se replie, cette carcasse se
renouvelle, jamais assez. Il prend ses aises, transporte et dort,
transpire et se regarde, d’année en année, ne plus être le même.
Et
une jolie notation finale
la
voie libre ou non
Virginie
Gautier http://deboitements.net/spip.php?article597
la
voie est libre
belle
présentation, par Christophe Grossi, de son invitée Virginie
Gautier, laquelle s'adresse à un puissant ou une puissance, qui a
libéré l'espace de la ville... et elle rappelle, en une liste
détaillée, implacable, tout ce qui a été gommé, effacé, détruit
pour cela
Les
immeubles de sociétés multinationales afin qu’ils soient
méthodiquement désossés. Que soit démonté chaque cloison, paroi
de verre, séparation, paravent, comptoir, chaque miroir. Enlevé le
mobilier, les chaises pivotantes, les armoires métalliques. Les
salons d’attente, comptoirs, téléphones, écrans, imprimantes.
Retiré les portes des étages, des garages, des couloirs. Abattu les
murs extérieurs. Aux entrées, aux sorties, tu as laissé des
ouvertures béantes, ne gardant, pour un temps, que l’éclairage
nocturne, fastueux, à tous les étages. Cet air de théâtre ruiné,
tu as dit.
et
Christophe
Grossi
http://carnetdesdeparts.blogspot.fr/2014/02/la-voie-n-est-pas-libre.html
la
voie n'est pas libre
il
y a (faisant l'objet de développements poétiques) ce qui reste, ce
qui reste devant, ce qui nous reste,
Le
mensonge des sirènes. Nos souvenirs inventés plus vrais que nature
: un héritage. Des rires à enregistrer. Une lecture de (la) nuit.
Des villes à détourner. Un recommandé avec accusé de réception
non retiré. Des connexions sans filet. Des peurs à faire mijoter à
feu doux. Les autres sur qui s'appuyer. La clé de la corderie. Des
corps qui se jettent sur la trappe. Du varech en infusion. Nos
respirations...
et
devant soi, la
voie (n')est (pas) libre
un
échange copieux et réjouissant -
une
photo de Flo H, une phrase de Bénédicte Junger «Il
fallait accepter la possibilité de tout perdre pour pouvoir se
rencontrer.»
Franck
Queyraud
http://leportraitinconscient.com/2014/02/07/franck-queyraud-il-fallait-accepter-la-possibilite-de-tout-perdre-vasesco-fevrier-2014/
il
fallait accepter la possibilité de tout perdre pour pouvoir se
rencontrer..
après
une juste et chaleureuse introduction par Giovanni Merloni -
un
pâtre méditant : Existe-t-il
un mot qui résiste plus de cinq minutes à sa répétition ? Un
prénom, oui... et la pensée prend appui sur cette base, se
développe, avec le mélange de fermeté et de souples variations qui
sont la marque de Franck, avec les allusions déguisées ou pas,
selon ses termes, à des auteurs aimés
Mais
il existait d’autres mondes et un jardin aux sentiers qui
bifurquaient. Vous étiez cet astéroïde, choqué. Votre direction
avait été modifiée. Vous aviez retrouvé le sourire du pâtre. Le
vent s’était levé et vous aviez réussi à vivre.
La mémoire
était aussi ce jardin où l’on pouvait se retrouver.
et
Giovanni
Merloni
mémoire
et silence
La
surprise de Giovanni, à Rome, voyant s'afficher un message d'un
correspondant inconnu, qui lui propose un vase-communicant à partir
de la phrase citée... sa fuite dans un bar, l'oubli dans l'alcool,
et le lendemain, couché sous un arbre, sur la grève, après avoir
peint, en rouvrant son Mac, voir à nouveau cette phrase et la
proposition de s'aider d'une photo, ou plutôt du lieu qu'elle
représente, et....
je
ne vais pas essayer de résumer stupidement Giovanni quand il est
lancé, en intelligente fantaisie... juste : c'est à savourer, il y
a la recherche, d'autres mails, cela dure des mois, d'autres nuits
(et l'éclairage de la photo varie parce qu'elle s'use), une grande
curiosité pour sa correspondante, puisqu'il pense que c'est une, les
rencontres, et certaines sont charmantes, la vente de tableaux pour
se financer, Avignon en passant... et après d'autres aventures une
lettre à moi envoyée qui explique..
