sortie
en petite forme, pour faire faire une clé pour le nouveau boutiquier
(lasse de jouer les concierges et de répondre deux ou quatre fois
par jour aux coups de sonnette), sentir crâne et yeux pénétrés
par le frais jusqu'au léger vertige, voir ciel gris, voir
coquetterie que la ville pose sur ce fond terne,
penser
orner la vie, broder le jour, le parer de frivolité, y rêver un
peu, s'en savoir incapable, quoi qu'en disent les gentils menteurs..
et
se contenter de voir les hommes qui lavent la ville, qui éclairent
la pierre, décrassent le sol à défaut du ciel
jouent
avec l'eau jusqu'à disparaître dedans.
en
rester là... ne pouvoir plus... se rencogner sur mauvaise humeur de
carcasse qui me faisait payer, pour la forme et sans virulence, mais
avec entêtement, sa bienveillance de ces jours derniers.
6 commentaires:
Grandes eaux, pas seulement du ciel...
merci de votre passage
et bravo pour le commentaire sur ce rien
"penser orner la vie, broder le jour, le parer de frivolité, y rêver un peu, s'en savoir incapable, quoi qu'en disent les gentils menteurs.."
Je suis tout à fait d'accord, merci pour cette jolie réflexion.
Ce qui se surimpose entre la ville et nos pas, ces voiles, ces fumées, et puis votre attention pour ceux que trop souvent on ne voit pas, dans la structure de la ville, qui doit fonctionner, être propre, remise à neuf tous les matins, comme un décor, parfois comme un décor. Et ces voiles dont vous saisissez le mouvement dans un souffle, le long d'une façade.
Fanchon merci, mais je me demande avec quelle partie de la phrase vous êtes d'accord (sourire)
Isabelle merci de donner un peu de votre profondeur à mes images
Pour un petit air pimpant de printemps presque une tenue de décontamination
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