départ le long du chemin,
devenu familier, vers la Fabrica, à l'heure où j'envisage de
petit-déjeuner,
pour y être un peu avant
dix heures
désarroi en découvrant
le nombre et la longueur des entractes (finalement ils se sont plutôt
bien passés, même si j'étais incapable d'en profiter pour manger,
alors je discutais avec les attablés...) 30 mn – 1 heure – 30mn
– 1 heure – 30 mn – 1 heure – 30 mn
en ai profité aussi pour
prendre des photos, pour rien, m'occuper un peu, dans le soleil et le
bon sacré vent, et la chasse aux quelques endroits à l'ombre
photo Thomas Joubart
quant à la pièce, trop de
choses, trop long, et bien trop fatiguée pour en parler – il y a
les articles...
que dire, que c'était les
trois pièces qui constituent Henri VI avec quelques coupes et
quelques ajouts,
que dire, que j'ai
beaucoup ri, avec les autres, et très spontanément, que surtout au
début on est dans la bouffonnerie, la farce, le trop mais sans que
cela devienne lourd et vulgaire
que dire, qu'il y a de
superbes idées de mise en scène
que la gravité est là
quand il le faut, la tragédie politique bien visible, l'effroi
présent aussi, avec juste l'évidence soulignée qu'il est effroi
joué, bien aimé le sang sous forme de jaillissement de rubans
rouges
que la jeune femme qui
vient commenter à la fin de chaque partie, et parfois entre deux
moments, a une voix qui pourrait être exaspérante, dont elle fait
un charme, et un entrain plein d'intelligentes allusions
qu'on se fait des amis
éphémères, mais avec lesquels se forment une petite communauté
que carcasse a été un
peu casse pied en refusant pendant les douze premières heures
d'absorber même trois gorgés de café
qu'elle insistait, léger
écoeurement et petits assoupissements pour que je n'assiste pas à
la dernière heure et demi, que je me demande si elle n'avait pas un
peu raison parce que, trop d'argent, de lumières qui cachent, de
décor, j'ai beaucoup moins aimé... ma fatigue, ou plus, puisque
c'était aussi l'impression de ceux qui sont sortis avec moi dans les
premiers (mais ce qui joue pour l'explication fatigue : ils étaient
en gros mes contemporains)
que c'est un superbe
travail et que quasiment personne n'est parti en route.
que je m'en veux, parce
qu'il avait été plus ou moins prévu après les saluts une photo
acteurs machinistes public (beaucoup de monde, ne sais comment cela a
pu se faire) à envoyer au Ministère du travail... et que, au dernier
moment, le désir de venir le plus vite possible au bout des trois
quart d'heures de trotte m'a rendu lâche, je suis partie…
et j'ai été prise en
charge au bout de deux cents ou trois cents mètres par la voiture
d'un couple charmant qui m'a laissée boulevard Raspail, à mon grand
soulagement.
Ceci dit vais ouvrir une
boite de thon, l'absorber, m'endormir...
5 commentaires:
On rit à Henri (VI), heureusement, compte tenu de la durée.
N'est-ce pas abuser ?
Il faudrait le voir pour en juger : mais, des fois, on préfèrerait décider que non !
Le coup de théâtre final (la voiture qui vous prend en stop) rattrape joliment ce qui fut peut-être un calvaire (des spectateurs), au fond ?
non, jubilatoire ou beau e plus souvent
preuve, peu sont partis
Quel courage, quel performance !
Un challenge !!! et des rencontres
Gagné? il me semble
que dire que tu me rend reveuse avec ce rire c'est comme le ciel ri a nous ou avec nous en ces couleur de bleus.
merci beaucoup Brigitte.
je t'embrasse.
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