Brigitte
ferma l’ordinateur. Tout de suite après le ralluma. Comment leur
rencontre dans la forteresse de Blaye s’était-elle passée ?
Le
couple reconstitué (ou pour mieux dire le nouveau couple) s’était
borné à publier une phrase assez décevante que Silence avait
gardée dans une poche de son fourgon :
«L’art
de la rencontre se développe normalement entre deux personnes qui se
fréquentent déjà. Dans le couple, un des deux se charge
d’alimenter leurs rencontres par une séquelle d’inventions de
tout genre. Mais avant, il faut développer l’art du rendez-vous
ou, pour être plus pratiques, l’art de l’embuscade».
voyage
à Chicago, voyage en Islande
Candice
Nguyen http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3882
approaching
a city
Après
une présentation par l'hôte François Bon de son invitée et de son
blog, et le récit de leurs échanges.. à partir de photos prises
lors de l'arrivée de François Bon à Chicago, une vidéo, les
images, la voix de Nick Cave, et sur les photos les mots de Candice
Nguyen
quelque
chose de la fuite
un
désir assourdissant
on
en vient à guetter le moindre signe
des
détails insignifiants... ne
manquez surtout pas la suite, et puis la fin, à propos du tableau de
Hopper qui porte ce titre
et
François
Bon
http://www.candice-nguyen.com/galeries/for-now-i-am-winter/de-myvatn-a-namafjall-hverir-francois-bon/
fot
now I am winter - de Mývatn à Námafjall Hverir
sur
des images de Candice Nguyen, images de son voyage en Islande, belles
et grandes photos de route dans la neige, portant le texte, le poème
…
et
si c'était une fatigue
la
sensation qu'elle ne finissait pas
la
route et si
l'enfoncement
dans ton crâne
était
ton chemin même
qu'importait
ce qu'ils voyaient de toi
tu
marchais...
et
Parce
qu'il est des rencontres qui ne s'initient que par le chemin des mots
Vrai
vase-communicant – écrire à partir des mots de l'autre
Nolwenn
Euzen
http://julienboutonnier-peut-etre.blogspot.fr/2014/02/419-en-lisant-en-ecrivant-bribes-de.html
en
lisant, en écrivant – bribes de «peut-être»
Nolwenn
reprend des phrases de Julien Boutonnier,
Je
les entends comme si leur acoustique était claire. J’ai eu une
sensation proche dans le métro il y a quelques jours en passant
devant un chanteur. Le grain de voix traversait en justesse les
cercles de sa profondeur. J’étais étonnée par le contraste entre
l’anonymat et la densité de sa présence. Cela produisait presque
un malaise.
Et,
comme ces phrases sont belles, comme le choix de Nolwenn Euzen est
sensible... lire en attention ces phrases, et tout autant ce qu'elles
déclenchent chez leur lectrice
et
Julien
Boutonnier http://grandemenuiserie.fr/spip.php?article120
Prolégomènes
au Traité d’une "Vie dans les plis et couture de Nolwenn
Euzen" par concaténations hasardeuses d’averses, d’organes
et d’interlignes.
Reprend
des passages de textes (beaux et poétiques) publiés par Nolwenn
Euzen, et intercale ses réactions, ses mots, ses pensées, ses
lectures, avec sa force habituelle.
Dans
une seule interligne j’entends ces horizons après les autres.
Comment rester sourd à leur discret labour ? Et cette caresse de la
bruine tiède sur une paupière alourdie par tant de jouissances.
