Réveil, regarder le livre
posé à la tête du lit, sentir mes épaules frissonner, voir la
cour trempée en poussant les volets, et penser avec regret au projet
fait, dans la nuit, de continuer ma lecture sous les arbres du jardin
du Dom, au dessus du Rhône, de tourner autour du rocher, pour
m'établir un moment au dessus de l'ancienne prison, en accord décalé
dans le temps, puisqu'elle n'existait pas encore à l'époque, avec
le désordre des familles d'Arlette
Farge et Michel Foucault, et, si l'escalier est ouvert,
descendre en fin d'après-midi pour aller enfin voir les cellules du
deuxième étage, dont j'ai loupé l'accès le jour du vernissage,
celles avec Serrano et le Ku Klux Klan, Genet, Basquiat, Boetti,
Garcia Torres etc...
renoncer devant ce jour
trop morne, le refuser et me laver les cheveux...
tartine en mains voir que
la lumière semble vouloir se frayer un passage
après les pâtes, le
fenouil, la pommade de tomate verte, dans la tiédeur revenue, sous
le ciel qui a repris sa dureté bleue, penser à prendre ce livre, ou
un autre, et un carnet avec le début, les deux premières phases de
ma participation à la proposition n°3 de François Bon pour l'été
2014, l'action est une brève folie,
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3987,
et partir à la recherche d'un oloé, sur la pelouse de la
Barthelasse au débarquement de la navette, ou simplement, entre les
crottes de chien, sur un petit coin de la pente herbue descendant,
sous les arbres, vers le fleuve, voitures et rocher dans le dos,
après le pont.
Et puis lâchement
m'allonger, m'absenter,
avant de profiter des
derniers rayons de soleil dans la cour, finalement mon meilleur oloé,
pour, fesses sur la table, lire quelques pages et choisir un passage
pour http://brigetoun.wordpress.com,
pour rêver un peu, dos contre le mur, dans la bande de lumière
forte, pour, le soleil étant parti plus loin, me pencher sur le
carnet, écrire, tant bien que mal, la fin de mon truc, sans trop de
ratures étonnamment, peut-être à tort, rentrer, recopier, faire un
tour sur internet, me relire, dire bah, envoyer.... oser
l'indulgence.
8 commentaires:
Tracer un pont...
et le gommer peu à peu (ceci dit je ne sais pas encore si j'ai eu raison de me confier à l'indulgence…) et à propos été impressionnée, après, en vous lisant
aime bien quand vous dites bah (et repris le vouvoiement d'admiration)
Plaisir de te retrouver, d'apprendre un nouveau mot (pour moi) : oloé... et d'admirer tes photos : l'arbre, le pont ... et celles du marché sur ton précédent billet.
oloé, une invention d'une auteur que j'aime, un endroit où lire ou écrire, adopté par tout un groupe de blogueurs
Ah!! Avant de laisser un com étant ignorante de ce mot OlOE!!
Pensant à un arbre !! Merci pour cette précision savante et le pont les branches pourquoi pas un espace aussi d'échanges
la pommade de tomate verte ? ??
un Oloé.gineux ?
cuisine Brigetounienne
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