Soleil sur les
petites fleurs de la voisine du dessus, confiture d'orange amère,
trop, pour retarder l'entrée dans le jour.
Laver, relaver cheveux,
jusqu'à ce que je pense que tout ce sale truc s'en est allé..
(en fait le liquide
poisseux était sans doute éliminé dès les premières minutes)
Ouvrir fichier pour le
vase d'avril, ne pas aimer ce que j'y pose, laisser...
Paresse, plaisir d'être
inutilement vacante.. jour qui passe...
Vacance occupée,
cependant, à rechercher, sur le site du festival puisque je ne suis
pas allée aux rencontres qui ont eu lieu cet hiver (en espérant,
notamment, qu'écouter Thomas Jolly, affaiblirait mon envie
d'assister au marathon Henri VI à La Fabrica, qui lui a demandé
quatre ans de préparation, dont je crains qu'il ne soit au dessus de
mes forces, surtout en fin de festival, et malheureusement ce n'est
pas vraiment le cas, entre ce qu'il dit, ce qu'on dit des huit
premières heures, ce que je sais de souvenirs de lectures de
passages, j'en suis au désir ardent, pas moins), et partout où le
pouvais, des éléments sur certains spectacles programmés dans le
in, en cours d'élaboration ou en reprise.. envies qui naissent, à
combiner avec possibilité accès facile aux lieux.. envies qui ne
viennent pas, mais qui sont peut être justement ce qui me
conviendrait, esprit picorant, plaisir calme, frémissement...
et, juste avant la nuit,
m'en aller vers le théâtre du Chêne noir pour assister à la
première représentation, après celles de l'espace NoVa de Velaux,
où ils étaient en résidence, du spectacle monté par le théâtre
du Kronope pour le Festival off (tournera ensuite) à partir des
Misérables, en attente du
plaisir des masques, de la mécanique, en attente de savoir ce qui
passe, résulte de ce travail.
Créer Les Misérables,
c’est aussi faire le portrait d’une époque, d’un milieu
social, humain et cruel tout en défendant un théâtre populaire.
C’est rendre l’aura d’un grand texte classique tout en gardant
l’esthétique baroque et masquée qui fait la marque de fabrique du
Kronope et dont le grain de folie ne sert qu’à souligner le
tragique du propos – Guy Simon
photo Philippe Hanula
J'ai pris sur le site du
Kronope (lire leurs intentions) http://www.kronope.com
des vidéos présentant
une répétition et les
idées du metteur en scène Guy Simon
du labeur, du labeur,
du labeur, ça se sent sur les épaules, il faut trouver la légèreté
malgré la difficulté
la fabrication des masques
(me fascine)
la discipline, les
coulisses et changements de costumes en accéléré et de personnages
aussi vite... et chaque personnage a son histoire, sa trace... on
met le masque, respiration et on retourne dans un autre personnage.
Impressions
: intelligence de l'adaptation qui condense l'essentiel de l'action,
le combat Jabert/Valjean, la richesse et la loi insolentes, les
faiblesses humbles, tendres ou méchantes des pauvres, l'amour
d'Eponine, le personnage de Gavroche en esquisse, la personnalité de
Jean Valjean, la presque mièvrerie de Cosette, Marius et les jeunes
étudiants... mais regret qu'au passage, pour la concision sans
doute, et l'effet de choc désiré, la langue de Hugo, ses
oppositions, son lyrisme aient disparu.
Très
réussi visuellement, une belle énergie (même si parfois, malgré
la rapidité, j'ai eu l'impression d'un léger manque de nerf, qui
devrait s'effacer au fil des représentations), un jeu
expressionniste des silhouettes et personnages masqués, un jeu juste
un peu grandiloquent qui fait très théâtre populaire, comme
désiré.
Une
réussite qui devrait être rodée pour le festival.
Retour
dans un Avignon très désert en ce milieu de soirée.
3 commentaires:
"Les Misérables", en ce moment il serait plaisant d'entendre ou de lire un écrivain tonitruant.
Où sont passés nos "intellectuels" ?
Une campagne municipale ne les intéresse pas, une fois bien installés dans leurs résidences secondaires...
oh tonitruants, je crois qu'on en a, le tout est de savoir ce qu'ils tonitruent..
grand merci pour votre passage
Spectacle curieux et original
Chance d'être au coeur des créations
Enregistrer un commentaire