Sardanapalesque assoupissement d’un sommeil diurne. S’érige la
conscience vive d’un feu de songes.
la
fin de la faim ou la faim de la fin
Eve
de Laudec
http://mariannedesroziers.blogspot.fr/2014/02/vases-communicants-avec-eve-de-laudec.html
en
fin
revenir
de l'enterrement, tout prend fin et enfin, elle, n'en est pas
revenue...
sans
sombrer dans l'indulgence post-mortem, se souvenir..
un
texte vengeur, jubilatoire, quoique mesuré.. et la petite surprise à
la fin de comprendre quelle était cette elle dont on fêtait la fin
Du
brasier où s’échappaient encore quelques souhaits d’un autre
temps, des myriades de clin d’œil scintillant et des espoirs ténus
mais ancrés en matrice, surgit un petit bonheur;
un
tout petit bonheur, en colimaçon. Il enfla, s’étira, grandit,
s’ébroua dans les cendres encore chaudes, explosa en soleil bleu.
Il
cria Je nais! Je reprends le sablier!
et
Marianne
Desroziers http://evedelaudec.fr/cooperations/fev-2014/index.php
l'affamée
et la sans faim
l'espoir
d'une qui tend la main sans succès pour apaiser sa faim en voyant
venir une belle dame blanche.. espoir déçu : la dame a perdu faim
et goût de la vie et ne voit plus rien, ou pas vraiment – texte
rythmé, efficace, direct
Elle
n'avait plus envie de rien. Cela durait depuis longtemps déjà. Il
n'y avait pas eu de traumatisme, de drame, d'évènement déclencheur.
Elle avait perdu l'appétit de vivre, peu à peu, insidieusement.
Comme une maladie incurable qui envahirait tout l'organisme. Elle
était devenue insensible à elle même et, pire que tout, insensible
aux autres
Moondog
la
loge sonore de Moondog
un
poème, qui avance clair, l'enfant Thomas Hardin qui marche sur la
voie de chemin de fer, dans le jour, la poussière, chante, rêve de
Moondog
Moondog
s‘assoit là avec le oo – avec le trimba – avec le tuji –
avec le yukh – avec la voix d’un passant – avec la voix d’un
autre enfant avec le battement des pas – avec le bruissement de la
pluie – avec le vent sur la peau avec le moteur d’un taxi –
avec la voix d’une femme – avec la voix d’un homme avec
et
un fichier son qui chez moi n'a pas fonctionné, désolée..
et
tout
pour la musique
ce
type qui chantait au coin de la rue, Moondog l'aveugle, qu'il n'a pas
connu... mais, le souvenir de Mouna (partagé - mais il chantait?)..
il y aurait pu y avoir Moondog là aussi, devant la fac de Jussieu,
dans d'autre coins du quartier et notre jeunesse.. et Piero
Cohen-Hadria continue ; comme toujours, il éveille un pan du passé,
une ambiance, des sentiments, qui auraient pu, un peu, presque, être
nôtres, et tant pis si ce n'est pas le cas, on croit l'accompagner
un moment
il
y a toujours dans les rues qui descendent vers le centre, les
faubourgs, les magasins, les humains, il y a toujours cette vague
sensation de devenir ce qu’il fallait qu’on soit, on avait devant
nous toute cette vie et devant nous tout cet espoir, alors qu’en
est-il advenu, qu’en sera-t-il demain, on attendra, au centre coule
la Seine, sur les collines bruisent et la musique et les parcs et les
arbres, et la beauté du monde, on attendait de voir un peu comment
allait se passer cette année-là, on choisissait nos options, la
musique et le swing, la guitare et les sandwichs aux œufs brouillés
de Villiers-le-Bel
une
même image et un surfer et un surfeur d'argent
Camille
Philibert-Rossignol
http://vudubalcon.blogspot.fr/2014/02/surfer-dargent.html
surfer
d'argent
science-fiction
– la fin prochaine d'une planète menacée par une immense
sphère-vaisseau – le jeune Norrin veut l'affronter – Galacus, le
vaisseau, lui demande de trouver une autre planète à absorber s'il
veut sauver la sienne, et lui confie un véhicule qui lui vaut le
surnom de surfer d'argent.
Il
ne trouve qu'une planète habitée, la terre... et je vous laisse
lire la suite, ou plutôt les suites puisqu'il y a trois versions,
insistant sur la culpabilité des uns ou des autres avant l'exil de
surfer sur la terre
Les
histoires narrant l'exil sur Terre du Surfer le dépeignent comme un
demi-dieu, incommensurablement puissant mais naïf. Ce personnage
totalement dépourvu de repères va développer de la compassion pour
les «fourmis humaines» au contact d’Alicia Masters (amie des
Quatre Fantastiques, sculptrice aveugle capable de percevoir la
noblesse intérieure du Surfer) et, au cours de ses aventures.
