Parce que j'avais
découvert chez Françoise Dumon
http://lesditsdefardoise.wordpress.com/2014/04/06/talents-de-femmes/
que se tient pour quelques jours au cloitre Saint Louis une
exposition intitulée Talents de femmes
organisée
par le club Soroptimist (là... grimace, le mot est très laid, et n'ai
pas une passion pour ce que je crois une version féminine du Rotary)
et que j'avais petite curiosité m'en suis allée sous un ciel qui
pleurait lentement le long de la rue Joseph Vernet
Je
regardais cette banderole quand j'ai croisé trois charmantes
-
oui Madame nous sommes en colère (avec grands sourires)
-
c'est très bien... mais pourquoi ?
-
Pour cela !
J'ai
pensé, ben oui, mes belles, que pensent vos parents des impôts
(surtout dans notre quartier).. et ça ne risque guère de
s'arranger...
Le
balcon que j'aime n'a encore qu'une esquisse de parure végétale
pour mettre un peu de splendeur
face
aux fesses d'immeubles de l'autre côté de la rue.
Les
platanes de la cour n'ont encore qu'un frisson vert à tendre vers le
gris du ciel.
Suis
entrée dans la salle du rez-de-chaussée.
Ai été accueillie par le
sourire familier des petites dames de Titou Vergier
http://www.titouvergier.com
(je finirai bien par m'offrir une petite lectrice pour me tenir
compagnie)
et j'ai beaucoup aimé la
douceur et la force des femmes à la toilette de Béatrice Lacombe et
ses petites aquarelles fleuries
En continuant, j'ai
entendu une conversation, peut être à moi destinée, entre la
personne chargée de l'accueil et une artiste dont j'ignore le nom,
relative à la protection qu'elle avait souscrit afin de pouvoir
demander un droit d'auteur pour toute présentation de l'image d'une
de ses oeuvres sur internet, quasi-interdiction qui, sur ma demande
de précision, m'a été confirmée avec une fermeté agrémentée
d'une idée de sourire poli, au moment où j'étais dans mon plaisir
devant les toiles d'Elisabeth Diener... et tant pis, comme pour les
premières oeuvres photographiées, je garde mon image même si elle
est assez pauvre, puisque je n'ai pas trouvé de site la concernant,
en espérant que mon interlocutrice n'était ni elle, ni Titou
Vergier, ni Béatrice Lacombe...
J'en suis resté là bien
entendu, et ma foi, j'ai admis cet avertissement comme un choix
légitime de la part de cette artiste, mais j'étais un peu déçue...
J'ai surtout été gênée
dans ma visite, ayant une vague impression d'être surveillée, et
j'ai finalement écourté mes regards, presque jusqu'au coup d'oeil
rapide, accéléré mes pas, sans pouvoir tenter (ni finalement avoir
désir) de me créer une illusion de dialogue avec ce qui était là.
Bon j'avais bien aimé,
sans enthousiasme (mais je regardais en parlant avec la dame) les
grands panneaux d'Ingrid Christoffels pour l'énergie de son
flamenco stylisé
http://www.ingrid4art.com/ingrid4art.com/flamenco_paintings___tableaux_2012_et_2013.html
et davantage les oeuvres
de Danielle Doucet, dont, me semble-t-il, la seconde de celles
qu'elle exposait à Ventoux-Art
http://www.ventoux-art.com/Danielle_DOUCET.html
Me suis pourtant, avant de
partir, après un regard d'approbation distraite aux bronzes agités, tourmentés, de Madeleine Pons http://madeleine-pons.com,
attardée devant les statuettes et statues de Marie-Laure
Gérard-Becuwe,
http://www.marielauregerardbecuwe.com/index.php/galerie-photos/bronze.html
dont je connais une partie de l'oeuvre pour la voir - et l'aimer -
dans la vitrine de Ducastel, Dégusté l'humour d'un minuscule
bonhomme sur un petit escalier ouvert et pendu dans le vide, me suis
postée surtout devant un grand cercle de métal, comme une roue sans
jante, dans lequel se tiennent en équilibre une sphère et deux
silhouettes, superbe d'équilibre, avec le petit plaisir
supplémentaire du jeu d'ombres sur le mur, et devant la belle
présence d'un homme drapé, au visage un peu rond comme celui d'un
bouddha, ou plutôt d'un moine bouddhique.
Elle m'a remerciée d'être
venue voir cette exposition de femmes, je me suis retenue de lui dire
que cette spécificité n'était pas ce qui m'avait déterminée, et
m'en suis allée.
Le soleil est revenu dans
l'après-midi, j'ai écouté par acquit de conscience la déclaration
de notre premier ministre, juste pour me confirmer que mon refus de
la politique en marche, même en voulant croire à certains mots, ne
saurait être remis en cause... ai écouté un peu ensuite Jacob pour
le plaisir amer de penser que ça aurait pu être pire.
N'en parlerai pas
davantage, le désespoir anticipé le soir des primaires, la crainte
qui s'était re-affirmée lors de la première rencontre entre
Hollande et Merkel, restent là.. et l'espérance d'une correction
est devenue de plus en plus impossible.
10 commentaires:
Les fesses d'immeubles, c'est joli, ça! Et ces facétieuse petites femmes de Titou Vergier,trop mignonnes!
Voilà que je pars travailler avec le sourire...
Merci!
D'une expo l'autre...
Oui, ce classement par "genre" (peintures de femmes, livres de femmes, sculptures de femmes... "travaux de femmes" !) est un peu lourdingue.
Bientôt, des catégories par ordre alphabétique, par origines, par âge, par niveau d'études ?
L'essentiel est l'œuvre, à la limite on ne devrait pas savoir de qui elle provient (et ça éviterait les problèmes de droits d'auteurs !)
Ah, Jacob ! Triste image d'une droite dont on disait au siècle dernier qu'elle était la plus bête du Monde.
Dominique clap - clap - scalp
(ceci dit leur enlever leurs enfants ? on peu pas non plus)
Je ne me lasse pas de voir les glycines fleuries et les tonnelles qu'elles savent si bien recouvrir, de vraies merveilles en ce moment.
Très drôles et "bien en chair" les petites dames de Titou Vergier.
Quand à la politique, je ne suis pas loin d'avoir la même conclusion que la tienne....
Ah, ah, le grand plaisir de ces "artistes" qui croient que tout le monde va "voler" leur oeuvre et qui n'ont jamais compris que le secret du succès n'est pas exclusivité mais plutôt le fait d'être reconnu.
Le bel exploit, brige, j'adore.
Et combien pour cette fenêtre avec les fleurs (et leur parfum) juste à côté ?
♥
Le collège était fermé,..moi aussi.. réouverture. Merci pour ta fidélité hors norme ! ! !
La protection des oeuvres... vaste sujet entre ne pas être piraté et être reconnu. J'ai eu aussi des remarques acerbes. Ai dû effacer les photos bien anodines prises en plein oeuvres étant exposées à la vente dans les rues du beau village de Gargilesse. Belle promenade à tes côtés. Comme d'habitude, ton regard est poétique.
merci à toi
d'autre part, c'est leur droit (et je dois reconnaître que c'était aimablement dit)
Bonjour,
tombée sur votre blog par hasard, pas d'inquiétude, je ne suis pas hyper regardante sur le droit à l'image!
Bonne continuation
titou vergier
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