et m'en suis allée vers
le local de campagne, sur un coup de téléphone, chercher ma
«feuille de mission» pour mon bureau de vote
sous un petit parapluie
qui oscillait sous l'effet combiné de ma distraction, de petites
bourrasques, et de mes fouilles de sac, dans la recherche de bonbons,
mouchoirs ou appareil de photo,
luttant, de plus en plus
facilement, contre l'obsession-cigare (me limite depuis une semaine à
deux ou trois par jour) et souriant en découvrant une vague allusion
dans le ciel,
marchant, rêvant, ou
pensant, les yeux glissant sur les façades, les gens que je croise,
avec ou sans parapluie, freinant, grâce à la pluie, et un vague
souvenir de mon but, mon envie de flâner sur le marché des
Carmes...
distraite, tête perdue,
suis allée jusqu'aux remparts, me suis maudite, suis revenue sur mes
pas, vers le local (qui était à mi-chemin, un peu avant les Carmes)
pour découvrir que la vierge et moi n'étions pas seules à avoir perdu la tête...
ai attendu devant local
fermé
ai cherché un papier pour
glisser un message, n'en ai pas trouvé, un numéro de téléphone,
avais oublié carnet, ai attendu, il faisait humide
ai vu arriver un alter
ego, convoqué également pour ce matin
avons attendu, il faisait
humide, un nouvel alter ego, avons attendu, il faisait humide,
jusqu'à ce que j'apprenne
que la clé était déposée au bureau de tabac, en face, jusqu'à ce
que je persuade un membre de l'équipe de nous accompagner, jusqu'à
découvrir les papiers cherchés, ou plutôt leur photocopie, puisque
finalement je ne serai qu'assistante et que l'original a dû être
remis à l'assesseur en titre....
ai tenté de faire rire mes deux compagnons qui critiquaient un chouya l'organisation (franchement je préfère ça à trop d'ordre), ai hésité,
pris la photocopie et signé un papier à toutes fins utiles, et m'en
suis revenue... pas mécontente de découvrir que je serai
vraisemblablement beaucoup plus libre que prévu dimanche.
Déjeuné, dormi, repassé
un peu, ai regardé (si par hasard ne l'avez pas fait, je vous le
conseille) la vidéo de la représentation, à Aix en Provence,
d'Elektra de Richard Strauss dans la mise en scène de Chéreau
et j'ai profité
de la sagesse caustique de Leopardi, en commençant à lire, dans la
traduction d'Emmanuel Tugny, Histoire du genre humain suivi
d'autres oeuvrettes morales
http://librairie.publie.net/fr/ebook/9782814507791/histoire-du-genre-humain-suivi-d-autres-oeuvrettes-morales
6 commentaires:
La pluie fera-t-elle des claquettes dans les urnes, ce soir à vingt heures ?
sais pas - j'ai un peu peur que ma journée soit un rien pénible du côté "camarades"
on verra bien
faut que je go là
C'est bien aussi de prendre le temps de flâner, même s'il pleut... Pour ce qui est du trop d'organisation, je pense un peu comme toi.
oh suis de plus en plus douée pour la flânerie, moi
Ton parapluie à fleurs met un peu de gaîté dans le ciel d'Avignon. Bon courage pour ta "mission" du jour.
plutôt favorable au PS en ce premier tour à Avignon.
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