Ce jeudi matin, sous un
ciel toujours aussi beau, dans le même bain de chaleur sans excès,
suis allée emplir, aux étals encore ouverts aux Halles, un couffin
et un sac
et m'en suis revenue, par
la place de l'horloge, saluant l'angle du palais, auquel réponds en
fin d'après midi avec les trop nombreuses photos conservées du
périple dans le dédale des salles, et sur la terrasse du château
de Tarascon, le petit cousin bâti au XVème siècle sur le rocher de
la tarasque par les ducs d'Anjou, jouant pour ceux qui ont beaucoup
de temps à perdre, et ne craignent pas l'ennui, le guide aux paroles
un rien elliptiques…
laisser le petit jardin
voué au livre du Coeur d'amour épris où me serait bien
assise, prendre le pont qui traverse la basse cour
et déboucher dans la cour
d'honneur, face à la tour de l'escalier d'honneur, sous les façades
des différents corps de logis, passer le nez dans la grande galerie, la petite cave, regarder les bustes et rinceaux blessés,
voir la chapelle basse, la petite chapelle des chantres, et par les degrés
au dessus de la petite cave, accéder
à la salle des festins,
où se tient cet été une petite exposition intitulée les ailes
du serpent avec des
représentations, plus ou moins réussies (je suis restée sur ma
réserve, et n'ai pas soulevé les petits rideaux rouges) des animaux
fabuleux, présentés par de courts textes,
la quitter dans le murmure du jet d'eau retombant dans le petit bassin de métal,
pour
commencer la visite des appartements du côté du Rhône, en montant,
par le grand escalier et ses ouvertures sur la cour, le premier de
ceux dans lesquelles je tournerai patiemment, vers le 1er étage,
le
salon du roi René, son beau plafond en mélèze aux closoirs peints, et
les chambres dont l'une contient un réduit d'aisance (à la grande joie d'adorables gosses et de leur mère que je rencontrais de salle en salle), dont une autre s'ouvre sur une tribune dominant la chapelle
basse..
nouvel
escalier, étroit cette fois comme les suivants, vers le deuxième
étage, le grand retrait, la garde robe, les voutes, la lumière
jouant à travers les petits carreaux sur quelques uns des graffitis
laissés par les prisonniers de ce qui fut longtemps une prison, et
les visiteurs (de
grands panneaux montrent, dans le cadre d'une exposition provisoire
sur les costumes vers la fin du moyen-âge, les dessins de Patrick
Delanegra, comme des agrandissements des vignettes du Larousse de mon
enfance devant lesquelles ai tant rêvé)
Monter
ensuite vers la terrasse, les vues, en faisant attention à ne pas
faire tomber l'appareil par les machicoulis, vers Beaucaire (j'avais
cru stupidement que j'aurais le temps de m'y promener), le Rhône,
les toits de la ville, les lointains…
Un
nouvel escalier tournicotant pour descendre dans le corps de logis
côté ville qui, lui, compte trois étages
avec la chambre de l'horloge, la chambre de parement, la petite pièce annexée avec ses chauve-souris dans la pierre, la chapelle du roi et de la reine flanquée de deux oratoires (le roi et la reine priaient séparés par la nef), et une petite chambre donnant, à côté de l'ouverture du petit four, sur l'étuve du roi
avec la chambre de l'horloge, la chambre de parement, la petite pièce annexée avec ses chauve-souris dans la pierre, la chapelle du roi et de la reine flanquée de deux oratoires (le roi et la reine priaient séparés par la nef), et une petite chambre donnant, à côté de l'ouverture du petit four, sur l'étuve du roi
descendre
au deuxième étage avec, à droite la grande chambre du roi René au
beau plafond et son cabinet d'écriture
à
gauche, ce sont les appartements de sa belle soeur la reine
Marguerite de Savoie : sa chambre, la chambre de parements et deux
petites chambres, dans lesquelles se poursuit, cet été,
l'exposition Modes et costumes – des mannequins présentant
les vingt costumes créés par Nathalie Harran '(«la Dame d'atours»)
et, dans la première salle, des vitrines montrant chemises,
chaussures, aumônières et bijoux.
Au
premier étage ont été logés successivement Louis II, l'époux de Marguerite,
puis Louis III et enfin le sénéchal Pierre de Beauvau dont les armes,
très endommagées, ornent le manteau de la cheminée de la chambre
de parement – diverses pièces, dont une, couverte partiellement,
et avec un sol brut, occupe le donjon.
Enfin,
descendre jusqu'à une petite salle au niveau de la cour d'honneur,
qui a servi de cachot au Xvème siècle, ou nous déchiffrions, moi
et un couple de beaux garçons, les graffitis et découvrions,
presque effacés, comme en partance, des bateaux, quand un gardien
est venu nous prier, avec grande courtoisie, de lui permettre de
fermer.
Avoir grande envie de s'attarder dans le jardin, se décider à franchir le pont levis, face à une boutique pour gardians très aisés se prenant pour des cowboys.
11 commentaires:
C'est tout juste si on n'aperçoit pas, du haut du château, le pont d'Avignon !
l'ai cherché - me suis dit il est trop bas
alors j'ai cherché le palais puis le rocher, ne les ai pas trouvé non plus
Monter, descendre, remonter, Paumée rompue au reportage.
Bravo !
et rompue à la fin
Merci à vous de la visite!
Quand je pense que je ne connaissais pas l'intérieur de ce château...
Il est plus riche que je ne l'imaginais.
Belle visite guidée
J'ai souri à la vue des chaussures, on n'a rien inventé depuis...
J'ai un petit faible pour la photo 39
moi aussi, mais bravo pour la patience (avoir compté)
Longue visite...aux petits oignons...bravo aussi pour l'ombre du vitrail sur le mur.
merci
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