Et sur les rues de ma
ville
le ciel ce matin hésitait
Et dans les rues de ma
ville
marchais les yeux levés,
guettais
Le ciel ce matin hésitait
variant au gré de mes
détours
Marchais les yeux levés,
guettais
d'un orage dru le retour
Variant au gré de mes
détour
clairs ou noirs, nuages
régnaient
D'un orage dru le retour
ma crainte lasse, résignée
Clairs ou noirs, nuages
régnaient
blancs bousculés, ou bleu
sombre
En crainte lasse, résignée
j'allais, humeur dans leur
ombre
suis rentrée, ai grimpé
vers l'antre, ai tourné un peu en rond d'idées fuyantes en
lectures, avec des petites pointes d'activité ménagère, un rien
brouillonne, avec des plages de contemplation sans méditation, de
rien, d'une collection de vieux programmes, du carrelage, de la pluie
qui s'en était venue, bien drue et sage.
Je tentais de faire naître
une idée, ou le désir d'une idée pour l'échange qui m'a été
proposé, gentiment et avec un souci bienveillant de trouver un thème
à ma portée, pour les vases d'octobre
Parce que pensais que la
mort des vases était là, venue doucement, en septembre, qu'il était
inutile, et que je n'en avais guère envie, d'un acharnement pour
leur survie... mais que d'autres, talentueux et courageux, ne
l'entendaient pas ainsi, que j'avais donc, me sentant tenue à cela,
commencé à tenir listes petites mais vaillantes pour octobre,
novembre et même décembre, et que, finalement, je m'étais dit
pourquoi ne pas participer...
peut être parce que me
souvenais du plaisir de l'échange, en septembre, passée
l'intimidation, avec Philippe Aigrain,
et, abandonnant pour ce
soir mes tâtonnements, revirements, méditations floues, je reprends
ce souvenir d'un matin clair, qu'il avait bien voulu héberger
(assurant ensuite la claque ce dont je le remercie encore) dans son
atelier de bricolage littéraire http://www.atelierdebricolage.net
"le
neuf et l'ancien se rencontrent en nous et dans le monde"
sur
ma cour s'efface la nuit
aube
blancheur indécise
yeux
fermés, noyés les ennuis
en
ma somnolence exquise
aube
blancheur indécise
air
immobile en attente
en
ma somnolence exquise
vie
et ris viennent et me tentent
air
immobile en attente
jour
suspendu en sa magie
vie
et ris viennent et me tentent
ma
vieille âme cherche énergie
jour
suspendu en sa magie
ce
jour neuf qui nait du jour mort
ma
vieille âme cherche énergie
s'en
va mon doux penchant vers mort
ce
jour neuf qui nait du jour mort
s'ébrouent
des pépiements dans l'air
s'en
va mon doux penchant vers mort
que
tombe de moi cet hiver
s'ébrouent
des pépiements dans l'air
en
parfum le jour s'éveille
que
tombe de moi cet hiver
bien
vivre ce jour ô vieille
en
parfum le jour s'éveille
rosée
vient qui pleure la nuit
bien
vivre ce jour ô vieille
sur
ma cour s'efface la nuit
Maintenant, il faut que
j'arrive à m'abstraire de l'appréhension (et la tentation d'un
mimétisme impossible) à l'idée des splendides images et du chant
profond d'Ana NB.
6 commentaires:
Le ciel s'évase...
L'humeur et le ciel s'entremêlent étroitement mais les mots s'envolent au-dessus des ombres si on les laisse en liberté.
cette nuit il se déversait
ce matin il se déverse
Humeur effilochée comme le ciel lourd ici aussi dans la nuit qui gronde encore
Les orages remontent sur le Nord. Le soleil reviendra chez vous. Tant pis pour nous.
pour le moment tout me lâche, y compris connexion qui va et vient
faire avec
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