Texte
ponctué de liens vers les récits ou dessins de science-fiction dont
il se nourrit.
et
François
Morey http://camillephi.blogspot.fr/2014/02/surfeur-dargent.html
surfeur
d'argent
aller
voir ce qu'est le personnage de la bande dessinée proposée, et
penser à un personnage rencontré qui affichait en lettres de
couleurs sa fierté sur les muscles du haut de son dos, ce qui
l'amène au bleu, et donc à Klein
Ce
super héros défini par sa couleur m’en a rappelé un autre que
j’avais photographié dans la rue où il manifestait sa fierté.
l'insomnie
épuisée
un
long monologue (en fait non une longue rumination) d'un qui a perdu
sa voix en une nuit d'insomnie, voix bousculée par le remord, le
remord d'avoir parlé, de s'être moqué d'un bègue manchot... lisez
donc ces mots qui se pressent, l'évocation de l'école, de la
cruauté enfantine... la femme que l'on va quitter...ces phrases qui
vous perdent dans un mélange d'idées, ces voix qui répondent..
Après
tout, que faire d’autre en attendant le soleil, il ne reste plus
que ça, s’ennuyer, avec la passion de rouler ses crottes de nez,
de tomber au hasard de la pensée sur un peu de mémoire, quelques
bribes, ici et là, d’un souvenir devenu avec le temps un charabia,
alors comment désormais se souvenir sans ne pas perdre le fil,
autant chercher l’aiguille de son horloge dans une botte de foin,
n’est-ce pas ? Un souvenir, à présent, peu importe lequel,
comment le justifier? Comment le situer dans le temps? C’était
quand ? C’était où ? À quelle heure ?
Et
cela continue.. Vous
voyez bien que je m’essouffle pour rien, que je fatigue, que je
baille et manque de m’étouffer sur le peu de nuit qu’il me
reste..
et
Michel
Brosseau http://lesnuitsechouees.blogspot.fr/2014/02/experience.html
expérience
arriver
avec une demi-heure d'avance à la gare (oh je connais!) une bière
dans une buvette aux courants d'air (ça non, bon j'arrête),
s'asseoir, et trouver un sac, un sac sans surveillance - de toute
façon, là ,personne, et surtout pas les serveurs, ne voit
personne... céder à la tentation, l'ouvrir, prendre dedans l'ordi
portable et le glisser dans son sac.... mais dans le train, sans
wifi, ne rien trouver, aucun fichier pour sa curiosité.. vous laisse
la suite (et cliquez sur les liens)
Ça
sentait le coup tordu à plein nez. On m'avait piégé. Mais qui ?
Pourquoi ? Peut-être en saurais-je un peu plus en cliquant sur le
lien joint au statut. Un document Google Drive, d'après l'adresse.
Le gars, pour conserver son anonymat, s'était inscrit sous le nom de
Projet ligne. Se cachait quoi derrière ce pseudo ? Le document s'est
ouvert. On n'y avait accès qu'en lecture seule. J'ai commencé
à lire, et là enfin j'ai compris...
quatre
timbre, quatre poèmes, ai choisi, au hasard (presque)
C'est
biné
bien
artiste
pour la facilité de
transcription, honte à moi
et
une
enveloppe, un timbre collé, le détacher soigneusement, le poème
est au verso, et comme il a fallu lui faire subir quelques coupures,
il est reproduit intégralement ensuite
Le
scribe aux mains minuscules
moins
grand qu'une once
pondait
des poèmes si fins
qu'on
finissait par les prendre
pour
des petits pois... allez
lire la suite
peintures
murales (avec échange de photos)
peintures
murales à Belleville
phrases
lancées, petit discours ou petit délire, un tagueur, ... un tagueur qui
invite à le
suivre, à être cool avec lui
Je
ne veux pas, pif paf, taguer-passer tout’ma vie entre quat’ murs
et y trépasser, pif paf, comme un damné !
