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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mars 16, 2014

Dans le Avignon hors Avignon


Pour mon investiture, ma prise en charge, d'un bureau de vote les deux dimanches des municipales, apprendre la leçon – enfin ça non – et remplir la fiche, le rendez-vous était à la mairie annexe de Montfavet, ce quartier d'Avignon qui est un village si affirmé que suis toujours étonnée que ce ne soit pas une commune séparée – un endroit que j'ai toujours eu envie de connaître, trop vaguement envie pour me propulser, où n'ai jamais mis les pieds.
Ignorante comme je le suis des moyens de transport et perplexe devant la carte des trajets des autobus, m'en suis allée vers la grande poste, dans un vent qui se levait, mais sous un ciel mort, couvert d'un voile translucide.

N'ai pas trouvé le bus cherché,

ai pris un taxi qui m'a déposé devant l'église, avec un petit quart d'heure d'avance, comme je l'espérais, 

mais, déçue, je me suis bornée à tourner autour... elle était fermée...

Et puis ai rejoint, à côté, la mairie annexe, la salle des fêtes pour une réunion entre plaisanteries et sérieux... un peu longuette mais vivante

et la sortie dans un grand beau vent, pour attendre, cramponnée à un poteau et en mangeant mes cheveux, un autobus

qui, je l'ai découvert, après une petite incursion en presque campagne, et la traversée d'un quartier de dépôts, ateliers, grandes surfaces, tourne autour des remparts pour traverser le Rhône et aller aux Angles et m'a déposée à ma porte.

Le vent, qui ne nettoyait pas le ciel comme le mistral, était un peu moins virulent que dans la rue du Cardinal de Montfavet

mais encore de belle force.... avait laissé des victimes jonchant la place.
M'avait tant secouée, qu'ai sombré dans un petit sommeil pour dessouler de sa force, et puis, tranquillement me suis tenue quiète, vaquant doucement, rêvant sur une tasse de thé, alternant entre de petites incursions dans les courtes nouvelles de Ventre vide d'Audrey Gaillard, histoires de femmes, mères, filles, amies... chez Publie.net http://librairie.publie.net/fr/list/bibliotheque, et dans Je suis debout, recueil de poèmes de Lucien Suel, juste comme on teste un plaisir à venir, piochant un poème ou un autre, souriant, passant au grave, savourant, en lisant, au hasard ou presque chez Lucien Suel :
. Dans le Parc, au détour d'une allée, face au contre-jour du soleil couchant, j'entrevois une image fossile mouvante et sonore.
Une femme danse tenant les pans de sa veste. Un merle salue le crépuscule. Impression de déjà-vu. Douc douc, mon coeur cogne.
Le regard noyé de larmes, je voudrais fixer l'image de la danseuse sur le baryté de ma mémoire. J'essaie, j'essaie....

7 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

J'ai cru un moment que le bureau de vote était dans l'église...

Enfin, au moins ici, les élections ne seront pas truquées grâce à des scrutateurs sérieux !

Avignon (et Montfavet) est bien votre tasse de baryté...

Brigetoun a dit…

on verra, si la ville n'est pas partie dans le vent d'ici là

Michel Benoit a dit…

Je te rejoins, je n'ai jamais pu considérer Montfavet comme faisant partie de la commune d'Avignon !
Il me semble pourtant que l'on m'a plusieurs fois expliqué que Montfavet n'a jamais été une commune.
Bref, je trouve qu'elle le mérite !

Brigetoun a dit…

Alors, venant de toi mon avignonnais de référence, je me sens confortée

Fardoise a dit…

Tout à fait d'accord avec vous, Montfavet mérite bien d'être une commune séparée. J'ai fait la même expérience que toi avec les bus, ce n'est pas évident, et idem, l'église était fermée...

Gérard a dit…

alors donc pour une commune "démunie si pâle" !!!

arlette a dit…

Un très proche à moi , habitant Montfavet allait en vélo à l'école à Avignon il y a qq années !!!
Idée de transport!!
Bon courage toutes voiles au vent