J’me
fais la belle à Belleville, la vie est belle, qui m’aime me suive,
et hop, je t’emmène au soleil !
Je
n'ai pas essayé (pas douée) de vérifier si ce tagueur ne serait
pas un peu slameur
et
Dominique
Hasselmann
http://www.le-vent-qui-souffle.fr/article-peintures-murales-together-122326480.html
peintures
murales together
évocation
documentée, ancrée dans l'histoire, comme souvent chez Dominique Hasselmann,
rappeler
le souvenir d'un voyage à Belfast en 1970 avec une amie prof
d'anglais - description réaliste de la traversée, de la ville
marquée par le conflit, des soldats, des murs et des grands
portraits peints –
retrouver
la ville, des années plus tard, mais sans l'amie perdue à un coin
de ces années, dans un film, dans un livre
et
puis recevoir une photo de Derry, et retrouver le même type de
paysage...
Cette
photo ressemble finalement à une peinture : celle de souvenirs
approchants ou à l’approche desquels ralentit le moteur du navire
avant l’accostage au port.
écrire
(femmes en voyage) sur images de l'autre – bel échange comme je
m'y attendais
Louise
Imagine http://www.auxbordsdesmondes.fr/spip.php?article1841
le
paysage qui défile, une femme dans un TGV, le froid des vitres sous
la main qui s'appuie dessus, les pensées..
Elle
sourit, heureuse finalement. Heureuse de l’entre deux et de l’air
conditionné soufflant chaud contre sa nuque, heureuse du confort du
TGV et de ces envoûtants paysages étrangement désolés défilant
par à coups devant ses paupières mi-closes. Combien de villes
traversées, presque irréelles, curieusement photogéniques sous
l’amoncellement des nuages pâles tendus au dessus d’un jour qui
n’en finit pas de se lever. Villes furtives, mystérieuses,
empreintes de douceur, villes fascinantes que l’on ne perçoit
ainsi que lorsqu’on les parcourt trop vite, sans vraiment
s’arrêter.
Pour
aller où ?
et
Isabelle
Pariente-Butterlin
http://ilpleuvrademain.com/2014/02/07/vase-communiquant-avec-isabelle-pariente-butterlin-vasescommuniquants/
ne
pas savoir quand finira ce voyage, quel sera le retard, et tant le
vouloir, tant désirer être là avec le tu qui attend, là, au bout
de ce qui n'est plus un fil...
Je
voudrais tant, je voudrais dès à présent, si seulement c’était
possible, je voudrais les pieds dans l’eau, et l’eau salée, et
le sable collé sous la plante des pieds nus, je voudrais les
myriades et les grains de sable, sans qu’il manque le crissement
sous les pas, je voudrais, du sable, le crissement sous les pieds
nus, et la course vers les vagues, et caresser l’écume de la main,
et sentir la vague recouvrir, finissante, le dos de la main …
mais
renoncer à arriver à temps... un autre jour, la mer sera là, qui
se retire, sauf dans les rêves
faits
divers
Philippe
Aigrain http://christopherselac.com/fratrie-par-philippe-aigrain/
Fratrie
un
homme mort, une femme partie... et nous devinons ce qui s'est passé
à travers les réactions, les pensées, des témoins, des enfants
l'un après l'autre
Nous
avons fini par nous endormir serrés les uns contre les autres sur le
canapé. Nous nous sommes réveillés à l’heure habituelle. Je
pensais à ce qu’il allait devenir, avec une peur qui me mangeait
le ventre. J’ai aidé E. à s’habiller. Petit déjeuner de
céréales, celles qu’il nous demandait de manger tous les matins.
Nous avons accompagné E. à son école maternelle et avons continué
sans rien dire jusqu’à la nôtre.
et
Christopher
Sélac http://www.atelierdebricolage.net/?p=5311
patrons
de café amers d'avoir servi à boire
sous
un joli croquis de Guy Moll (licence CC-By), le récit d'une
comparution, comparution de Stéphane «la terreur des terrasses»
comme l'appellent les cafetiers, défendu par Maître Duvant, et
comme dans un article, un peu plus développé que pour un fait
divers ordinaire, tout est relaté, l'attitude de l'accusé, l'acte
d'accusation, le plaidoyer qui se heurte àl'évidence de la
signature laissée chaque fois sur la table, l'oursin
Son
animal fétiche et référence directe à son site Internet
desoursinsdanslespoches.com (fermé depuis la mise en examen de
Stéphane) a causé sa perte : il recensait avec une extrême
précision ses forfaits et expliquait ses multiples méthodes –
comme d’autres vous apprennent la fabrication d’une bombe. Un
site qui connaissait un succès important auprès d’un public
d’initiés, en témoigne les quelques centaines de visites
quotidiennes qu’il recevait..
le
déroulement de l'audience, la mise en délibéré, le mot d'humour
de la présidente.
et
pour clore, en beauté c'est évident,
un
échange de lettres entre
Jean
Doets, ci-dessous
qui
fait une déclaration presque d'amour au français, à travers des
chanteurs, et raconte l'origine de ce goût
Pourtant,
mon vrai ‘tic’ français viens de la chanson française, des
années 1950-1960. Malgré l’énorme vague de musique américaine
qui nous engloutissait, la chanson française est restée très
populaire dans mon pays pendant quelque vingt années après-guerre,
jusqu'à ce que les Beatles et Stones l’oblitérent aussi
effectivement que le jazz.
et
Brigetoun,
Brigitte Célérier, moi, bien empêchée de parler de sa langue, moi
qui suis analphabète, irrécupérablement, pour tout ce qui n'est
pas le français (si tant est que...) je lui exposais l'étendue de
mon ignorance, je faisais briller mes minuscules lueurs et je
réveillais des bribes de souvenirs d'une très ancienne visite,
avec, pour finir
la
confrontation éblouie, qu'aucune reproduction ne pouvait préparer
avec la profondeur, la lumière sourde, le trait de la Ronde de nuit
de Rembrandt et
surtout,
à côté, découvrir et rester figée devant «la fiancée juive»,
les deux visages sages aux sourires à peine esquissés, sortant
doucement de l'ombre, un peu chiffonnés sous la lumière qui les
sculpte en les effleurant, la tendresse retenue des gestes, la
richesse des étoffes qui sortent de la nuit vague du fond, les
reflets dorés sur les manches, et surtout ce rouge, profond et
sourd, riche et mat, de la robe, où mes yeux se sont enfoncés, pris
dans la pâte, et qu'ils n'ont jamais oubliés.
Et
comme c'est mon plus mauvais billet depuis très très longtemps, ou plus exactement puisque mon ego malade, au lieu d'en rester au grand plaisir de l'échange, qui est réel, me gâche, quitte à être de mauvaise foi, le plaisir de ces vendredis, alors qu'il n'a rien à y faire, je
décide une fois encore de ne plus participer sauf pour lire
(sérieux ? Je devrais, me suis décommandée pour mars)
PS désolée pour les caractères qui, malgré des tentatives répétées, s'entêtaient à jouer avec leur taille
9 commentaires:
Superbe travail comme chaque mois. Merci Brigitte
Merci pour ta grande patience, Brigitte, mais plus encore pour ta passion indéfectible des mots et de la littérature.
Zéo
Merci pour le panorama... Je vois mieux tout ce qui me reste à lire !
un très grand merci à vous
Encore un bravo ! Toujours un plaisir de se promener dans les vases, avec ce point de repère aussi limpide qu'attachant.
Brigitte, je suis touché, ému. Je viens de lire en grave retard parce que ces derniers jour la nuit s'est substitué au jour et vice versa. Mais cela va changer, sinon je ne tiendrai pas le coup.
Merci de ton amitié.
Et merci de ton élégance, de ta façon de te caler dans les textes et aussi dans l'âme...
Je t'embrasse fort
Giovanni
Merci pour ta lecture touchée touchante Brigitte. Tu n'en a pas un petit peu ras le bol de nous lire tous les mois ? :)
non, mais j'en ai ras-le-bol de mon stupide entêtement à savoir si on me lit ou non, si on trouve ça minable ou non... alors je ne participerai plus
Je me garderais bien de tout commentaire vaseux
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